La Presqu'île (nouvelles)

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La Presqu'île
Auteur Julien Gracq
Pays Drapeau de la France France
Genre nouvelles
Éditeur José Corti
Date de parution 1970

La Presqu'île est un recueil de nouvelles de Julien Gracq, publié en 1970.

Contenu[modifier | modifier le code]

Ce recueil comprend trois textes : La Route, La Presqu'île et Le Roi Cophetua[1].

La Route[modifier | modifier le code]

La vingtaine de pages que compte ce texte est un extrait des pages d'un roman de Julien Gracq resté inachevé (Les Terres du couchant, finalement publié, de façon posthume, en 2014) dont l'écriture, entamée en 1953, a été interrompue en 1956. Celui-ci, dans la lignée du Rivage des Syrtes, devait prendre place à une époque indéterminée et s'organiser autour du destin d'une ville assiégée, au milieu d'un royaume déjà conquis[1],[2],[3].

La Presqu'île[modifier | modifier le code]

Cette nouvelle, qui raconte le parcours d'un personnage (Simon) dans la presqu'île de Guérande (rebaptisée Coatligen), une journée de divagations de cet homme dans l'attente de l'arrivée de sa maîtresse, se situe dans la lignée d'Un balcon en forêt, d'où auraient été gommés les aspects les plus dramatiques de la fiction[1],[4].

Le Roi Cophetua[modifier | modifier le code]

King Cophetua and the Beggar Maid, Edward Burne-Jones (1884)

Cette nouvelle a pour cadre une maison dans la banlieue parisienne en automne 1917. Invité par un ami aviateur, le narrateur se rend chez lui, et l'attend. Mais ce dernier n'arrive pas, et est peut-être mort au combat. Le narrateur reste seul avec la servante de l'aviateur.

Le titre de la nouvelle évoque celui du tableau King Cophetua and the Beggar Maid (Le roi Cophetua et la servante mendiante) d'Edward Burne-Jones, dont la description qui est donnée dans la nouvelle est assez éloignée de la réalité de l'œuvre[5].

La nouvelle a donné lieu à une adaptation cinématographique, Rendez-vous à Bray (1971), réalisée par André Delvaux, avec Anna Karina et Mathieu Carrière.

Éditions[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Muriel Santamaria, « Poétique de la phrase dans La Route de Julien Gracq », Littératures,‎ , p. 141-162 (lire en ligne)
  • Christelle Defaye, « La Presqu’île de Julien Gracq; la fiction en panne...ou presque », Crossways Journal N° 3.2,‎ (lire en ligne)
  • Sylvie Guichard, « Le Roi Cophetua » : la lecture comme tentative de fuite », L'information littéraire,‎ 2007/3 (vol. 59), p. 11-18 (lire en ligne)

Adaptations cinématographiques[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c André Pieyre de Mandiargues, « La Presqu'île », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  2. Bernhild Boie, « Notice de "La Route" », in Julien Gracq, Œuvres complètes II, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, p.1401.
  3. Mathieu Lindon, « Julien Gracq, l’ivresse du silence », Libération,‎ (lire en ligne)
  4. Bernhild Boie, « Notice de "La Presqu'île" », in Julien Gracq, Œuvres complètes II, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, p.1417.
  5. Bernhild Boie, « Notice du "Roi Cophetua" », in Julien Gracq, Œuvres complètes II, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, p.1447.