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Jean III de Soissons

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Jean III de Soissons
Fonction
Comte de Soissons
Jean IV de Soissons (en)
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Décès
Père
Conjoint
Marguerite de Montfort (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Jean IV de Soissons (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jean III de Soissons est comte de Soissons de 1270/1272 à sa mort vers 1284/1286. Il est également seigneur de Chimay d'environ 1241 à 1284/1286.

Membre de la famille de Nesle

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Jean III est comte de Soissons et seigneur de Chimay à la suite de son père, Jean II de Soissons et de sa mère, Marie, dame du Thour et de Chimay. Il est cité comme chevalier dès [1],[2].

Il a un frère, Raoul, seigneur du Thour, et trois sœurs, Adèle, dame du Thour, épouse de Jean, seigneur d'Audenarde et de Rozoy-sur-Serre, Yolande, dame de Couvin, épouse Hugues II seigneur de Rumigny, Florennes et Boves[1] et Aliénor, épouse de Renaud Ier, vicomte de Thouars[3],[1].

Seigneur de Chimay et comte de Soissons

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La mère de Jean III, Marie, meurt peu avant le et il reçoit alors les seigneuries du Thour et de Chimay[4],[5]. À la cour de France, le fait d'être seigneur de Chimay lie Jean III de Soissons au parti de la reine Marie de Brabant contre le chambellan Pierre de La Broce[6]. Jean III fait partie des grands seigneurs qui, en 1278, soutiennent Marie de Brabant dans sa requête au pape contre l'évêque de Bayeux Pierre de Benais[7].

Le plus ancien acte où Jean III porte le titre de comte de Soissons date de [8],[9]. En , il porte encore uniquement le titre de seigneur de Chimay et son père Jean II est encore cité. Il succède donc à son père —  probablement mort à la croisade de 1270[5],[6] — entre ces deux dates[8].

On ne sait pas si Jean III fait frapper des deniers comme son père, parce que, si c'est le cas, on ne peut pas les distinguer[9].

En , Jean III fait un legs à l'abbaye de Longpont[1]. Le , son frère Raoul apparaît comme tuteur du jeune Jean IV et évoque Jean III au passé[1],[9]. Ce dernier est donc mort entre ces deux dates[10],[9].

Mariage et descendance

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Jean III épouse Marguerite de Montfort, fille d'Amaury VI de Montfort et de Béatrix d'Albon[11],[12]. Ce mariage a lieu avant [13]. Elle est aussi citée en 1257 et en 1284[11] et meurt après 1288[12]. Ils ont trois enfants[11].

  • Marie est majeure en et épouse Guy, seigneur de Saint-Rémy, mort entre et [11].
  • Jean IV de Soissons est comte de Soissons après son père, à partir de 1284/1286[1]. Il est encore mineur le et meurt avant , date à laquelle son frère Hugues lui a déjà succédé. Il est marié très jeune, dès 1281, avec Marguerite de Rumigny[11]. Ce mariage est enfant[9].
  • Hugues est comte de Soissons après son frère Jean. Il est cité comme comte de Soissons dès et pour la dernière fois en . Il épouse Jeanne, dame de Dargies. Leur fille unique, Marguerite de Soissons, hérite du comté de Soissons et des seigneuries[11],[14].

Références

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  1. a b c d e et f Newman 1971, p. 69.
  2. (en) Quentin Griffiths, « The Nesles of Picardy in the Service of the Last Capetians », Francia, vol. 20,‎ , p. 69-78 (lire en ligne).
  3. Hugues Imbert, « Notice sur les vicomtes de Thouars de la famille de ce nom », Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest, vol. 29,‎ , p. 321-431.
  4. Newman 1971, p. 67.
  5. a et b Griffiths 1997, p. 131.
  6. a et b Hélary 2021, p. 76.
  7. Hélary 2021, p. 334.
  8. a et b Newman 1971, p. 68.
  9. a b c d et e Hourlier et Dhénin 1998, p. 287.
  10. Griffiths 1997, p. 124.
  11. a b c d e et f Newman 1971, p. 71.
  12. a et b André Rhein, « La Seigneurie de Montfort en Iveline Xe – XIVe siècles », Mémoires de la Société archéologique de Rambouillet, vol. 21,‎ , p. 1-363 (lire en ligne).
  13. Newman 1971, p. 70.
  14. Hourlier et Dhénin 1998, p. 289.

Articles connexes

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Bibliographie

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  • (en) Quentin Griffiths, « Royal Counselors and Trouvères in the Houses of Nesle and Soissons », Medieval Prosopography, vol. 18,‎ , p. 123–137 (ISSN 0198-9405, lire en ligne, consulté le ).
  • Xavier Hélary, L'ascension et la chute de Pierre de La Broce, chambellan du roi (1278) : Étude sur le pouvoir royal au temps de Saint Louis et de Philippe III (v. 1250-v. 1280), Paris, Honoré Champion, coll. « Etudes d'histoire médiévale », , 520 p. (ISBN 978-2-7453-5552-2, OCLC on1255569724, lire en ligne).
  • Michel Hourlier et Michel Dhénin, « Monnaies médiévales de Soissons », Revue numismatique, vol. 6, no 153,‎ , p. 245–295 (DOI 10.3406/numi.1998.2199, lire en ligne, consulté le ).
  • William Mendel Newman, Les seigneurs de Nesle en Picardie (XIIe – XIIIe siècle) : Leurs chartes et leur histoire, t. 1, Philadelphie, The American Philosophical Society, coll. « Memoirs of The American Philosophical Society » (no 91), , 358 p. (lire en ligne).