Les Gitanos
Les Gitanos op. 15 Valse espagnole | |
Les Gitanos, impression d'Édouard Manet, Metropolitan Museum of Art. | |
Genre | musique pour piano, musique orchestrale |
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Musique | Mel Bonis |
Langue originale | français |
Dates de composition | 1891 |
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Les Gitanos, aussi appelé valse espagnole, op. 15, est une œuvre de la compositrice Mel Bonis, datant de 1891.
Composition
[modifier | modifier le code]Mel Bonis compose Les Gitanos pour un concours de valse organisé par le journal Piano Soleil. Elle remporte le 1er prix en 1891. L'œuvre existe dans trois versions : la première, pour piano seul[1], la deuxième pour piano à quatre mains[2], et la troisième pour orchestre[3]. La version pour orchestre a été réalisée par Adolphe Gauwin[3]. La version pour piano a été publiée aux éditions Hamelle en 1892 puis rééditée en 2016 par les éditions Furore[1]. La version pour piano à quatre mains a aussi été publiée chez Hamelle en 1892, puis rééditée en 2009 par Furore[2]. La version pour orchestre a été publiée aux éditions Hamelle en 1904, puis rééditée chez Furore en 2018[3].
Analyse
[modifier | modifier le code]Sa valse revendique une couleur pittoresque qui se mêle à l’atmosphère des boulevards parisiens. L’allusion à l’Espagne, discrète, se perçoit dans le rythme enlevé de certains passages, où l’on croit entendre les coups de talons de danseurs, dans certaines inflexions mélodiques et harmoniques (cadences avec demi-ton descendant dans la partie de basse). Les Gitanos donne une idée de ce que le public français percevait comme « espagnol ». Brillante mais sans grande difficulté technique, cette « musique du foyer » a aussi trouvé sa place au concert et sur les ondes de radio[4].
Réception
[modifier | modifier le code]Les Gitanos est composée dans le cadre d'un concours organisé par la revue Piano-Soleil en 1891[5]. Le prix est décerné par Charles-Marie Widor, André Messager et Pierre de Choudens[6]. Elle remporte le premier prix, soit 400 francs et une médaille vermeille[5],[7]. Son œuvre est publiée par Hamelle et par la revue dans un supplément musical.
La version orchestrale des Gitanos a connu un certain succès à la radio dans les années 1920, mais elle n'est mentionnée dans aucun concert connu[8].
Entre le 20 décembre 1926 et le 8 mars 1828, Radio-Toulouse programme Les Gitanos huit fois[9]. Elle est notamment programmée le 19 octobre 1926[10], le 23 janvier 1927[11], le 10 octobre 1927[12],[13],[14], le 24 octobre 1927[15],[16],[17], le 10 février 1928[18], le 9 mars 1928[19].
L'œuvre a été jouée, dans sa version pour quatre mains, au château de Morsbroich, à Leverkusen, en 1998, par Yvette Domange, petite-fille de la compositrice et fille d'Édouard Domange, et Christine Géliot, arrière-petite-fille de la compositrice[20].
Edition disponible
[modifier | modifier le code]Version pour piano seul
[modifier | modifier le code]Œuvres pour piano vol. 5, Mel Bonis, éd. Furore, 2013.
Version pour piano à quatre mains
[modifier | modifier le code]Œuvre pour piano vol. 8, Mel Bonis, éd. Furore, 2009.
Version pour orchestre
[modifier | modifier le code]Les Gitanos pour orchestre, Mel Bonis, éd. Furore, 2018.
Discographie
[modifier | modifier le code]Version pour piano
[modifier | modifier le code]- L'ange gardien, par Laurent Martin (piano), Ligia Digital LIDI 01033181-07, 2007 (OCLC 884450880)
- Le diamant noir, par Laurent Martin (piano), Ligia Digital, 2016
Version pour orchestre
[modifier | modifier le code]- Mel Bonis : Symphonic Works, Bucharest Symphony Orchestra, Benoît Fromanger (dir.), Le Chant de Linos CL 1287.
Références
[modifier | modifier le code]- Jardin 2020, p. 59.
- Jardin 2020, p. 67.
- Jardin 2020, p. 78.
- Palazzetto Bru Zane, « Gitanos, grande valse espagnole pour piano, Les (Mel Bonis) », sur Bru Zane Media Base (consulté le )
- Jardin 2020, p. 159.
- Jardin 2020, p. 305.
- Piano Soleil, 18 octobre 1891
- Jardin 2020, p. 175.
- Jardin 2020, p. 163.
- « Le Patriote des Pyrénées : paraissant tous les jours excepté le dimanche », sur Gallica, (consulté le )
- « Le Patriote des Pyrénées : paraissant tous les jours excepté le dimanche », sur Gallica, (consulté le )
- « Le Peuple : organe quotidien du syndicalisme », sur Gallica, (consulté le )
- « Le Petit journal », sur Gallica, (consulté le )
- « La Parole libre : supplément du Journal parlé... », sur Gallica, (consulté le )
- « La Dépêche de Brest : journal politique et maritime ["puis" journal de l'Union républicaine "puis" journal républicain quotidien "puis" quotidien républicain du matin]... », sur Gallica, (consulté le )
- « L'Action française : organe du nationalisme intégral / directeur politique : Henri Vaugeois ; rédacteur en chef : Léon Daudet », sur Gallica, (consulté le )
- « La Parole libre : supplément du Journal parlé... », sur Gallica, (consulté le )
- « La Dépêche de Brest : journal politique et maritime ["puis" journal de l'Union républicaine "puis" journal républicain quotidien "puis" quotidien républicain du matin]... », sur Gallica, (consulté le )
- « Excelsior : journal illustré quotidien : informations, littérature, sciences, arts, sports, théâtre, élégances », sur Gallica, (consulté le )
- Jardin 2020, p. 46-47.
Sources
[modifier | modifier le code]- Étienne Jardin, Mel Bonis (1858-1937) : parcours d'une compositrice de la Belle Époque, (ISBN 978-2-330-13313-9 et 2-330-13313-8, OCLC 1153996478, lire en ligne)
Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :