Liushar Thubten Tharpa

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Liushar Thubten Tharpa
Shasur Gyurme Dorje, Lobsang Tashi, Liushar Thubten Tharpa en 1957
Fonctions
Ministre des Affaires étrangères
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Kalön
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Biographie
Naissance
Décès
Activités

Liushar Thubten Tharpa aussi appelé Neshar Thupten Tharpa (1913-1984[1]) était un moine et un politicien tibétain[2]. Il fut le dernier ministre des Affaires étrangères du Tibet[3],[4].

Liushar a été nommé la-chag (trésorier) en . Il a été promu dzasa et moine ministre nommé au Bureau des Affaires étrangères du Tibet par le Kashag en [2].

Il est reçu à la Mission de l'Inde à Lhassa en août- à l'époque où les Chinois sont arrivés à Lhassa, précédés du général Zhang Jingwu, le représentant du Comité central du Parti communiste chinois[5].

En , il dirigea une « délégation d'amitié » envoyé en Chine à la suggestion des Chinois par le 14e dalaï-lama, et composée de membres du gouvernement tibétain, de dirigeants monastiques et de marchands tibétains. Depuis la station centrale de la Radio du peuple à Pékin (en), Liushar Thubten Tharpa lança des messages rassurants pour la population tibétaine. Cependant, à son retour au Tibet en été 1953, il informa le dalaï-lama que ses messages enthousiastes lui avait été dictés par les Chinois et qu'il s'agissait d'une propagande communiste, ajoutant que les « garanties » données par Mao Zedong en assurant que la religion serait protégée et la réforme foncière ajournée jusqu'au moment souhaité par les Tibétains étaient suspects[6].

En 1958, avec l'homme d'affaires musulman Ramzan, il a fondé le Diki Wolnang, ou cinéma de la lumière heureuse, un bâtiment qui était situé à l'ouest du temple de Jokhang vers le pont de Yuthog[7].

En 1959, il s’est enfui au cours du soulèvement au Tibet avec le 14e dalaï-lama en exil en Inde, et ne put retourner au Tibet[8].

Il a été ministre des Affaires étrangères du premier et du second Kashag du gouvernement tibétain en exil[9].

Il a été représentant du 14e dalaï-lama à New York au milieu des années 1960[10], et après sa retraite a rejoint Labsum Shedrub Ling, un monastère du bouddhisme tibétain fondé par Geshe Wangyal en 1958 dans le New Jersey. Il est rentré à Dharamsala en Inde à la demande du dalaï-lama[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b 14e dalaï-lama et Jeffrey Hopkins, Kālachakra tantra : rite of initiation : for the stage of generation : a commentary on the text of Kay-drup-ge-leg-bel-sang-bo, Boston, MA, Wisdom Publications, , 527 p. (ISBN 978-0-86171-151-2 et 0861711513, lire en ligne), p. 147
  2. a et b (en) Tibet Album, British photography in Central Tibet 1920-1950, Liushar
  3. (en) Namgyal Lhamo Taklha, Born in Lhasa, Ithaca, N.Y, Snow Lion Publications, , 222 p. (ISBN 1-55939-102-2), p. 118
  4. (en) John F. Avedon, In exile from the land of snows : the Dalai Lama and Tibet since the Chinese conquest, New York, Harper Perennial, , 391 p. (ISBN 0-06-097574-1), p. 164
  5. (en) Claude Arpi, The Chinese arrive in Lhasa...
  6. Michael Goodman (trad. Sylvie Carteron et Catherine Béranger), Le dernier Dalaï-Lama? : biographie et témoignages [« Last Dalai Lama »], Vernègues (France, Éditions Claire Lumière, (ISBN 978-2-905998-26-2), p. 183-184
  7. (en) Jamyang Norbu, The Happy Light bioscope theatre & other stories (part I), 10 février 2010
  8. (en) Tsering Shakya, The dragon in the land of snows : a history of modern Tibet since 1947, New York, N.Y, Penguin Compass, , 574 p. (ISBN 978-0-14-019615-3), p. 203-207
  9. The Former Kalons
  10. Born in Lhasa de Namgyal Lhamo Taklha, p. 118