Aller au contenu

Joseph Trésorier

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Joseph Trésorier
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 63 ans)
NantesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Joseph Michel Marie TresorierVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Joseph Trésorier, né le à Savenay (Loire-Inférieure) et mort le à Nantes, est un photographe français.

Né à Savenay le 11 avril 1828, Joseph-Michel-Marie Tresorier (l'accent, absent de son acte de naissance, le sera aussi de sa signature) est le fils de Jeanne-Marie Tresorier, née Coupé, et de Joseph Tresorier, aubergiste[1].

En 1864, une publicité publiée dans Le Phare de la Loire annonce que Trésorier, qui a voyagé pendant dix ans en Amérique, vient d'ouvrir « un vaste atelier de photographie dans le genre américain » à Nantes, aux no 6 de la rue du Chapeau-Rouge et 16-bis de la rue Boileau[2]. « S'engageant envers le public à ne livrer que des portraits semblables à ceux qui se font dans les meilleurs établissements des États-Unis », il réalise des vues stéréoscopiques de Nantes, des portraits carte-de-visite et des reproductions en tout genre[3]. Il photographie également des cavaliers sur leurs montures grâce au jardin sur lequel donne son atelier[4].

En 1869, comme sa maison-atelier du 16-bis de la rue Boileau est vouée à la démolition, Trésorier annonce qu'il va quitter la ville et céder sa clientèle à son confrère Constant Peigné (8 rue Crébillon)[5]. Il semble cependant être resté à Nantes au moins jusqu'à la Guerre franco-allemande de 1870, pendant laquelle il établit un stand de tir dans un local de la Garde nationale situé sur l'avenue de Launay[6].

Trésorier s'installe ensuite à Toulon, au no 15 de la place Puget, où il est attesté au moins depuis 1873, date à laquelle il expose plusieurs photographies[7]. Médaillé aux expositions de Marseille et de Toulon, il réalise surtout des portraits instantanés au gélatino-bromure, des agrandissements, des portraits au charbon, des cartes glacées et bombées ainsi que des cartes promenade dans le « genre parisien »[8]. Il a pour opérateur Bienvenu Barbot, qui prend en 1881 la succession d'Alphonse Thaüst au no 1 de la place Saint-Pierre[9].

De retour à Nantes dans la première moitié des années 1880[10], Joseph Trésorier s'intéresse au magnétisme animal[11] et appartient à un cercle spirite local[12]. Il avait déjà fondé un groupe semblable lors de sa présence à Toulon[13]. En voyage en Algérie puis en Espagne en 1887, il fait part de ses observations sur le spiritisme et le magnétisme à Pierre-Gaëtan Leymarie, qui les publie dans la Revue spirite[14],[15].

Joseph Trésorier meurt le 7 mai 1891 en sa demeure du no 2 de la rue Kléber. Célibataire[16], il a légué tout ou partie de sa fortune à la ville de Nantes[17].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Archives départementales de Loire-Atlantique, état civil de Savenay, registre des naissances de 1828, acte no 19 (vue 7).
  2. Le Phare de la Loire, 24 décembre 1864, p. 4.
  3. Le Phare de la Loire, 10 janvier 1865, p. 4.
  4. Le Phare de la Loire, 7 août 1865, p. 2.
  5. Le Phare de la Loire, 10 juillet 1869, p. 4.
  6. Le Phare de la Loire, 20 septembre 1870, p. 4.
  7. Guide-Exposition de Toulon, 4 mai 1873, p. 6.
  8. Toulon-théâtre, 17 octobre 1880, p. 4.
  9. Toulon-théâtre, 22 octobre 1881, p. 4.
  10. La Revue spirite, 15 juillet 1885, p. 444.
  11. La Revue spirite, 15 mai 1886, p. 337.
  12. La Revue spirite, 15 juillet 1889, p. 418.
  13. La Revue spirite, 1er juin 1891, p. 281.
  14. La Revue spirite, 15 juin 1887, p. 375.
  15. La Revue spirite, 1er décembre 1887, p. 731.
  16. Archives municipales de Nantes, état civil du 6e canton, registre des décès de 1891, acte no 183 (vue 37 sur 94).
  17. Le Phare de la Loire, 24 octobre 1891, p. 1.

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :