Lamine Senghor
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(à 38 ans) Fréjus |
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Lamine Senghor, né le à Joal (Sénégal) et mort le à Fréjus (France), est un militant politique sénégalais. Il n'a pas de lien de parenté avec Léopold Sédar Senghor, malgré plusieurs similitudes dans leurs parcours (origine sérère, naissance à Joal, séjour en France)[1].
Biographie[modifier | modifier le code]
Ancien tirailleur sénégalais, il fut envoyé au front pendant la Première Guerre mondiale. Il participa à une mutinerie à Fréjus. Après la guerre, il resta en France et participa activement aux combats décoloniaux en France, milita au Parti communiste français (PCF). Il reçut l'interdiction de rentrer au Sénégal, les autorités coloniales craignant qu'il y diffuse les idées communistes[source secondaire souhaitée]. Il fut candidat du PCF aux élections dans le 18e Arrondissement de Paris en 1924[source secondaire souhaitée]. Souffrant de tuberculose et de séquelles du gaz toxique inhalé pendant la guerre[source secondaire souhaitée], il quitta la capitale pour s'installer à Roquebrune-sur-Argens, dans le Var.
En , Lamine Senghor participa au Congrès constitutif de la « Ligue contre l’impérialisme et l’oppression coloniale », organisé à Bruxelles par Willi Munzenberg, l'un des responsables de l’Internationale communiste. Il y siégea aux côtés de J. T. Gumede (ANC/Afrique du Sud), Nehru (Congrès Pan-indien), de Song Qingling (veuve du nationaliste chinois Sun Yat Sen), de Hafiz Ramadan Bey (Égypte) et de personnalités telles que Henri Barbusse ou Albert Einstein. Lamine Senghor y prononça un discours fort remarqué[2]. Il fut arrêté quelques jours après son discours et emprisonné quelques semaines à Draguignan. Sa santé continua de se dégrader jusqu'à sa mort, le .
Publication[modifier | modifier le code]
- La violation d'un pays, et autres écrits anticolonialistes (présentation de David Murphy), L'Harmattan, Paris, 2012, 158 p. (ISBN 978-2-336-00228-6)
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « La vie d’un Sénégalais illustre : Lamine Senghor (Joal 15-9-1889 – Fréjus 25-11-1927) » SenTV, 2011 [1]
- Madièye Mbodj, « Contribution au 15e Séminaire communiste international » [archive du ], sur International Communist Seminar (Brussels), (consulté le )
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- (wo) Mamadu Jóob Decroix, Lamin I. Arfan̳ Sen̳oor : dundam ak jëfam, Éditions Papyrus Afrique, Dakar, 2005, 35 p. (ISBN 978-2-914135-12-2)
- Philippe Dewitte, Les mouvements nègres en France, 1919-1939, L'Harmattan, 1985, p. 109-110
- Mar Fall, Le destin des Africains noirs en France : discriminations, assimilation, repli communautaire, L'Harmattan, 2005, p. 55-57 (ISBN 9782747587952)
- Front culturel sénégalais, Lamine Senghor : Vie et œuvre, Dakar, 1979, 67 p.
- Olivier Sagna, Lamine Senghor (1889-1927), Paris, Université de Paris VII, 1981, 163 p. (Mémoire de Maîtrise)
- (de) Amadou Lamine Sarr, Lamine Senghor (1889–1927). Das Andere des senegalesischen Nationalismus, Boehlau Verlag, Vienne, 2011, 302 p. (ISBN 9783205785637)
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Tiemoko Garan Kouyaté (1902-1944), cofondateur de la « Ligue de défense de la race nègre » (LRDN, 1926)
- Marcus Garvey (1887-1940)
Liens externes[modifier | modifier le code]
- David Murphy, « Tirailleur, facteur, anticolonialiste : la courte vie militante de Lamine Senghor (1924-1927) », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, no 126, 2015.
- Ressource relative à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :