Jacob Brafman

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Jacob Brafman (Iakov Aleksandrovich Brafman), né en 1824, mort en 1879, est un Juif lituanien converti au christianisme orthodoxe qui publia des essais complotistes[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Après sa conversion, Brafman fut chargé par le Saint-Synode de répandre le christianisme dans les milieux hébraïques. Brafman occupa le poste de professeur d'hébreu au séminaire de Minsk[1], en 1860[2].

Thèses[modifier | modifier le code]

Brafman publia en 1869 un essai nommé Kniga Ḳahala[3] dans lequel il développe le concept du Kahal juif ou l'idée d'une sorte de pouvoir central de la communauté juive sous la forme d'un conseil d'administration, tissant la trame de nombreux complots[1]. Ses écrits sont considérés comme des précurseurs des Protocoles des sages de Sion[4].

Oppositions[modifier | modifier le code]

Hirsch Rabinowitz publia en 1873 dans Yevreiskaya Biblioteka une réplique critiquant son livre sur le Kahal[5]. À Vilnius, c'est R. Jacob Barit qui s'opposa à lui[6], quand, en 1871, le gouverneur général Kaufman rassembla une commission d'enquête pour examiner les accusations de Brafman.

Dans la littérature[modifier | modifier le code]

Jacob Brafman fait partie de la trame du roman d'Umberto Eco Le Cimetière de Prague[7].

Publications[modifier | modifier le code]

anglais
  • The Book of Kahal, 1869.
  • The Jewish Brotherhood
allemand
  • Das Buch vom Kahal
français
  • Les Sources de l'impérialisme juif : Le Qahal (Paris, 1925), traduit par Ernest Jouin[8].
en polonais

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

(fr)

  • Walter Laqueur" : L'Antisémitisme dans tous ses états. Depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours, p. 112 & suiv.; 2010, éd. Markus Haller; (ISBN 9782940427086).
  • Shereshevski, O Knigye Ḳahala, St. Petersburg, 1872.
  • Brashin, Kniga Ḳahala, Wilna, 1870.
  • Vyestnik Yevropi, 1872, pp. 11 et seq.
  • Orschanski, Yevrei v Rossii, pp. 346–368.
  • Seiberling, Gegen Brafmann's Buch des Ḳahal, Vienna, 1881.
  • Ha-Shaḥar, iv. 621, xi. 242.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) Article BRAFMAN, JACOB sur jewishencyclopedia.
  2. (en) Mme Z. A. Ragozin, « Russian Jews and Gentiles » (version du sur Internet Archive), The Century Magazine (vol. 23 numéro I), novembre 1881.
  3. Jacob Brafman, Kniga Ḳahala, Wilna, 1869.
  4. Walter Laqueur : L'Antisémitisme dans tous ses états. Depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours, 2010, éd. Markus Haller, (ISBN 9782940427086)
  5. Eilat Gordin Levitan, « HIRSCH RABINOWITZ », sur eilatgordinlevitan.com (consulté le ).
  6. « Jews in Lithuania : Vilna (01) : 17th-19th century », sur geschichteinchronologie.ch via Wikiwix (consulté le ).
  7. Umberto Eco, Le Cimetière de Prague, Grasset, p. 331, 340, 341.
  8. Birthing The Phoenix vol. IV par Gyeorgos Ceres Hatonn, p. 7.