Johann Wolfgang Döbereiner
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Johann Wolfgang Döbereiner, né le à Hof (Principauté de Bayreuth) et mort le , est un chimiste allemand, pionnier de la catalyse hétérogène. Il mit le premier en évidence le rôle de la lumière dans l'activation de certains mécanismes chimiques.
Biographie
[modifier | modifier le code]Johann-Wolfgang Döbereiner était le fils d'un cocher du domaine de Bug bei Weißdorf, en Franconie, et ne reçut qu'une éducation scolaire rudimentaire. En 1794, il entra en apprentissage pour cinq années chez un pharmacien de Münchberg ; puis, préparateur de pharmacie à Dillenburg, Karlsruhe et Strasbourg, il poursuivit en autodidacte sa formation en chimie, en botanique et en minéralogie.
De retour en Saxe en 1802, il ne parvint pas à se mettre à son compte ; mais quelques publications l'avaient fait connaître et, présenté par le baron Goethe au duc Charles-Auguste de Saxe-Weimar, il se vit proposer en 1810 le poste de professeur surnuméraire de chimie, de pharmacopée et de technologie à l’université d'Iéna[1]. Comme il ne pouvait présenter aucune accréditation académique, l'université le reçut comme docteur en reconnaissance de la qualité de ses premières recherches, « déjà marquées du sceau du génie et de perfection[2]. »
Döbereiner imagine de regrouper les éléments chimiques par leurs propriétés. Il pense qu'il existe des triades d'éléments aux propriétés comparables mais à différents degrés (lithium, sodium et potassium par exemple).
On lui doit, entre autres découvertes, celle des chlorures alcalins, des propriétés désinfectantes du charbon, des procédés propres à extraire la soude du sel de Johann Rudolf Glauber, de la singulière propriété qu'a le platine à l'état spongieux d'enflammer l'hydrogène au contact de l'air, propriété qu'il appliqua à la construction de briquets, de veilleuses et d'eudiomètres de platine. Le plus grand fabricant des briquets hydro-platiniques était Gottfried Piegler (de) à Schleiz (Allemagne)[3].
En 1831, il découvre qu'une solution aqueuse d’oxalate ferrique exposée à la lumière précipite sous forme d'Humboldtite (c'est-à-dire, en termes modernes, d'oxalate ferreux) en dégageant du gaz carbonique : c'est la première référence connue d'un processus de décomposition de sels organiques par la seule action de la lumière[4].
Œuvres
[modifier | modifier le code]Il a laissé, outre de nombreux Mémoires :
- des Éléments de chimie pharmaceutique, Iéna, 1819
- des Essais de chimie pneumatique, 1821
- des Principes de chimie générale, 1826
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (de) Rudolph Zaunick (de), « Döbereiner, Johann Wolfgang », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 4, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 11–12 (original numérisé).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- D’après Roy Temple House, « Goethe and the Chemists », Popular Science Monthly, vol. 82, , p. 332 (lire en ligne).
- Littéralement ...bereits unverkennbar den Stempel der Genialität und Vollendung in sich trugen.
- (en) John M. Thomas, « The RSC Faraday prize lecture of 1989 », Chem. Commun. Nr. 53, , p. 9185–9197 (lire en ligne)
- cf. Mike Ware, « John Herschel's Cyanotype: Invention or Discovery? », sur Alternative Printing: A Conspectus,
Liens externes
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- Ressource relative à la santé :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Chimiste allemand du XIXe siècle
- Inventeur allemand du XIXe siècle
- Pharmacien allemand du XIXe siècle
- Étudiant de l'université d'Iéna
- Professeur à l'université d'Iéna
- Membre de l'Académie des sciences de Saxe
- Membre de l'Académie royale des sciences de Prusse
- Membre de l'Académie bavaroise des sciences
- Membre de l'Académie allemande des sciences Leopoldina
- Naissance en décembre 1780
- Naissance à Hof-sur-Saale
- Naissance dans la principauté de Bayreuth
- Décès en mars 1849
- Décès à Iéna
- Décès dans le grand-duché de Saxe-Weimar-Eisenach
- Décès à 68 ans