Barcarolle op. 71 de Bonis
Barcarolle op. 71 | |
Genre | musique pour piano |
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Musique | Mel Bonis |
Langue originale | français |
Dates de composition | 1906 |
Création | 31 mai 1910 Salle Érard |
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La Barcarolle, op. 71, est une œuvre de Mel Bonis, datant de 1906.
Composition
[modifier | modifier le code]Mel Bonis compose sa Barcarolle pour piano en mi bémol majeur en 1906. L'œuvre est dédiée à Gabrielle Monchablon. Elle a été publiée en 1906 par les Éditions Demets, puis rééditée en 2004 par les éditions Furore[1].
Analyse
[modifier | modifier le code]Pour Christine Géliot, la première partie chante la barcarolle dans une mesure à
où la main droite chante la mélodie du gondolier. L'accompagnement comprend une grande richesse harmonique, le rubato et des mouvements « avec élan »[2]. La seconde idée est proche de la première mais dans une ambiance plus calme et en la séparant en deux voix[2]. L'idée est encore déclinée, jusqu'à atteindre le climax dans un mouvement vivo, avant une descente virtuose et une transition pianistique à la manière de Franz Liszt ou Frédéric Chopin'"`UNIQ--nowiki-0000000E-QINU`"'2'"`UNIQ--nowiki-0000000F-QINU`"'. La deuxième partie, en la majeur, quitte le rythme ternaire du
, produisant un dépaysement[2]. L'andantino puis le lent crescendo permettent d'opérer la modulation nécessaire au retour du premier thème[2]. Ce retour mène à de nouveaux développements[2]. Pour finir, la coda, brève, vivo et pianissimo, est surprenante[2].
Pour François de Médicis, la Barcarolle a une parenté avec l'écriture de Gabriel Fauré, mais aussi de Claude Debussy. Selon lui, les mesures 10 à 12 évoquent les mesures 27 et 28 de la Rêverie de Debussy, tandis que le motif de la mesure 12 rappelle un des motifs de La Damoiselle élue[3]. Mel Bonis reste attachée aux fonctions tonales : son chromatisme mélodique ne remet pas en cause les piliers de l’harmonie traditionnelle. Elle introduit des modulations dans des tons éloignés et des couleurs originales, comme l’accord de septième majeure au tout début de la pièce[4].
Réception
[modifier | modifier le code]L'œuvre est donnée en concert le 22 mai 1906, à la salle Berlioz, avec notamment son Quatuor avec piano no 1, ses Variations pour deux pianos, sa Pavane et sa Sarabande. L'œuvre est interprétée par Gabrielle Monchablon elle-même[5].
L'œuvre est redonnée le 31 mai 1910 à la salle Érard, à Paris, toujours par Gabrielle Monchablon[6]. Le concert est organisé par cette dernière et son époux Louis Fleury[7]. L'œuvre est jugée « savoureuse » par Le Guide musical[8].
Éditions disponibles
[modifier | modifier le code]- Barcarolle, éd. Demets, 1906 ;
- Œuvres pour piano, volume 4, pièces de concert, éd. Furore, 2004.
Discographie
[modifier | modifier le code]- Pièces pour piano, Luba Timofeyeva (piano), Voice of lyrics, 1998
- Piano works, Veerle Peeters (piano), Etcetera Records, 2010
- Myriam Barbaux-Cohen (piano) et Mel Bonis, Mémoires d'une femme, Ars Produktion, . (EAN 4260052383490)
- Mel Bonis, pour le piano, Rok Palcic (piano), ZKP RTVSLO, 2022
- Mel Bonis, femmes de légende, Diana Sahakyan, Kaleidos Musikeditionen, 2022
Références
[modifier | modifier le code]- Jardin 2020, p. 62.
- Géliot 2009, p. 146.
- Jardin 2020, p. 387.
- Palazzetto Bru Zane, « Barcarolle pour piano en mi bémol majeur op. 71 (Mel Bonis) », sur Bru Zane Media Base (consulté le )
- Jardin 2020, p. 170-171.
- Le Guide musical, 19 et 26 juin 1910.
- Jardin 2020, p. 168.
- T.B., Le Guide musical, 19 et 26 juin 1910.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Christine Géliot, Mel Bonis : femme et compositeur, 1858-1937, L'Harmattan, (ISBN 978-2-296-09409-3 et 2-296-09409-0, OCLC 690428359, lire en ligne)
- Étienne Jardin, Mel Bonis (1858-1937) : parcours d'une compositrice de la Belle Époque, (ISBN 978-2-330-13313-9 et 2-330-13313-8, OCLC 1153996478, lire en ligne)
Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :