Hôtel d'Armenonville

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
L'hôtel d'Armenonville sur le plan de Turgot, en 1739.

L'hôtel d'Armenonville est un ancien hôtel particulier parisien du XVIIIe siècle, détruit en 1880–1881.

Situé entre l'ancienne rue Plâtrière (actuelle rue Jean-Jacques Rousseau, 1er arrondissement) et la rue Coq-Héron, il occupait tout le côté sud de la rue Verderet[1], supprimée.

Historique[modifier | modifier le code]

Construit au début du XVIIIe siècle pour Joseph Jean-Baptiste Fleuriau d'Armenonville[2] (1661-1728), il ne doit pas être confondu avec l'hôtel d'Armenonville de la rue Saint-Honoré[3], où demeura, de 1697 à 1711, Pierre-Vincent Bertin (1653-1711), seigneur d'Armenonville.

Plan du premier étage de l'hôtel d'Armenonville, en 1710. La rue Plâtrière se trouve en bas, la rue Verderet sur la droite et la rue Coq-Héron en haut.

L'hôtel d'Armenonville de la rue Plâtrière, dont les plans au sol sont conservés dans le fonds Robert de Cotte à la Bibliothèque nationale de France[4], était bâti entre cour et jardin, la porte cochère ouvrant sur la rue Plâtrière. Il figure sur le plan de Turgot dont les relevés furent réalisés entre 1734 et 1739.

Cette demeure a porté les noms d'hôtel d'Épernon et d'hôtel d'Hervart[5].

C'est dans ce qui s'appelle alors l'hôtel d'Hervart que meurt Jean de la Fontaine en 1695.

L'hôtel fut acheté pour le compte de Louis XV en 1757 pour abriter la Grande Poste, puis l'hôtel des Postes et fut détruit à partir de novembre 1880[6],[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. À ne confondre ni avec la rue Verderet d'Auteuil, ni avec celle qui donnait dans la rue Mauconseil.
  2. Joseph Jean-Baptiste Fleuriau d'Armenonville (1661-1723) venait d'être nommé capitaine des chasses de Madrid et de La Muette quand il acquit, en 1705, l'ancien hôtel de Claude Pagevin de la rue Plâtrière pour y élever un bâtiment nouveau. Il conserva la garde du château de Madrid lorsqu'il devint garde de sceaux en 1722 et y mourut en 1728.
  3. L’hôtel d’Armenonville de la rue Saint-Honoré fit place, en 1712 à l’hôtel de Noailles, également détruit. Il était situé sur la parcelle de l’actuel no 211 de cette rue
  4. Plans de l'Hôtel d'Armenonville dans la base de données de la BnF
  5. Édouard Fournier, Énigmes des rues de Paris, E. Dentu, 1860, p. 44.
  6. dessin de Jules-Adolphe Chauvet, Entrée de l'hôtel des Postes 12 rue du Coq-Héron (démoli en novembre 1880), 1er arrondissement
  7. dessin de Jules-Adolphe Chauvet, Chantier de démolition de l'hôtel des Postes, rue du Coq-Héron, Halles, 1er arrondissement

Article connexe[modifier | modifier le code]