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La Demoiselle d'honneur

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La Demoiselle d'Honneur est un film franco-allemand réalisé par Claude Chabrol et sorti le .

Synopsis

Philippe Tardieu est cadre commercial dans une entreprise de bâtiment; il vit avec sa mère, veuve, et ses deux sœurs dans un pavillon de la banlieue nantaise. Au début du film on voit brièvement le récit de la disparition d'une jeune fille. Ensuite Christine, la mère, présente à ses trois enfants un éventuel futur mari, à qui elle offre une statue de Flore. Cette statue va jouer le rôle du Mac Guffin des films d'Alfred Hitchcock. Philippe découvre rapidement que Gérard ne mérite pas l'amour de sa mère.

Au mariage de sa sœur, Philippe fait la connaissance de Senta, une des demoiselles d’honneur et cousine du marié. Senta ne semble pas être une fille comme les autres. Elle enflamme d’une passion dévorante le sage et candide Philippe, à tel point qu’il commence à se laisser entraîner dans des jeux équivoques.

Ils échangent des confidences, se confient l'un à l'autre. Mais Senta est une femme fatale, qui va exprimer les marques d'une passion totale et exigeante, adoptant une conduite parfois incompréhensible tout en faisant surgir, au gré des conversations avec Philippe, une biographie aussi riche qu'improbable.

Senta dit-elle la vérité lorsqu'elle prétend que sa mère, islandaise, est morte en couches, qu'elle fait du théâtre, qu'elle a posé pour des photos et vécu à New York l'existence d'une strip-teaseuse ? Le film nous fait découvrir que tout n'est pas faux, mais que le danger est plus grand dans la vérité que dans le mensonge.

Commentaire

On peut facilement faire le rapprochement avec La Cérémonie (1995), du même auteur et tiré lui aussi d'un roman de Ruth Rendell mais également avec 37°2 le matin (1986) de Jean-Jacques Beineix qui décrivent eux aussi un basculement inexorable du bizarre vers le pathologique.

Ce film épingle, comme toujours chez Chabrol, les petitesses de la bourgeoisie, mais cette fois c'est presque avec tendresse qu'il observe cette toute petite société nantaise.

Le sujet principal c'est la difficulté de distinguer la vérité du mensonge. On retrouve une parenté évidente avec le dernier film d'Éric Rohmer (auteur, en 1957, avec Chabrol d'un ouvrage sur Alfred Hitchcock). Comme dans Triple agent, le statut du faux et du vrai est interrogé au cœur du couple.

Fiche technique

Distribution

Voir aussi