Louis Michel Auguste Thévenet
Louis Michel Auguste Thévenet | |
Surnom | Danican |
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Naissance | Paris |
Décès | (à 84 ans) Itzehoe |
Origine | Français |
Allégeance | Royaume de France Royaume de France République française Royaliste |
Arme | Infanterie |
Grade | Général de brigade |
Années de service | 1779 – 1800 |
Conflits | Guerres de la Révolution Guerre de Vendée |
Faits d'armes | Bataille de Vihiers Bataille d'Entrammes Siège d'Angers Insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV |
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Louis Michel Auguste Thévenet dit Danican, né le à Paris et mort le à Itzehoe, dans le Holstein, est un général de brigade de la Révolution française.
Avant la Révolution française
[modifier | modifier le code]Engagé en 1779 dans la marine, puis en 1787 dans les gendarmes de la reine.
Sous la Révolution française
[modifier | modifier le code]Reformé peu après avec le corps des gendarmes de la reine, Louis Michel Auguste Danican entre dans la garde nationale parisienne le jour du . Chef d'escadron au corps d'éclaireurs de l'armée du Centre en 1792, il est lieutenant-colonel à son arrivée à l'armée du Centre, se bat en Vendée. Il participe à la défaite des troupes républicaines lors de la bataille de Vihiers le . Il est promu général de brigade à la fin de . Après une déroute des forces républicaines à Entrammes le et son repli sur Angers auquel il prend part les 3 et , il devient suspect. Suspendu de son commandement, il est sauvé par Edmond Louis Alexis Dubois-Crancé qui le fait réintégrer en . Il est affecté dans l'Ouest en Bretagne, en Basse-Normandie, dans le Maine.
Après le départ des Vendéens de Laval, il reste dans la Mayenne en qualité de général de brigade. Il est chargé avec la guillotine de mettre à la raison les révoltés du département[1]. Il s'acquitte de cette mission et est le pourvoyeur de la commission Félix[2].
Il écrit dans le Moniteur, le un long réquisitoire contre les généraux de la Révolution, coupables de crimes[3]. Il dénonce à la Convention les généraux républicains qui ont servi avec lui en Vendée pour les atrocités commises[4]. Il démissionne en .
Lors de l’insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV (), il accepte de se mettre à la tête des sections royalistes. Il prend la fuite après la défaite, se rend auprès des princes en Allemagne et devient leur agent. Revenu en cachette à Paris, il échappe de justesse à la police au moment du coup d'État du 18 fructidor an V (). Réfugié en Suisse, il dirige des intrigues incessantes et se voit même accusé, sans preuve, d'avoir participé à l’assassinat des plénipotentiaires français à Radstadt.
Sous le Consulat et le Premier Empire
[modifier | modifier le code]Passé au Piémont, nommé au nom du roi maréchal de camp par le général Willot en , il finit par se retirer en Angleterre.
Sous la Restauration
[modifier | modifier le code]Revenu en France à la Restauration, il est éconduit et n'est même pas reconnu dans son grade de général. Il repart pour l'Angleterre puis pour le Holstein où il meurt.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Lettre de Francartel à la commission militaire de Saumur, 1er frimaire an II.
- Le 28 brumaire an II, il lui envoie six soldats faits prisonniers à La Gravelle, avec recommandation de sévir. « Ce sont des gens dont il est essentiel de faire des exemples ». Le lendemain, il lui envoie de nouveau quatre soldats vendéens pris à Laval et il ajoute « des exemples et de la terreur, et tout ira bien ». Si le 2 frimaire il conseille l'indulgence pour les prisonniers que la commission doit juger, c'est uniquement « pour ramener les esprits ».
- D'après lui Bouland, adjudant-général à Ernée, payait 20 livres à ses soldats chaque paire d'oreilles humaines qu'ils lui apportaient et qu'il collectionnait dans sa chambre. Le général Turreau faisait tuer des enfants qu'on portait ensuite au bout des baïonnettes. Le général François Vachot, envoyés pour combattre les Chouans, les multipliait partout à force d'injustice et de crimes, afin d'agrandir son commandement
- Il termine par ces paroles « Le salut de la République dépend de l'épuration de l'armée. La guerre de la Vendée et celle des Chouans n'existeroient point sans l'ignorance et la cruauté inouïe des anciens chefs ». Suivant la modération, son retour à Laval est même désiré
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Abbé Angot, « Mémoires épistolaires », sur Gallica, Paris et Laval, A. Picard et A. Goupil, (consulté le ), p. 135.
Liens externes
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