Joseph Delaunay

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Joseph Delaunay
Illustration.
Joseph Delaunay, portrait par Jean-Louis Laneuville
Fonctions
Député de Maine-et-Loire

(1 an et 11 jours)
Gouvernement Assemblée législative
Député à la Convention nationale

(1 an, 7 mois et 1 jour)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Angers (Maine-et-Loire)
Date de décès (à 41 ans)
Lieu de décès Paris
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique Extrême gauche
Montagne
Fratrie Pierre-Marie Delaunay
Profession Avocat
députés de Maine-et-Loire

Joseph Delaunay, ou Delaunay aîné, né le 24 décembre 1752 à Angers[1], mort guillotiné le 15 germinal an II (5 avril 1794) à Paris, est un homme politique de la Révolution française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Mandat à la Législative[modifier | modifier le code]

En septembre 1791, la France de vient une monarchie constitutionnelle en application de la constitution. Le même mois, Joseph Delaunay, alors commissaire du roi près le tribunal d'Angers, est élu député du département du Maine-et-Loire, le cinquième sur onze, à l'Assemblée nationale législative[2].

Il siège à gauche dans l'hémicycle. En février 1792, il vote en faveur de la mise en accusation de Bertrand de Molleville, le ministre de la Marine[3]. En avril, il vote pour que les soldats du régiment de Châteauvieux, qui s'étaient mutinés lors de l'affaire de Nancy, soient admis aux honneurs de la séance[4]. En août enfin, il vote en faveur de la mise en accusation du marquis de La Fayette[5].

Mandat à la Convention[modifier | modifier le code]

La monarchie prend fin à l'issue de la journée du 10 août 1792 : les bataillons de fédérés bretons et marseillais et les insurgés des faubourgs de Paris prennent le palais des Tuileries. Louis XVI est destitué et incarcéré avec sa famille à la tour du Temple.

En septembre, Delaunay est réélu député du département du Maine-et-Loire, le deuxième sur onze, à la Convention nationale. Il y est surnommé « Delaunay aîné » pour être différencié de son frère cadet Pierre-Marie Delaunay, lui aussi député du Maine-et-Loire[6].

Il siège sur les bancs de la Montagne. Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort et rejette l'appel au peuple et le sursis à l'exécution[7]. En avril 1793, il est absent lors de la mise en accusation de Jean-Paul Marat[8]. En mai de la même année, il vote contre le rétablissement de la Commission des Douze[9].

Impliqué dans l'affaire de la liquidation la Compagnie des Indes[10], Joseph Delaunay est décrété d'arrestation, ainsi que Claude Basire, François Chabot et Jean Julien « de Toulouse » en brumaire an II (novembre 1793)[11]. Ils sont, à l'exception de Julien qui s'est soustrait au décret, exécutés le 16 germinal an II (5 avril 1794) aux côtés de Camille Desmoulins, Georges Danton, Marie-Jean Hérault de Séchelles et Pierre-Nicolas Philippeaux.

Sources[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (fr) Revue de l'Anjou - Impr.-librairie G. Grassin, 1859 - Page 139.
  2. Archives parlementaires de 1787 à Première série, tome 34, p. 37.
  3. Archives parlementaires de 1787 à Première série, tome 39, séance du 8 mars 1792, p. 494.
  4. Archives parlementaires de 1787 à Première série, tome 41, séance du 9 avril 1792, p. 406.
  5. Archives parlementaires de 1787 à Première série, tome 47, séance du 8 août 1792, p. 582.
  6. Archives parlementaires de 1787 à Première série, tome 52, p. 48.
  7. Jacques-François Froullé, « Liste comparative des cinq appels nominaux. Faits dans les séances des 15, 16, 17, 18 et 19 janvier 1793, sur le procès et le jugement de Louis XVI [...] » Accès libre, sur www.gallica.bnf.fr, (consulté le )
  8. Archives parlementaires de 1787 à Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 73.
  9. Archives parlementaires de 1787 à Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 535.
  10. Michel Eude, « Une interprétation «non-mathiézienne» de l’affaire de la Compagnie des Indes », Annales historiques de la Révolution française, vol. 244, no 1,‎ , p. 239–261 (DOI 10.3406/ahrf.1981.4244, lire en ligne, consulté le )
  11. André Amar, « Rapport, présenté par Amar au nom du comité de sûreté générale, relatif à la découverte de la conspiration qui implique quatre représentants du peuple, lors de la séance du 28 brumaire an II (18 novembre 1793) », Archives Parlementaires de la Révolution Française, vol. 79, no 1,‎ , p. 449–450 (lire en ligne, consulté le )