Le Train de 16 h 50 (film)

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Le Train de 16 h 50

Titre original Murder She Said
Réalisation George Pollock
Scénario David Pursall
Jack Seddon
Acteurs principaux
Sociétés de production Metro-Goldwyn-Mayer
George H. Brown Productions
Pays de production Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre Comédie
Film policier
Comédie policière
Durée 87 min
Sortie 1961

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Le Train de 16 h 50 (titre original : Murder She Said) est un film britannique en noir et blanc, réalisé par George Pollock, sorti en 1961. Le film est adapté du roman éponyme d'Agatha Christie et met en scène le personnage de Miss Marple.

C'est la première fois que Miss Marple est portée au grand écran. C'est aussi la première fois que Margaret Rutherford incarne la vieille détective ; elle reprendra ce rôle dans trois autres films.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Miss Marple rentre de Paddington par le train de 16 h 50. Alors qu'elle lit un roman policier, elle s'assoupit mais est réveillée par le bruit d'un train qui dépasse le sien. En regardant par la fenêtre, elle aperçoit soudain dans l'autre train un homme étranglant une femme dans un compartiment.

Aucun corps n'ayant été retrouvé, elle décide de mener sa propre enquête. Elle se fait engager comme domestique dans une vieille demeure appartenant aux Ackenthorpe. Cette étrange famille est composée d'un père avare, grognon et prétentieux ; d'une fille amoureuse du docteur du village, le Dr Quimper ; de trois fils ressemblant beaucoup à leur père ; et d'un petit-fils surdoué. En fouillant la propriété, la vieille Miss Marple découvre le cadavre d'une inconnue…

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

En 1960, Edmund Cork, de l'agence Hughes Massie cède les droits de plusieurs histoires de Miss Marple. Agatha Christie déclare : « J'espère que nous ne regretterons rien »[1].

Accueil[modifier | modifier le code]

En 1961, contre toute attente, le film remporte un vif succès[1]. Le recueil de critiques Rotten Tomatoes rapporte que 83 % des critiques ont donné un avis positif sur le film[2].

Agatha Christie, elle, trouve le film assez navrant mais ne s'avoue pas déçue : « C'est plus ou moins ce à quoi je m'étais attendue depuis le début. » Elle n'est pas rancunière envers Margaret Rutherford dont l'interprétation de Miss Marple est pourtant bien éloignée du personnage original du roman. Elle comprend que, grâce au succès du film, Miss Marple est popularisée, ce qui élargit grandement son lectorat[1].

Autour du film[modifier | modifier le code]

Différences entre le roman et le film[modifier | modifier le code]

L'interprétation par Margaret Rutherford du personnage de Miss Marple est bien éloignée du personnage original du roman. Dans le roman, c'est Mrs. McGillicuddy, une amie de Jane Marple, qui est témoin du crime et non Marple elle-même. De plus, Miss Marple est une vieille fille qui, à cause de son grand âge, ne peut se déplacer et enquêter. Elle se fait donc aider par la jeune Lucy Eyelesbarrow qui se fait engager comme bonne à Ackenthorpe Hall pour pouvoir chercher le corps. Dans le film c'est Miss Marple elle-même, beaucoup plus joviale et active, qui se fait engager comme domestique[1].

Les deux personnages précédents sont supprimés de l'adaptation et remplacés par de nouveaux personnages : le bibliothécaire Jim Stringer (interprété par Stringer Davis, le mari de Margaret Rutherford) et l'Inspecteur Craddock (Charles "Bud" Tingwell)[1] ; qui reviendront dans les adaptations suivantes.

D'autres modifications ont lieu :

  • James Stoddard-West n'apparait pas non plus dans le film.
  • l'aide ménagère de Miss Marple devient Lucy
  • Alexander Eastley joue le rôle de faire-valoir sur le terrain.
  • Le meurtre d'Harold est maquillé en accident de chasse.
  • Miss Marple dévoile la culpabilité du médecin, puis rentre chez elle après avoir gracieusement décliné une demande en mariage de M. Ackenthorpe.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Armelle Leroy et Laurent Choley, Sur les traces d'Agatha Christie : Un siècle de mystère, Paris, Hors Collection, , 165 p. (ISBN 978-2-258-07888-8)
  2. (en)« Murder She Said », sur rottentomatoes.com