Lee Jae-myung
Lee Jae-myung | ||
Lee Jae-myung en 2021. | ||
Fonctions | ||
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Président du Parti démocrate sud-coréen | ||
En fonction depuis le (2 ans, 2 mois et 1 jour) |
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Prédécesseur | Woo Sang-ho | |
Député à l'Assemblée nationale | ||
En fonction depuis le (2 ans, 4 mois et 27 jours) |
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Réélection | 10 avril 2024 | |
Législature | 21e et 22e | |
Prédécesseur | Song Young-gil | |
Gouverneur de la province du Gyeonggi | ||
– (3 ans, 3 mois et 24 jours) |
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Président | Moon Jae-in | |
Prédécesseur | Nam Kyung-pil | |
Successeur | Oh Byeong-kwon (intérim) | |
Maire de Seongnam | ||
– (7 ans, 8 mois et 14 jours) |
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Successeur | Eun Soo-mi | |
Biographie | ||
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Andong (Gyeongsang du Nord, Corée du Sud) | |
Nationalité | Sud coréenne | |
Parti politique | Parti démocrate | |
Conjoint | Kim Hye-kyung | |
Diplômé de | Université Chung-Ang | |
Profession | Avocat | |
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Lee Jae-myung | |
Hangeul | 이재명 |
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Romanisation révisée | I Jaemyeong |
McCune-Reischauer | Yi Chaemyŏng |
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Lee Jae-myung (en coréen : 이재명), né le à Andong en Corée du Sud, est un homme politique sud-coréen.
Avocat, il est gouverneur de la province de Gyeonggi entre 2018 et 2021. Candidat du Parti démocrate sud-coréen — alors au pouvoir et figure du progressisme en Corée du Sud — à l'élection présidentielle de 2022, il est battu par le candidat conservateur Yoon Seok-youl.
En 2024, alors chef de l'opposition, il est poignardé et gravement blessé au cou.
Jeunesse et études
[modifier | modifier le code]Lee naît le à Andong de parents très pauvres. À cause du système éducatif en Corée du Sud, il ne peut pas continuer ses études au collège et au lycée, non pris en charge par l'état[1]. De plus, son père perd le peu d'argent que possède la famille Lee à des jeux d'argent, forçant cette dernière à fuir Andong pour Seongnam[2].
Bien que n'ayant pas l'âge requis pour travailler, il est néanmoins employé dans plusieurs usines de la région. Durant son adolescence, il est victime de plusieurs accidents de travail, laissant son bras handicapé de manière permanente[3],[4]. Alors pris de pensées suicidaires, il prend néanmoins des cours du soir et obtient le diplôme du lycée après avoir étudié par ses propres moyens[3],[5].
Il entre ainsi à l'université Chung-Ang et suit des études de droit. Il passe le barreau en 1986 et se joint aux mouvements d'opposition contre le président et ancien militaire Chun Doo-hwan[6]. Inspiré par Roh Moo-hyun, alors avocat, ainsi que son disciple Moon Jae-in, deux futurs présidents de la Corée du Sud, il se spécialise dans les droits humains[7].
Parcours politique
[modifier | modifier le code]Maire de Seongnam et élection présidentielle de 2017
[modifier | modifier le code]Après plusieurs désillusions dans sa carrière, il décide de se lancer dans la politique, pour changer la société, selon lui de manière plus efficace que par les mouvements sociaux. Il rejoint le Parti Uri, alors au pouvoir, et se présente sans succès à la course à la mairie de Seongnam en 2007. Il se représente en 2010, et s'empare cette fois de la mairie de la ville. Lors de son arrivée à la tête de la ville, il annonce un moratoire des dettes de la ville, afin de contribuer à des mouvements de protection sociale des habitants[8].
En 2017, il participe à la primaire du parti Minju pour devenir candidat à la présidence de la république de Corée du Sud à la suite de la destitution de la présidente Park Geun-hye. Il arrive en troisième place de cette primaire, derrière Moon Jae-in[9].
Gouverneur de la province de Gyeonggi
[modifier | modifier le code]Après sa défaite, il se présente en 2018 au poste de gouverneur de la province de Gyeonggi, qu'il remporte[10]. Lors de la pandémie de Covid-19, il est félicité pour sa gestion de la crise, notamment dans la gestion des clusters dans les institutions religieuses[11].
Élection présidentielle de 2022
[modifier | modifier le code]Il annonce sa candidature à l'élection présidentielle sud-coréenne de 2022 représentant le Parti démocrate en juillet 2021[12]. Le , il est investi par le parti comme candidat officiel, et déclare dans son discours d'investiture vouloir une République de Corée plus égalitaire[13]. Il est finalement battu de justesse et devient chef de l'opposition au président conservateur Yoon Seok-youl. Le parquet émet en février 2023 un mandat d'arrêt à son encontre dans le cadre d'une enquête sur des allégations de corruption autour de projets de développement immobilier. Le Parti démocrate organise des manifestations pour protester contre ce qu'il perçoit comme un glissement autoritaire du gouvernement, les arrestations de responsables politiques d'opposition et de syndicalistes s'étant multipliées[14],[15].
Tentative d'assassinat
[modifier | modifier le code]Le , il est poignardé au cou par un homme lors d'un déplacement politique à Busan, alors qu'il déambulait dans les rues accompagné de journalistes et partisans[16]. L'agresseur, un agent immobilier en difficultés financières, l'a approché en demandant un autographe[17]. Gravement blessé à la veine jugulaire interne, Lee Jae-myung est transporté à l'hôpital de Busan, puis à Séoul, où il est opéré pendant deux heures ; selon les médecins, un coup à l'artère carotide lui aurait été fatal[18]. Cette tentative d'assassinat s'inscrit dans le cadre d'une brutalisation de la vie politique sud-coréenne contemporaine : ont notamment été attaqués le président du Parti démocrate Song Young-gil en 2022 et la dirigeante du parti conservateur Park Geun-hye en 2006[18].
Prises de position
[modifier | modifier le code]Appartenant au courant progressiste du parti Minju, Lee Jae-myung se dit en faveur d'un revenu universel[19]. Celui-ci constitue l'une de ses propositions phares pendant la campagne présidentielle, dans un pays où les dépenses sociales sont traditionnellement très faibles. Cette idée rencontre l'approbation de près de la moitié des Sud-Coréens selon les sondages mais est en revanche combattue par les journaux conservateurs, largement majoritaires dans le pays[20]. Il annonce aussi vouloir favoriser l'accès aux logements pour les jeunes coréens[21].
Lee est également un défenseur des droits des minorités, s'engageant notamment dans la protection du droit des femmes, ou des personnes LGBT[22],[23].
Vie privée
[modifier | modifier le code]Lee Jae-myung est marié à Kim Hye-kyung depuis 1991[24].
Références
[modifier | modifier le code]- (ko) Na Un-chae, « 이재명, 국민학교 성적표 공개…"고집 세고 성적 '미미'했다" », sur JoongAng Daily, (consulté le )
- (en) Esther Chung, « Gov. Lee Jae-myung elected as DP's presidential candidate », sur JoongAng Daily, (consulté le )
- (en) « Working-class hero? Ex-factory boy aims for South Korean presidency », sur AFP, (consulté le )
- (ko) Byeon Deok-ho, « 이재명 "나도 등록 장애인…대통령이 직접 장애정책 챙기겠다" », sur Maeil Kyongje, (consulté le )
- (ko) Kim Eun-joung, « 이재명의 스승의 날 회고 “재명아, 너는 가능성이 있어” », sur Chosun Ilbo, (consulté le )
- (en) Andrew Salmon, « In land of ‘Parasite’ and ‘Squid Game,’ a hero rises », sur Asia Times, (consulté le )
- (ko) Park Kwang-yeon, « 이재명 “노무현 대통령이 만들어준 길 따라 여기까지 와” », sur Kyunghyang Shinmun, (consulté le )
- (ko) Lee Jung-hyun, « “당장 갚지 않아도 될 돈인데, 서둘러 지급유예 선언” », sur Chosun Ilbo, (consulté le )
- (en) Ser Myo-ja, « Split voting could boost fate of People’s Party », sur JoongAng Daily, (consulté le )
- (en) Ock Hyun-ju, « 14 mayors, governors file petition to save Lee Jae-myung’s governorship », sur The Korea Herald, (consulté le )
- (en) « Gov. Lee, chief prosecutor in close race in presidential hopefuls poll », sur Yonhap, (consulté le )
- (en) Jung Da-min, « Gyeonggi governor vows to tackle inequality, unfairness », sur The Korea Times, (consulté le )
- (ko) Seo Young-ji, « [속보] 이재명 민주당 대선후보 확정…누적 득표율 50.29% », sur Hankyoreh, (consulté le )
- « Le PD organise un rassemblement contre la demande de mandat d'arrêt visant son chef », sur Agence de presse Yonhap,
- « Corée du Sud: les arrestations de personnes accusées d'intelligence avec la Corée du Nord se multiplient », sur RFI,
- (en) « South Korean Opposition Leader Is Stabbed », sur nytimes.co, .
- Agence France-Presse, « Corée du Sud: le chef de l’opposition poignardé dans un état grave, la police enquête sur le mobile », sur Mediapart, (consulté le )
- « Corée du Sud : le chef de l'opposition poignardé reste hospitalisé », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- (en) Nam Hyun-woo, « Lee Jae-myung, a 'bulldozing public administrator' fearless of conflicts », sur The Korea Times, (consulté le )
- Nicolas Rocca, « En Corée du Sud, le revenu universel aux portes du pouvoir », sur Le Monde diplomatique,
- (ko) Park Nam-joo, « 이재명 후보, ‘1차 청년공약’ 발표··· 청년에게 연 100만원 지급 », sur JoongAng Daily, (consulté le )
- (ko) Lee Ha-na, « 이재명, ‘낙태’ 대신 ‘임신중지’… “임신중지에 건강보험 적용하겠다” », sur Women News (ko), (consulté le )
- (ko) Kwon Hye-mi, « 이재명 "동성애, 인정해야…성적 지향 차별 안돼" », sur Korea Economic Daily (en), (consulté le )
- (en) Esther Chung, « Actress admits to affair with Lee Jae-myung », sur JoongAng Daily, (consulté le )