Hondol
Hondol | |
Administration | |
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Pays | Cameroun |
Région | Centre |
Département | Nyong-et-Kéllé |
Démographie | |
Population | 628 hab.[1] (2005) |
Géographie | |
Coordonnées | 3° 35′ nord, 11° 07′ est |
Localisation | |
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Hondol est un village situé dans la région du Centre au Cameroun, dans l'arrondissement de Bondjock, au sein du département du Nyong-et-Kéllé, à environ 50 km de Yaoundé. Ce village est placé sous l'autorité de Sa Majesté Charles A. Béa Mbong depuis 2007.
Histoire
[modifier | modifier le code]Acquis par achat auprès des Ndôg-Béa de Lôg-Issaga, Hondol tire son nom d'un arbre de traitement que l'acquéreur, Bayem ba Tjômb, avait donné à sa nouvelle possession. L'éclatement des chefferies, décidé par le lieutenant Henri Relly, alors chef de subdivision d’Éséka pendant la Seconde Guerre mondiale, a ensuite confirmé ce nom.
Hondol est l'un des hauts lieux de la lutte nationaliste en Pays Bassa, ayant joué un rôle central dans la résistance menée par Ruben Um Nyobé. De nombreux habitants du village ont apporté une contribution essentielle à la lutte pour l'indépendance, et beaucoup d'entre eux ont donné leur vie pour cette cause[2],[3],[4].
Étymologie
[modifier | modifier le code]Le Hondol est un arbre, donc une essence. L'essence (ou l'arbre) est vénéré dans la sagesse du peuple Bassa, une sagesse antique dont l'existence possède une double importance, spirituelle et médicinale. Dans le domaine spirituel, le Hondol purifie les corps et la société qu'il nettoie les mœurs dégradantes. En médecine traditionnelle du peuple Bassa, il est l'un des laxatifs les plus puissants.
Géographie
[modifier | modifier le code]D'une superficie de 44 km², le village de Hondol est composé de quatre hameaux : Hondol-Chefferie (Centre), Bagba (Nord), Si Liyegue (Sud) et Mbolo (Est). Six quartiers sont répartis sur ces hameaux : Hondol Centre, Mamélél, Mamb, Song Bayi, Si-Nkock et Ngo Ngos.
Climat
[modifier | modifier le code]Hondol bénéficie d'un climat humide de type équatorial, caractérisé par quatre saisons distinctes : deux saisons sèches et deux saisons pluvieuses. La grande saison des pluies s'étend d'août à octobre, tandis que la petite saison des pluies se déroule de mars à mai. La grande saison sèche a lieu de novembre à février, suivie de la petite saison sèche en juin et juillet. La station météorologique la plus proche se trouve à Eséka. La température moyenne annuelle y est de 24,6 °C, et la pluviométrie annuelle varie entre 1 500 et 2 500 mm.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Plusieurs cours d'eau arrosent le village de Hondol, dont Liyegue, Lissayag, Léppagi, Lép Mandeng, Lép Kuum et Lép Dikômbat.
Population
[modifier | modifier le code]La population de Hondol est principalement composée de Bassa appartenant aux clans des Ndog Send, des Ndog Béa, des Pan et des Ndog Soul. Autrefois, le village comptait plus de 2 000 habitants, mais il a subi un exode rural significatif au fil des années. Plusieurs centaines de résidents ont quitté Hondol pour s'installer dans les grandes villes du Cameroun, notamment à Yaoundé, ainsi que vers l'Europe et l'Amérique du Nord.
Les habitants du village sont appelés les Hondoliens.
Administration et politique
[modifier | modifier le code]Hondol est une chefferie transitoire de troisième degré depuis la demande de l'ancien Chef du village, S.M. Silas Mbong Bayem[5] (1981). Les partis politiques présents dans le village de Hondol sont: Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDCP), l'Union des Populations du Cameroun (UPC) et le Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN).
Culture
[modifier | modifier le code]Hondol compte de nombreux intellectuels, hommes et femmes d'affaires et personnalités de la République du Cameroun (ministre, député, préfet…) dans ses rangs.
Perspectives
[modifier | modifier le code]Le chef du village aspire à moderniser Hondol et inverser la tendance à l'exode rural en investissant dans les terres et l'immobilier. Son objectif est de favoriser l'accès à l'emploi et à l'éducation, tout en développant des infrastructures qui garantiront aux habitants une qualité de vie confortable. Il vise à transformer le village en une véritable commune attrayante, dynamique et éco-responsable, tout en veillant au respect des traditions locales.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Troisième recensement général de la population et de l'habitat (3e RGPH, 2005), Bureau central des recensements et des études de population du Cameroun (BUCREP), 2010.
- « Au Cameroun, la mémoire de la guerre d’indépendance toujours à fleur de peau », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- « Au Cameroun, sur les traces d’une guerre d’indépendance longtemps tabou », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- « La guerre du Cameroun : un long chemin vers la reconnaissance », sur Le Point, (consulté le )
- « Bonaberi.com Mobile: Mbong Bayem Silas, décédé le 6 Décembre », sur www.bonaberi.com (consulté le )
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Dictionnaire des villages du Nyong et Kellé, Centre ORSTOM de Yaoundé, , 55 p.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Bondjock, sur le site Communes et villes unies du Cameroun (CVUC)