Harriet Mann Miller

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Harriet Mann Miller
Portrait d'Harriet Miller, avant 1900.
Biographie
Naissance
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Nom de naissance
Harriet MannVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Olive Thorne MillerVoir et modifier les données sur Wikidata
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Sara A. Hubbard (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Harriet Mann Miller
Signature

Harriet Mann Miller (nom de plume Olive Thorne Miller), née le à Auburn dans l'État de New York, et morte le à Los Angeles en Californie, est une naturaliste et ornithologue américaine. Elle est l'une des trois premières femmes élues membres à l'American Ornithologists' Union.

Biographie[modifier | modifier le code]

Harriet Mann naît en 1831 à Auburn, aînée d'une fratrie de quatre enfants, fille du banquier Seth Hunt Mann et de Mary Field (Holbrook) Mann[1]. La famille réside dans diverses villes de l'État de New York, du Missouri, de l'Ohio, du Wisconsin et de l'Illinois[2]. Elle fait ses études secondaires dans des écoles privées de l'Ohio[2]. Durant ses études secondaires, elle forme un club littéraire secret avec une douzaine de camarades de classe, dont les membres écrivent des histoires[3].

À l'âge de 20 ans, elle commence à publier des contributions non signées dans des journaux. Elle se marie en 1854 avec Watts Todd Miller. Le couple a quatre enfants[4] La famille vit d'abord à Chicago, dans l'Illinois, et vers le milieu des années 1870, à Brooklyn, New York[1],[2]. Tant que ses enfants sont jeunes, elle renonce à écrire, se dévouant exclusivement à la vie familiale[5].

Elle publie son premier article sur la fabrication de la porcelaine, dans le magazine pour enfants, St. Nicholas (en), en 1870, puis dans d'autres magazines pour enfants ou périodiques généralistes, notamment The Youth's Companion, Scribner's, The Chicago Tribune[5],[6]. Puis elle édite des croquis d'histoire naturelle, sur des oiseaux et des animaux, publiés sous l'intitulé Little Folk in Feathers and Fur[1]. Ses croquis d'animaux sont publiés sous le titre Queer Pets at Marcy's. Elle publie pour les enfants en feuilleton Nimpo's Troubles en 1879 dans un magazine[2],qui paraît l'année suivante en livre[5], puis un autre livre pour enfants, Little People of Asia[7]. Sa première utilisation du pseudonyme, Olive Thorne Miller, remonte à 1879[1],[8].

Olive Thorne Miller (1889).

Activités d'ornithologie[modifier | modifier le code]

C'est son activité d'ornithologue à partir de 1880 qui la fait largement connaître[5]. Elle devient une ornithologue passionnée, initiée à l'étude des oiseaux par Sara A. Hubbard, directrice de la Société nationale Audubon[4],[6][9]. Elle étudie des oiseaux captifs aussi bien que des oiseaux sauvages, et publie ses observations d'après un travail de terrain pendant la période 1883-1903[10]. Elle fait des observations sur le terrain dans le Colorado, dans l'Utah, donne des conférences sur les oiseaux. Elle est réputée pour ses observations judicieuses, ses opinions tranchées et son opposition au massacre d'oiseaux pour l'ornement de chapeaux[5],[11]. Elle s'élève également en faveur de la préservation des fleurs sauvages, menacées par la cueillette à pleines brassées des promeneurs ou l'appétit des vaches en liberté au Colorado[5].

Son travail dans ce domaine, après la publication dans le magazine The Atlantic et d'autres publications, est édité en onze volumes[12] : Bird Ways en 1885[10], puis In Nesting Time [2]. Elle publie des contributions dans la revue de la Société Audubon[11].

Elle fréquente l'American Ornithologists' Union, dont elle est élue membre en 1901, l'une des trois premières femmes élues, avec Mabel Osgood Wright et Florence Merriam Bailey[13]. Elle est membre d'autres sociétés d'histoire naturelle[5].

Elle est autrice d'environ 780 articles, d'un livret sur les oiseaux et de 24 ouvrages[14]. Son travail est reconnu par les biologistes professionnels pour ses recherches et ses observations très précises[1]. Elle est citée dans In American Fields ans Forest (en 1909) comme l'une des six principales autrices sur la nature, avec Henry David Thoreau, John Burroughs et John Muir. Elle est l'une des deux femmes citées dans l'ouvrage de Henry Chester Tracy, American Naturists (1930), avec Mary Austin[15]. Tracy évoque son « étude tranquille et sans prétention d'oiseaux communs »[5].

Fin de vie[modifier | modifier le code]

Harriet souligne l'importance des clubs pour femmes. Dans son ouvrage, The Woman's Club (1891), elle indique qu'« il a fallu beaucoup de temps pour sortir la femme de sa léthargie », mais qu'« mais une fois que ses yeux sont ouverts, elle marche sur son chemin aussi irrésistible que le destin »[16].

Après la mort de son mari en 1904, Harriet Miller s'installe à Los Angeles[4] où elle meurt le [1].

Illustration de Little Folks in Feathers and Fur, and Others in Neither (1875).
Illustration de The first book of birds (1899).

Publications[modifier | modifier le code]

  • Sick and in Prison (1873)
  • Nimpo's Troubles (1880)
  • The Bird of Solitude (1884)
  • A Bit of Bird-life (1885)
  • A Ruffian in Feathers (1885)
  • Queer Pets and their Doings (1885)
  • Flutterbudget (1887)
  • The Woman's Club: a Practical Guide and Hand-book (1891)
  • Kristy's Surprise Party (1905)
  • Kristy's Rainy Day Picnic (1906)
  • What Happened to Barbara (1907)
  • The Children's Book of Birds (1915)

Sous le nom d'Olive Thorne[modifier | modifier le code]

  • Little Folks in Feathers and Fur, and Others in Neither, Hartford, CT, Dustin, Gilman & Co., (lire en ligne)

Sous le nom d'Olive Thorne Miller[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Harriet Mann Miller » (voir la liste des auteurs).
  • Cet article contient des extraits d'une publication dont le contenu se trouve dans le domaine public. J. B. Alden, Alden's Cyclopedia of Universal Literature, Presenting Biographical and Critical Notices, and Specimens from the Writings of Eminent Authors of All Ages and All Nations ..., J. B. Alden, , Public domain éd. (lire en ligne)
  • Cet article contient des extraits d'une publication dont le contenu se trouve dans le domaine public. Laura Carter Holloway, The Woman's Story : As Told by Twenty American Women, Hurst, , Public domain éd. (lire en ligne)
  1. a b c d e et f Solomon 1997, p. 538-39.
  2. a b c d et e Holloway 1889, p. 389.
  3. Florence Merriam Bailey, « Mrs. Olive Thorne Miller », The Auk, vol. 36, no 2,‎ , p. 163-169 (DOI 10.2307/4073034, JSTOR 4073034)
  4. a b et c Ogilvie et Harvey 2000, p. 897.
  5. a b c d e f g et h Blanche Cox Clegg, « Miller, Harriet Mann (25 June 1831–25 December 1918) », dans American National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne)
  6. a et b Bailey 1919, p. 165.
  7. Bailey 1919.
  8. Anderson et Edwards 2002, p. 54.
  9. Weeks, « Hats off to women who saved the birds », NPR.org, National Public Radio (consulté le )
  10. a et b Bailey 1919, p. 166.
  11. a et b Merchant 2005, p. 225.
  12. Bailey 1919, p. 164.
  13. John H. Sage, « Nineteenth Congress of the American Ornithologists' Union », The Auk, vol. 19, no 1,‎ , p. 64–69 (DOI 10.2307/4069208, JSTOR 4069208, lire en ligne, consulté le )
  14. Bailey 1919, p. 165, 168.
  15. Charles A. Kofoid, « American Naturists. Henry Chester Tracy », Isis, vol. 17, no 2,‎ , p. 445-446 (lire en ligne, consulté le ).
  16. Citée par Blanche Cox Clegg, « Miller, Harriet Mann (25 June 1831–25 December 1918) », dans American National Biography, Oxford University Press, 2000.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]