Liste des commanderies templières au Luxembourg

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Cette liste recense les commanderies et maisons de l'Ordre du Temple qui ont existé au Luxembourg.

Grand-Duché de Luxembourg

Faits marquants et Histoire[modifier | modifier le code]

Comté de Luxembourg
Comté de Luxembourg

Au XIIIe siècle, le comté de Luxembourg s'étendait également sur la Belgique (province de Luxembourg). Ces biens de l'ordre faisaient tous partie de la province templière de France et la seule commanderie majeure (baillie) connue était celle de Roth-sur-Our qui se trouve aujourd'hui en Rhénanie-Palatinat. Du point de vue ecclésiastique, il s'agissait de l'archidiocèse de Trèves[N 1].

À la suite de l'arrestation des templiers initiée par Philippe le bel, une enquête fut menée par Baudouin de Luxembourg, archevêque de Trèves et concernait la ville, le diocèse et la province de Trèves. Dix-sept témoins furent entendus dont trois membres de l'ordre[1] parmi lesquels Friedrich von Alvensleben (de), le maître de la province d'Allemagne. Les templiers furent déclarés innocents[N 2].

Commanderies et maisons du Temple[modifier | modifier le code]

Commanderie / Maisons Ville actuelle (ou à proximité) Observations
Eschette Eschette Maison du Temple[4]
Donation du comte de Vianden aux templiers de Roth.
Peut-être le « Schorelserschlass » (lb)
[5]
Gilsdorf Gilsdorf Maison du Temple
Dépendance de la baillie de Roth, ferme
Luxembourg Luxembourg Maison[6]
Trois frères du Temple arrêtés en 1308, [à vérifier][N 3]
Dévolue à l'ordre Teutonique[7]
Vianden Vianden Commanderie en 1261 mais maison du Temple dépendante de Roth auparavant.
Localisation au Luxembourg
(Liens vers les articles correspondants)

Autres biens[modifier | modifier le code]

Possessions douteuses ou à vérifier[modifier | modifier le code]

  • La maison du Temple de Moersdorf/Metzdorf mais il n'y a pas de sources primaires permettant d'étayer cette assertion[8]. Même problème pour Mompach à proximité et sa « Tempelhaus »[9].
  • Le « Tempelhof » à Hautcharage. Vraisemblable mais sans preuve formelles d'après Mersch & Koltz. Bien qui dépendait de la baillie de Roth avec un « Érémitage » (Hospice), une ferme, une chapelle et son propre cimetière[10], ce qui en ferait au moins une maison du Temple peut-être avec le rang de commanderie compte tenu de la chapelle qui aurait permis d'accueillir une communauté de frères de l'ordre. Hosten et Dailliez sont plus formels, parlant d'une donation en 1278 par Pierre de Bascharage, confirmée par son fils en 1281 d'un oratoire avec la dîme, le patronage et le droit de sépulture sur ce lieu[11],[7].
  • Le « Tempelklouschter » à Mertert, plausible mais également sans preuves historiques[12].

Sources[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (nl) Jan Hosten, De Tempeliers : de tempelorde tijdens de kruistochten en in de Lage landen, Pearson Education Benelux, , 354 p. (ISBN 978-9-0430-1061-0, présentation en ligne), p. 213-236
    Cet ouvrage, outre une partie générale sur les templiers traite en particulier de leur histoire et de leur patrimoine dans les Pays-Bas méridionaux.
  • Laurent Dailliez, Les templiers : En Flandre, Hainaut, Brabant, Liège et Luxembourg: avec édition et facsimilé des "Chartes du Temple en Flandre", Nice, Alpes-Méditerranée, , 428 p. (ISBN 978-2-8632-0017-9, présentation en ligne)
    Publication critiquée par les historiens, cf. la présentation en ligne mais la seule en français qui permette d'aborder ces régions dans leur ensemble.
  • Jules Mersch et Jean-Pierre Koltz, « Les Templiers au Luxembourg », Biographie nationale du pays de Luxembourg : Fascicule 21,‎ , p. 18-50 (présentation en ligne, lire en ligne)

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Il n'y a pas eu de siège épiscopal particulier dans le comté puis duché de Luxembourg avant le XIXe siècle. Au XIIIe siècle, le comté de Luxembourg faisait partie de l'archidiocèse de Trèves.
  2. Cette procédure répertoriée dans les Instrumenta Miscellanea aux archives du Vatican s'intitule: « Inquisitio facta in civitate, diocesi et provincia Treverensibus per reverendum patrem dominum Balduinum, archiepiscopum Trevirensem, et Robertum, decanum ecclesiae Sancti Servasii Trajectensis, contra ordinem militiae Templi et magnum magistrum seu preceptorem Alamaniae »[2]. Les noms des trois templiers sont d'après Laurent Dailliez: Charles, Frédrich et Oudo [sic][3]. Pour Frédrich, lire plutôt Friedrich, sans doute Friedrich von Alvensleben (de), le « magnum magistrum seu preceptorem Alamaniae » du document source. Aucun auteur récent n'a exhumé ces interrogatoires pour publication.
  3. Assertion de Laurent Dailliez qui demande à être vérifiée car l'auteur ne donne pas sa source: « Les mentions du procès des Templiers dans le diocèse de Trêves font état de trois frères arrêtés qui vivaient dans la maison du Temple dans la cité de Luxembourg: Charles, Frédrich et Oudo ». Or aux archives du Vatican (Instrumenta Miscellanea), la procédure contre les templiers qui s'est déroulée à Trèves mentionne dix-sept témoins dont seulement trois templiers. Des templiers qui étaient emprisonnés dans la ville de Luxembourg ?

Références[modifier | modifier le code]

  1. (la + de) Konrad Schottmüller, Der untergang des Templer-Ordens : mit urkundlichen und kritischen beïtragen, vol. II, Ernst Siefried Mittler & Sohn, (lire en ligne), p. 441
  2. Schottmüller 1887, p. 710 (n°35), 712 (n°44), lire sur archive.org ; François-Just-Marie Raynouard, Monumens historiques relatifs à la condamnation des Chevaliers du Temple et à l'abolition de leur ordre, (lire en ligne), p. 127
  3. Dailliez 1978
  4. a et b Hosten 2006, p. 226-227 ; Mersch et Koltz 1975, p. 29
  5. Mersch et Koltz 1975, p. 29, 49° 49′ 50″ N, 5° 52′ 53″ E
  6. Hosten 2006, p. 226
  7. a et b Dailliez 1978
  8. Mersch et Koltz 1975, p. 30-31, lire sur www.luxemburgensia.bnl.lu
  9. Mersch et Koltz 1975, p. 33
  10. Mersch et Koltz 1975, p. 29-30, 33 ; (de) J.B. Weyrich, « Die Hoheit Kerschen oder die Vier-Freidôrfer Oberkerschen », Publications de la Section Historique de l'Institut grand-ducal de Luxembourg, vol. 67,‎ , p. 422 ; (de) A. Jacoby, « Von Templern und Tempelsagen », Les Cahiers Luxembourgeois, no 2,‎ , p. 227-238
  11. Hosten 2006, p. 227
  12. Mersch et Koltz 1975, p. 33 ; Jacoby 1931

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]