Aller au contenu

Janis Martin

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Janis Martin
Janis Martin (1956)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 67 ans)
DurhamVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Période d'activité
À partir de Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Label
Genre artistique
Distinction
Virginia Women in History (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Janis Martin est une chanteuse de rock 'n' roll et de musique country américaine, née le à Sutherlin, Virginie, et morte le à Durham, Caroline du Nord[1]. C'est une des rares femmes interprètes de rockabilly. Surnommée The Female Elvis (« l'Elvis féminin »), elle obtient son plus grand succès avec la chanson My Boy Elvis.

Janis Darlene Martin naît dans une famille de musiciens[2]. Elle déménage avec sa famille à Akron, Ohio, lorsqu'elle a quatre ans. Elle sait jouer et chanter vers l'âge de cinq ans. À six, elle maîtrise les cordes sur sa guitare junior et chante dans un style country influencé par Eddy Arnold et Hank Williams. Elle remporte plusieurs concours pour jeunes talents, puis joue et chante à Danville en Virginie, dans le show « WDVA (en) Barndance », à l'âge 11 ans. Deux ans plus tard, elle a son propre show radiophonique à Martinsville où elle habite désormais[3]. Lasse des ballades country, elle s'inspire des grandes chanteuses de rhythm and blues comme LaVern Baker et Ruth Brown[4].

En 1956, Janis est remarquée par le producteur Steve Sholes de RCA. Celui-ci cherche un pendant féminin à Elvis Presley, qui vient de signer sur le label. A 15 ans, elle enregistre son premier disque, Drugstore Rock 'n' Roll, qu'elle a elle-même composé, le . Elle est accompagnée de Chet Atkins à la guitare, Grady Martin à la guitare rythmique, Floyd Cramer au piano, et Bob Moore à la basse[3]. Le disque se vend à 750 000 exemplaire et se classe dans les charts pop et country[2]. Encore adolescente, elle est alors présentée, comme The Female Elvis, avec l'autorisation du Colonel Parker[5] et du King lui-même.

Elle connaît un énorme succès avec la chanson My Boy Elvis, enregistrée le à New York, avec George Barnes à la guitare et Shorty Long au piano[3]. C'est un des premiers hommages à Elvis Presley. Elle est élue « l'artiste féminin prometteur de 1956 » à la convention annuelle des « DJ ».

En 1957, il est révélé que l'adolescente s'est mariée en secret deux ans plus tôt. Lors d'une tournée européenne avec d'autres artistes du label[6], elle rend visite à son mari qui effectue alors son service militaire en Allemagne, et tombe enceinte[2]. En 1958, devenue mère à 17 ans, lâchée par RCA[6], Janis fait une pause dans sa carrière pour s'occuper de son fils. Elle est de retour en 1960 et signe chez Palette Records, mais le succès n'étant pas au rendez-vous, elle se retire à nouveau. Elle revient sur scène dans les années 1970 lorsqu'elle est redécouverte, notamment en Europe. Elle forme alors son propre groupe appelé The Variations.

En 1996, on la redécouvre grâce à Rosie Flores (en), avec qui elle interprète deux chansons en duo sur son album Rockabilly Filly[4]. Elles travaillent sur un autre projet commun quand Janis tombe malade. Flores sortira The Blanco Sessions en 2012, le premier album enregistré par Janis Martin[7].

Janis s'est mariée successivement avec Tommy Cundiff, Ken Parton et Bradley Whitt[8]. Son fils, Kevin Parton, qui a joué de la batterie dans son groupe, meurt au début de 2007[9].

Elle décède d'un cancer le au Duke University Hospital de Durham[9].

En 2008, Janis Martin est intronisée au Danville Museum Hall of Fame[4] et est honorée en 2010 en tant que Virginia Women in History par la Library of Virginia[10].

Discographie

[modifier | modifier le code]

RCA/Victor

  • 1956
    • Drugstore Rock And Roll / Will You, Willyum
    • Ooby-Dooby / One More Year To Go
    • My Boy Elvis / Little Bit
    • Barefoot Baby / Let's Elope Baby
  • 1957
    • Two Long Years / Love Me To Pieces
    • Love And Kisses / I'll Never Be Free
    • All Right Baby / Billy Boy, Billy Boy
  • 1958
    • Cracker Jack / Good Love
    • Bang Bang / Please Be My Love (« Janis And Her Boyfriends »)

Palette

  • 1960
  • Hard Times Ahead / Here Today And Gone Tomorrow
  • Teen Street / Cry Guitar
  • 1957 : Just Squeeze Me (But Don't Squeeze Me) / My Confession / I Don't Hurt Anymore / Half Loved, RCA/Victor
  • 2012 : The Blanco Sessions, Cow Island Music

Compilation

[modifier | modifier le code]
  • 1990 : The Female Elvis, Complete Recordings 1956-1960, Bear Family

Références

[modifier | modifier le code]
  1. (en) Bruce Eder, « Janis Martin : Biography & History », sur AllMusic (consulté le ).
  2. a b et c (en) « Janis Martin-The Female Elvis », sur Vintage Inn, (consulté le ).
  3. a b et c Rose 1986.
  4. a b et c (en) Stephanie P. Lewin-Lane, Sweet Nothings : Women in Rockabilly Music: LaVern Baker and Janis Martin, University of Wisconsin Milwaukee, , Theses and dissertations (lire en ligne [PDF]), p. 33
  5. (en) Spencer Leigh, « Janis Martin », sur The Independent, (consulté le ).
  6. a et b (en) « The "Female Elvis" – A little bit country a little bit rock n' roll », sur kimsloans.wordpress.com (consulté le ).
  7. (en) « Janis Martin, 'The Female Elvis,' Returns », sur NPR.org, (consulté le ).
  8. (en) « Janis Martin : Biography », sur Internet Movie Database (consulté le ).
  9. a et b (en) Matt Schudel, « Janis Martin, at 67; noted rockabilly singer in 1950s », The Washington Post,‎
  10. (en) « janis Martin (1940-2007) », sur Library of Virginia (consulté le ).

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • (en) Bob Garbutt, Rockabilly queens : The careers and recordings of Wanda Jackson, Janis Martin, Brenda Lee, Toronto, Ducktail Press, , 80 p. (ASIN B0006E3IKO)
  • Michel Rose, Encyclopédie de la country et du rockabilly, Paris, J. Grancher, coll. « Best », (ISBN 9782402305204, lire en ligne), « Janis Martin »

Liens externes

[modifier | modifier le code]