John Reed, Mexico insurgente

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John Reed, Mexico insurgente (titre original : Reed, México insurgente) est un film mexicain réalisé par Paul Leduc et sorti en 1973.

En , le film est sélectionné dans la liste établie par la revue Somos des 100 meilleurs films mexicains de tous les temps[1].

Synopsis[modifier | modifier le code]

Entre 1911 et 1914, le journaliste américain John Reed couvre pour la revue Metropolitan la guerre civile mexicaine. En 1913, il arrive, après un long voyage en charrette, à l'état-major du général Tomás Urbina, à Durango. Il partage les repas des révolutionnaires mexicains et finit par sympathiser avec eux. On l'appellera désormais Juanito. Le film de Paul Leduc est fondé sur les reportages réunis par John Reed dans son recueil México insurgente (Mexique insurgé).

Fiche technique[modifier | modifier le code]

  • Titre original : Reed, México insurgente
  • Réalisation : Paul Leduc
  • Production : Luis Barranco, pour Salvador López Ollin y Asociados (México)
  • Scénario : Juan Tovar, P. Leduc, Emilio Carballido, Carlos Castañon (dialogues additionnels) d'après les récits de John Reed
  • Photographie : Alexis Grimas, Ariel Zúñiga - Noir et blanc viré sépia, 16 mm gonflé 35 mm
  • Son : Ernesto Higuera, Max López, Miguel Ramírez, Antonio Bermúdez
  • Montage : Giovanni Korporaal, Rafael Castanedo
  • Pays d'origine : Drapeau du Mexique Mexique
  • Durée : 105 minutes
  • Date de sortie : au Mexique

Distribution[modifier | modifier le code]

Analyse[modifier | modifier le code]

Paul Leduc construit son film comme un journal d'informations de l'époque, ressuscitant à l'écran l'esprit des reportages du journaliste américain John Reed. Avec ce film, nous nous éloignons des « stéréotypes sur la Révolution mexicaine, à l'opposé de toute mythification, et si le son n'est pas toujours parfait, le sépia de l'image (tournée en 16 mm, gonflée en 35 mm) nous rapproche des images originelles tournées ces années-là. »[2] Le film restitue la réalité des luttes menées dans leur quotidienneté et la fraternité des combattants parfois suivis par leurs épouses et leurs enfants « ainsi qu'en atteste le portrait de famille du général Urbina avec sa femme, concubine et marmots, drôle et émouvant. »[3]

Au-delà, les films de Paul Leduc, et celui-ci en fournit un modèle, ont en commun de se développer à partir d'un personnage. « [...] Je m'intéresse à la relation que celui-ci entretient avec son époque. Tout cela provient de mon intérêt à mêler privé et politique, personnel et social », affirme le réalisateur[4].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Le film a été présenté à la Quinzaine des réalisateurs, en sélection parallèle du festival de Cannes 1972[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « Las 100 mejores películas mexicanas en más de un siglo de historia », sur laizquierdadiario.mx
  2. in : Monique Blaquière-Roumette et Bernard Gille, Films des Amériques latines, Éditions du Temps, Paris, 2001.
  3. Films des Amériques latines, op. cité.
  4. in : Antxon Salvador Castiella, Le cinéma espagnol, Gremese, Rome, 2011.
  5. Édition 1972, site officiel de la Quinzaine des réalisateurs.

Liens externes[modifier | modifier le code]