Kilis
Kilis | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Anatolie du sud-est |
Province | Kilis |
District | Kilis |
Maire Mandat |
Mehmet Abdi Bulut (AKP) 2019-2024 |
Préfet | Aslan Kütükçü |
Indicatif téléphonique international | +(90) |
Plaque minéralogique | 79 |
Démographie | |
Population | 84 590 hab. (2009) |
Densité | 68 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 36° 42′ 58″ nord, 37° 06′ 54″ est |
Altitude | 660 m |
Superficie | 123 900 ha = 1 239 km2 |
Localisation | |
![]() Districts de la province de Kilis | |
Liens | |
Site de la mairie | http://www.kilis.bel.tr |
Site de la province | http://www.kilis.gov.tr |
Sources | |
« Index Mundi/Turquie » | |
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Kilis est une ville du sud-est de la Turquie, préfecture de la province du même nom, près de la frontière turco-syrienne.
Sommaire
Histoire[modifier | modifier le code]
Après la conquête de la Syrie par Sélim Ier en 1516, Kilis est gouvernée par une dynastie de begs kurdes, les Djanbulad (Canbalat, Canbulat, Joumblatt : « âme d'acier », en kurde), sandjakbey (gouverneur de sandjak) de 1516 à 1553, fait construire la mosquée ou tekke qui porte son nom[1].
Ali Djanbulad, après l'exécution de son frère pendant la guerre ottomano-persane de 1603-1618 (en), prend la prend la tête d'une révolte en 1607 ; vaincu, il part à Constantinople pour demander son pardon. Il est nommé gouverneur du Banat, sur le Danube, mais il est tué à Belgrade peu après[2]. La dynastie des Djanbulad conserve le sandjak de Kilis jusqu'en 1630 mais doit ensuite s'exiler au Liban ; la famille druze des Joumblatt en descend[1].
À la fin de l'époque ottomane, Kilis est le chef-lieu d'un caza du sandjak d'Aintab (Gaziantep) dans le vilayet d'Alep[3]. D'après le géographe Vital Cuinet, elle compte alors environ 20 000 habitants avec 47 mosquées du vendredi, 12 mosquées plus petites, 4 couvents de derviches, 24 medresas et 3 églises. Actuellement, elle compte 11 mosquées d'époque ottomane, 3 mausolées (türbe), un couvent derviche (tekke) et 3 hammams.
La forteresse de Ravendel (Ravanda Kalesi), d'origine peut-être hittite et utilisée pendant les croisades, est à 9 km au nord de Kilis (36° 52′ 23″ N, 37° 03′ 14″ E)[4].
Pendant la guerre civile syrienne, Kilis est un important point de passage pour les réfugiés syriens : ils forment un tiers de la population de la province en 2013[5],[6]. En 2016, elle subit à plusieurs reprises des tirs de roquette de l'État islamique auxquels répliquent des tirs de l'artillerie turque[7],[8]. Ces tirs cessent avec l'occupation de la région syrienne limitrophe par l'armée turque lors de l'opération Bouclier de l'Euphrate à partir d'août 2016.
Géographie[modifier | modifier le code]
Subdivisions administratives[modifier | modifier le code]
Le district de Kilis (ou Kilis Merkez) est divisé en 70 quartiers :
- Öncüpınar (où se situe le camp de Kilis, un camp de réfugiés sur la frontière entre la Syrie et la Turquie)
Démographie[modifier | modifier le code]
En constante augmentation depuis le début du XXe siècle, la population de ce village devenu ville a diminué dans les années 1990.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- T.A. Sinclair, Eastern Turkey: An Architectural & Archaeological Survey, Volume IV, The Pindar Press, Lonfres, 1990, p. 114.
- J. de Hammer, Histoire de l'Empire Ottoman depuis son origine jusqu’à nos jours, livre XXIII, vol. 2, Paris, 1844, p. 328-331
- Gibb, Kramer & al., Encyclopaedia Dictionary Islam Muslim World, etc, , 13 vols & 12 vols, Brill, Leyden, 1960-2004, art. 'AYNTAB
- Gaziantep Tür Rehberi, "Ravanda Castle".
- UN High Commissioner for Refugees (UNHCR), Syrian refugees support each other even as numbers rise, 20 juin 2013.
- UN Institute for Training and Research (UNITAR), Kilis Refugee Camp in Kilis Province, Turkey (as of 12 March 2014), 12 mars 2014.
- "Turquie : une personne tuée par des tirs d’artillerie venus de la Syrie", Le Monde, 8 mars 2016.
- Reuters, "Anger, fear sweeps Turkish border town under attack from Islamic State", 16 mai 2016.