Jean de Paleologu

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Jean de Paleologu
Biographie
Naissance
Décès
Autres noms
Jean Paleologue
Nationalités
américaine (à partir de )
roumaineVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Parentèle
Marque ou logotype

Jean de Paleologu dit aussi de Paléologue ou Jean Paleologue (1860-1942), est un peintre, illustrateur et affichiste roumain, naturalisé américain, qui a souvent utilisé Pal ou PAL comme signature ou marque d'atelier. Il a travaillé à Londres, Paris, New York et en Floride.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Bucarest et sans doute lié à l'ancienne famille Paléologue[1], il fait des études d'art à Londres, puis retourne en Roumanie où il termine ses études à l'École spéciale d'artillerie et du génie militaire (Şcoala Specială de Artilerie şi Geniu, fondée en 1881). Il retourne ensuite à Londres, vers 1889-1890, où il produit des illustrations pour des ouvrages, dont Golden Lives: The Story of A Woman's Courage de Frederick Wicks (en) (Blackwood & Sons, 1891) et collabore à Vanity Fair (version britannique). Il devient membre de l'Eccentric Club (en). Il pourrait également, empruntant le nom de « Julius Price », être en réalité l'auteur de l'affiche Daly's Theatre, An Artist's Model (Londres, avant 1893), reproduite dans Les Maîtres de l'affiche[2].

Il s'établit ensuite à Paris[3],[4]. Il y fonde l'Atelier Pal, rue Denfert-Rochereau, et travaille entre autres avec l'imprimerie fondée par Paul Dupont. Il illustre Petits poèmes russes de Catulle Mendès, recueil publié par les éditions Charpentier en 1893. Il réalise un grand nombre d'affiches lithographiées, notamment des publicités pour le cyclisme[4], et participe également à la collection JOB. Il collabore à de nombreux périodiques français, comme Le Rire, La Plume, Cocorico, Le Frou-frou, Sans-Gêne, La Vie en rose.

Jean Paleologue peignant des panneaux au Madison Square Garden (avant 1928).

Il s'installe aux États-Unis en 1900, mais poursuit durant quelques années ses collaborations avec des commanditaires parisiens (Exposition internationale de l'automobile, éditions Sansot, etc.)[5]. Il collabore pour des périodiques comme The Strand Magazine, Motor (édité par Hearst), au Cycle and Automobile Trade Journal, et au New York Herald Tribune[6]. Il exécute une série d'affiches, pour la Coupe Vanderbilt de 1908[7], le savon Durban Oil & Soap, les cigares New Cremo Victoria, etc.

Aux États-Unis, sous le nom de « Jean Paleologue », devenu citoyen américain en 1923, il peint des portraits de comédiens et d'artistes de music-hall, ainsi que des fresques. Il travaille pour des entreprises spécialisées dans la publicité et le design graphique, entre autres pour l'industrie automobile et cinématographique. Il quitte New York pour s'installer en Floride en 1927, et enseigne la peinture, tout en acceptant de nombreuses commandes dans le cadre du Federal Art Project[8].

Paleologu meurt à Miami Beach[9].

Galerie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

Notes

  1. Benezit 2006, vol. 10, p. 806 ; Saur, 2000, vol. 7, p. 532–533 ; Notice d'autorité personne de la BnF. Selon Benezit, certaines sources le font naître le 29 août 1860. Saur mentionne séparément un Jean de Paleologu (peintre et affichiste né en 1855, dernière mention de lui antérieure à 1932) et un Jean (?) Paleologue (peintre roumain né en 1860, mort le 24 novembre 1942 à Miami).
  2. L'attribution de l'affiche signée « Julius Price » est contestée : elle serait en réalité l'œuvre de Jean de Paleologu — cf. Base de données des noms de personnalités, BNF.
  3. BnF Notice d'autorité personne.
  4. a et b Benezit, 2006, vol. 10, p. 806.
  5. BnF Notice d'autorité personne.
  6. Benezit, 2006, vol. 10, p. 806. Voir aussi les listes de WorldCat : Petits poèmes russes.
  7. (en) « American Speed, the Vanderbilt Cup and the Mysterious FIC », Vanderbilt Cup Races, 8 juillet 2010.
  8. (en) « Motor Illustrator: Jean de Paleologue », Second Chance Garage.
  9. BnF Notice d'autorité personne. Saur (2000, vol. 7, p. 533) dit que Paleologu est mort à Miami.
  10. Catherine Coquery-Vidrovitch, « Vendre : le mythe économique colonial », dans Culture coloniale 1871-1931, Autrement, (lire en ligne).
  11. « "Quand le savon fait sa Pub…" Un nouveau musée à la savonnerie Fontevraud », sur Saumur-kiosque.

Sources

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Liens externes[modifier | modifier le code]