Lorenz Zuckermandel

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Lorenz Zuckermandel
Lorenz Zuckermandel (1847-1928).
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Décès
Activités

Lorenz Zuckermandel, né le à Bürglein en royaume de Bavière et mort le à Berlin, est un banquier, investisseur et traducteur notamment de la Divine Comédie de Dante Alighieri.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et jeunesse[modifier | modifier le code]

Lorenz Zuckermandel est né le à Bürglein, un petit village en royaume de Bavière près de Heilsbronn où la famille résidait depuis 1777. Ses parents, Johann Friedrich et Katharina Margaretha (née Pirner) étaient des petits paysans qui travaillaient sur l’ex-territoire du cloître cistercien bavarois Heilsbronn. Lorenz était le cinquième de six enfants[1] et allait à l’école du village où il finissait, chaque année, premier de la classe. Alors qu'il avait 14 ans, son père meurt à l’âge de 57 ans et la veuve ne pouvant plus élever tous les enfants par elle-même, a dû mettre Lorenz sous la garde d’un ami de la famille, un forestier, qui l’a pris chez lui à Ansbach où il l’a inscrit au lycée. Là aussi il était le premier de la classe et il a reçu une distinction de la part de la ville pour ses prestations excellentes.

Vie professionnelle[modifier | modifier le code]

Grâce à son baccalauréat excellent il a reçu l’opportunité de faire un apprentissage auprès de la maison bancaire Erlanger & Fils (de) à Francfort. Peu après la fin de l’apprentissage, il a été nommé directeur auprès de la nouvelle banque régionale d’Oldenbourg[1] qui a été fondée le 15 janvier 1869 en collaboration avec Erlanger & Fils. Lorenz était doué pour les langues et maîtrisait l’anglais sans accent et parlait couramment le français. Après avoir appris l’espagnol, il a pu remplacer le directeur de la succursale de Madrid en 1872. Il connaissait aussi très bien l’Italie et s’intéressait à l’art, la culture et la langue.

Mariage et enfants[modifier | modifier le code]

Lors de son séjour à Francfort, il a fait la connaissance de Robert Bassermann (1846-1907) qui était le gérant de la succursale de la maison bancaire Köster & Cie. En plus de l’expérience professionnelle, il partageait avec lui sa passion pour les langues. À travers lui il a fait la connaissance d’Élisabeth, sa nièce, dans la maison familiale à Mannheim. Le frère d’Élisabeth était Albert Bassermann, qui est plus tard devenu un célèbre acteur. Le 18 juin 1892 Lorenz s’est marié à l’âge de 45 ans avec Élisabeth, de 18 ans sa cadette, avec qui il a eu six enfants : Louis Alexander Walter (1893-1915), Erich (1895-1915), Paul (1897-1988), Ludwig (1898-1973), Ingeborg Anna Leonore (1901-1986) et Sofi Elisabeth (1903-1999).

Avancement à la haute finance[modifier | modifier le code]

À Oldenbourg, quand il était directeur de la banque, il avait des relations avec des hommes importants de l’économie. Grâce à des achats sages d’actions et de spéculations il a réussi à devenir un homme riche en profitant de l’industrialisation de l’Allemagne qui démarrait à la fin du siècle. Dans les années 1880, Lorenz Zuckermandel et deux de ses relations d’affaires ont assumé la responsabilité pour la maison bancaire privée Schlesinger-Trier & Cie., une société en commandite par actions à Berlin[2]. Grâce à sa réussite dans la Gründerzeit (l’ère florissante en Allemagne dans la deuxième moitié du XIXe siècle jusqu’à la Première Guerre mondiale) il appartenait, comme représentant de la haute finance, à la grande bourgeoisie. Le jeune couple résidait conformément à son rang dans une villa somptueuse à Berlin-Charlottenbourg,avec cocher, cuisinière, bonne d’enfants, lavandière etc. et avait beaucoup d’obligations sociales : soir après soir ils étaient invités ou ils invitaient[1].

En 1889, après avoir fondé la société Aktiengesellschaft Rheinische Metallwaaren- und Maschinenfabrik (plus tard la Rheinmetall) avec d'autres investisseurs, Lorenz Zuckermandel est devenu le premier président du conseil d'administration[3].

À l’âge de 60 ans, Lorenz Zuckermandel était un des hommes les plus riches de Berlin. Son capital, investi pour la plupart dans des actions de l’industrie lourde, a été estimé à 4 millions de goldmark[1]. En 1912, à l’âge de 65 ans, il s’est retiré du commerce bancaire, mail il tenait sa réputation comme financier. En 1917, il a démissionné de son dernier poste dans le conseil d’administration.

Retraite et mort[modifier | modifier le code]

Dans les années 1920, Lorenz Zuckermandel a perdu la plupart de son capital à cause de l’inflation accélératrice dès 1914 (le commencement de la première guerre mondiale) qu’il avait investi surtout dans des actions et il ne réussissait pas à l’investir dans des valeurs permanentes. Après la mort de ses deux fils aînés, Walter et Erich (qui sont morts à la guerre tous le deux le 1 octobre 1915 au lac Narocz en Russie), il s’est retiré dans la vie privée et s’occupait de ses traductions, notamment de la traduction de la Divine Comédie de Dante Alighieri. Il profitait de son temps comme rentier pour faire de longs voyages en Espagne, au Canada, au Brésil, au Mexique et au Venezuela. Le 6 janvier 1928, Lorenz Zuckermandel est mort à l’âge de presque 81 ans d’une bronchite. Le patrimoine familial a disparu pendant la crise économique mondiale et presque complètement après 1945.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Die kirchliche Kunst des XIII. Jahrhunderts in Frankreich: Studie über die Ikonographie des Mittelalters und ihre Quellen. De Émile Mâle. Deutsch von L[orenz] Zuckermandel. Straßburg: Verlag J. H. Ed. Heitz, 1907 (titre original: L'art religieux du XIIIe siècle en France : étude sur l'iconographie du moyen âge)
  • Dantes Hölle. Deutsch von L[orenz] Zuckermandel. Straßburg: Druck und Verlag von J. H. Ed. Heitz, 1916. 247 pages
  • Dantes Hölle. Deutsch von L[orenz]. Zuckermandel. Straßburg: Verlag J. H. Ed. Heitz, [1925]. 2ème édition adaptée. 206 pages
  • Dantes Purgatorium. Deutsch von L[orenz] Zuckermandel. Straßburg: Verlag von J. H. Ed. Heitz, 1920. 250 pages
  • Dantes Paradies. Deutsch von L[orenz] Zuckermandel. Straßburg: Druck und Verlag von J. H. Ed. Heitz, 1914. 215 pages
  • Dantes Paradies. Deutsch von L[orenz] Zuckermandel. Straßburg: Verlag von J. H. Ed. Heitz, 1922. 2ème édition adaptée. 247 pages

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Source: Lorenz Zuckermandel in: 900 Jahre Bürglein (1108-2008), p. 244-245(de) « Dantes Hölle - Dantes Purgatorium - Dantes Paradies. Deutsch von Lorenz Zuckermandel - Text (pp. 59-61) » [PDF], Elsa Verlag, .
  2. Christian Leitzbach: Rheinmetall. Vom Reiz, im Rheinland ein großes Werk zu errichten. Vol. 1. Cologne: Greven Verlag, 2014. p. 29-32(de) « Dantes Hölle - Dantes Purgatorium - Dantes Paradies. Deutsch von Lorenz Zuckermandel - Text (pp. 55-58) » [PDF], Elsa Verlag, .
  3. (de) « Äußerst engagierter Mitfinanzier der Gründung von Rheinmetall (p. 14) » [PDF], Das Profil, .

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]