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Héliogabale (film)

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Héliogabale

Héliogabale (ou L'Orgie romaine) est un film muet français réalisé par Louis Feuillade et sorti en 1911.

Le film commence avec le jeune empereur romain Héliogabale qui discute entouré d'une foule de courtisans. Alors que des serviteurs prennent soin de lui, l'un d'eux le blesse par inadvertance. Fou de rage, Héliogabale le fait jeter aux lions. Il s'ensuit une scène de réception, où l'empereur fait donner un spectacle tandis que des pétales de fleurs tombent du plafond. Des lions font irruption, provoquant la panique parmi les courtisans. Des soldats apparaissent. Abandonné par ses convives, l'empereur se retrouve seul face à eux et se fait décapiter hors champ.

Comme de nombreux péplum de cette période, le film fait partie de la série "Le film esthétique"[1] produit par Louis Gaumont à son retour des États-Unis[2]. Il sort la même année que La Prêtresse de Carthage également réalisé par Louis Feuillade.

Au moins un an avant la sortie du film de Feuillade, André Calmettes avait déjà réalisé un court-métrage Héliogabale qui se concentrait plutôt sur l'épisode de l'enlèvement supposé d'une vestale par l'empereur romain. Selon le chercheur Alexis D'Hautcourt, la notion de copyright était alors floue, et les studios de cinéma n'hésitaient pas à se réapproprier des thèmes déjà abordés par leurs concurrents[3]. Il est donc possible que Feuillade ait été influencé par le film de Calmettes.

En 1910, Déodat de Saverac avait également créé une tragédie lyrique sur ce même sujet et que Feuillade aurait pu voir. Elle est jouée dans un premier temps à Béziers, avant d'être remontée sur Paris en 1911.

Visuellement, certaines scènes du court-métrage ne sont pas sans rappeler des tableaux académiques ou préraphaélites réalisés au XIXe siècle. C'est notamment le cas de la scène de réception où des roses tombent du plafond, qui reprend le thème du célèbre tableau Les roses d'Héliogabale de Lawrence Alma-Tadema (1888).

Fiche technique

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Distribution

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Références

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  1. Le 28 mai 1910, la revue Ciné-journal publie un encart de Gaumont très probablement signé par Louis Feuillade intitulé "Le Film esthétique". Cet article est une véritable note d'intention du réalisateur et du studio pour appeler à avoir une vision plus ambitieuse du cinéma. L'inspiration de la peinture est par exemple privilégiée au profit de celle du théâtre alors en vigueur. Les chercheurs s'accordent à dire que les films réalisés par Feuillade pour Gaumont entre 1910 et 1913, comme Héliogabale, peuvent être considérés comme relevant du "film esthétique". (Bernard Bastide, Les "séries d'art" Gaumont : des "sujets de toute première classe", Le film d'Art & les films d'art en Europe (1908-1911), n°56, 2008, p. 46)
  2. Alexis d'Hautcourt, « Peinture ou théâtre? Louis Feuillade, Héliogabale et le cinéma français en 1911 », The review of inquiry and research, no 84,‎ , p. 113 (lire en ligne)
  3. Alexis D'Hautcourt, « Peinture ou théâtre? Louis Feuillade, Héliogabale et le cinéma français en 1911 », The review of inquiry and research, no 84,‎ , p. 114 (lire en ligne)

Liens externes

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