Koffi Panou

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Koffi Panou
Illustration.
Koffi Panou à Lomé en 1994.
Fonctions
Ministre des Affaires étrangères

(2 ans)
Président Gnassingbé Eyadema
Premier ministre Edem Kodjo
Kwassi Klutsé
Gouvernement Kodjo II
Klutsè
Prédécesseur Barry Moussa Barqué
Successeur Joseph Kokou Koffigoh

(2 ans, 1 mois et 25 jours)
Président Gnassingbé Eyadema
Premier ministre Koffi Sama
Gouvernement Sama I et II
Prédécesseur Barry Moussa Barqué
Successeur Roland Kpotsra
Ministre de la Communication et de l'Éducation civique

(2 ans, 1 mois et 7 jours)
Président Gnassingbé Eyadema
Premier ministre Agbéyomé Kodjo
Gouvernement Agbéyomé
Biographie
Nom de naissance Pierre Koffi Panou
Date de naissance
Date de décès (à 56 ans)
Lieu de décès Kabou
Nationalité Togolaise
Parti politique Rassemblement du peuple togolais

Koffi Panou (né le et mort le ) est un homme politique et diplomate togolais, deux fois ministre des Affaires étrangères dans les années 1990 durant la présidence de Gnassingbé Eyadema.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et débuts[modifier | modifier le code]

Koffi Panou est originaire de la préfecture des Lacs[1]. Il est diplômé de l'École supérieure internationale de journalisme de Yaoundé (ESIJY) au Cameroun[2].

Il débute comme journaliste auprès de l'AITV à Paris[2]. Il devient directeur de la télévision nationale en 1986[1] puis conseiller spécial du président Eyadema[1], ainsi que porte-parole[3] et directeur de sa résidence dans Lomé II[4]. Il travaille ensuite auprès de Eyadema comme secrétaire général de la présidence, étant notamment en charge de l'image du président. Les deux hommes deviennent très proches à cette période et dans les années qui suivent[5], au point que « parler à Panou, c’était (presque) comme parler à Eyadéma »[6].

Carrière diplomatique[modifier | modifier le code]

En 1993, Jeannou Lacaze, un puissant conseiller du président, souffle le nom de Panou à l'oreille d'Eyadema dans l'idée de former un gouvernement qui puisse gérer la crise politique que vit le pays[7]. Mais ce n'est que trois plus tard qu'il est nommé ministre des Affaires étrangères[8],[1], fonction qu'il occupe jusqu'au , date à laquelle il devient ministre de la Communication et de l'Éducation civique[1]. A ce poste, il est critiqué dans sa gestion de la liberté de la presse. Il a, entre autres, fait censurer un article du périodique Le Combat du peuple considéré comme insultant pour le président[9].

Après deux ans à ce poste, il est à nouveau nommé à la tête du ministère des Affaires étrangères le [10]. Il fait partie du groupe de médiation ouest-africain durant la crise politico-militaire en Côte d'Ivoire et participe aux négociations de cessez-le-feu[11]. Il milite également pour la reprise des relations entre l'Union européenne et le Togo[12]. Il reste ministre des Affaires étrangères jusqu'au , date à laquelle il est remplacé par son rival en politique Roland Kpotsra[13],[14],[15], à la demande des bailleurs de fonds[16]. Il rejoint alors Paris pour quelque temps[5]. Il est considéré comme le symbole de l'accent mis sur la diplomatie par le gouvernement togolais[17], et l'un des meilleurs ministres des Affaires étrangères que le pays ait connu[18].

Décès[modifier | modifier le code]

Malade, il se fait soigner à l'hôpital d'instruction des armées du Val-de-Grâce. Il décède d'une crise cardiaque le [8],[6] dans la région de la Kara alors qu'il participait à une danse traditionnelle lors des funérailles de sa mère, décédée en 1999, à Kabou. Il meurt durant les soins[8]. Ses obsèques nationales ont lieu à Lomé le 2003[6].

Hommages[modifier | modifier le code]

Une rue porte son nom à Lomé[19].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e « Koffi Panou », sur afrique-expresse.com (version du sur Internet Archive).
  2. a et b « Togo: Koffi Panou est mort d'une crise cardiaque », sur fr.allafrica.com, (consulté le ).
  3. Togo 1990-1994 ou le droit maladroit : Chronique d'un effort de transition démocratique, Karthala, .
  4. (en) Jennifer C. Seely et Samuel Decalo, Historical Dictionary of Togo, , p. 300.
  5. a et b « Mort de Koffi Panou, ex-homme de confiance d’Eyadéma », sur letogolais.com, (consulté le ).
  6. a b et c François Soudan, « Koffi Panou : mort d’un fidèle », sur jeuneafrique.com, .
  7. (en) Gordon Cumming, Aid to Africa : French and British Policies from the Cold War to the New Millennium, .
  8. a b et c « Le Togo et le RPT en deuil : Les Ex-Ministres Koffi Panou et Kokou Amédégnato décédés »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur icilome.com, .
  9. (en) Country Reports on Human Rights Practices : Report Submitted to the Committee on Foreign Affairs, U.S. House of Representatives and Committee on Foreign Relations, U.S. Senate by the Department of State in Accordance with Sections 116(d) and 502B(b) of the Foreign Assistance Act of 1961, as Amended, vol. 1, .
  10. « Le gouvernement du Togo formé le 8 octobre 2000 », sur afrique-express.com (version du sur Internet Archive).
  11. (en) « Côte d'Ivoire: State, rebels agree to refrain from hostile acts », sur reliefweb.int, (consulté le ).
  12. Yélian Mensah, « Le factotum d’Eyadéma, Koffi Panou, essuie des rebuffades à Bruxelles », sur ufctogo.com, (consulté le ).
  13. « Les hommes de confiance d'Eyadema au placard! », sur icilome.com (version du sur Internet Archive).
  14. « Le gouvernement du Togo », sur presse-francophone.org (version du sur Internet Archive).
  15. (en) « Dec 2002 - Togo », dans Keesing's Record of World Events, vol. 48, Togo, , p. 45,131.
  16. Abel Doualy, « Cote d'Ivoire: Diplomatie togolaise : Koffi Panou (ex-ministre des AE) décédé samedi » Accès payant, sur fr.allafrica.com, (consulté le ).
  17. « Soldats ivoiriens libérés au Mali : le triomphe diplomatique du Togo », sur afrique.tv5monde.com, (consulté le ).
  18. Céphas Laré Le Vert, « Koffi Panou, l’ex-chef brillantissime de la diplomatie togolaise », sur klinklin.net, (consulté le ).
  19. « Un jeune de 20 ans perd la vie dans un accident avec un camion de sable », sur news.africahotnews.com, (consulté le ).