Josée Ngalula

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Josée Ngalula
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Josée Ngalula, née le à Kinshasa, est une religieuse, sœur de Saint-André, et théologienne catholique congolaise (RDC), professeure de théologie dogmatique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Josée Ngalula est membre de la congrégation de Saint-André. Elle a fait ses études doctorales à l'Université Catholique de Lyon, et est actuellement professeure de théologie[1]dogmatique dans les institutions théologiques de Kinshasa, en République Démocratique du Congo. Elle est considérée être une des plus grandes théologiennes africaines[1]. Sa théologie se fonde sur l'amour de Dieu et sur l'amour du prochain, que Dieu aime[1]. Elle est présentée en janvier 2021 par La Croix parmi les dix femmes qui ont marqué l'Église en Afrique les années précédentes[1].

Nommée le par le pape François dans la Commission théologique internationale ou CTI, elle devient la première femme africaine à intégrer cette commission pontificale[2],[3],[4] qui traite de questions théologiques de grande importance[5].

Travaux[modifier | modifier le code]

Josée Ngalula est une grande chercheuse en théologie sur les sujets suivants : lexicologie chrétienne en langues africaines, théologies africaines, nouveaux mouvements religieux en Afrique, les ecclésiologies africaines, anthropologie théologique, religion et violence. Ses publications en lexicologie chrétienne démontrent qu'il est possible de théologiser en langues africaines. Ses publications sur les nouveaux mouvements religieux en Afrique pointent les défis de leur vitalité pour l'avenir du christianisme au niveau mondial. Ses publications sur les théologies africaines en dévoilent les thèmes saillants, spécialement les œuvres théologiques produites par les femmes africaines. Ses publications sur les ecclésiologies africaines se focalisent sur la créativité africaine surgie du dynamisme des communautés ecclésiales de base et de la synodalité vécue dans ce contexte. Ses publications en anthropologie théologique ont réfléchi sur les incidences de l'identité de Dieu (qui n'est ni masculin et le féminin) sur l'être humain créé à son image et sa ressemblance comme sexué et vivant des relations interpersonnelles souvent violentes. Ses publications dans le domaine de la relation "religion et violence" mettent à jour les mécanismes d'instrumentalisation de la religion au service de la violence, aussi bien au niveau des sociétés africaines, qu'à l'intérieur des institutions religieuses[6]. Par rapport aux questions d'actualité dans l'Eglise catholique en 2023, elle est beaucoup sollicitée sur la question de la synodalité (en lien avec la palabre africaine et la spiritualité ubuntu) ainsi que sur celle la violence interne aux institutions religieuses, spécialement sur les abus sexuels au sein des Eglises[7]: elle a beaucoup travaillé la problématique de la "culture du silence" aussi bien en Afrique que dans le reste du monde, car cette "culture du silence est un facteur important dans la perpétuation des violences sexuelles dans les familles et dans les institutions religieuses: la « culture du silence permet aux auteurs de violences sexuelles de maintenir leurs victimes sous leur domination »[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Lucie Sarr, « 10 femmes qui ont marqué l’Église en Afrique ces dernières années : 2. Sœur Josée Ngalula », sur africa.la-croix.com, La Croix, (consulté le ).
  2. « La Commission théologique accueille sa première Africaine - Vatican News », sur www.vaticannews.va, (consulté le )
  3. « Sœur Josée Ngalula, première Africaine membre de la Commission théologique internationale », sur La Croix Africa, (consulté le )
  4. « Vatican : Une sœur congolaise devient la 1ère femme africaine à être nommée à la Commission Théologique Internationale », sur 7sur7.cd, (consulté le )
  5. « Commission Théologique Internationale », sur www.vatican.va (consulté le )
  6. « Josée NGALULA | Université Catholique du Congo - Academia.edu », sur uccc.academia.edu (consulté le )
  7. « 10 femmes qui ont marqué l’Église en Afrique en 2021 », sur Justice, Paix et Intégrité de la Création (JPIC), (consulté le )
  8. « La culture du silence permet aux auteurs de violences sexuelles de maintenir leurs victimes sous leur domination », sur Africa La Croix, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]