Gynécologie obstétrique
La gynécologie-obstétrique est une spécialité de la médecine et de la chirurgie.
Champ de compétences[modifier | modifier le code]
Champ général[modifier | modifier le code]
La gynécologie s'intéresse à la femme, quel que soit son âge, et aux maladies touchant l'appareil génital féminin : vulve, vagin, utérus, trompes et ovaires. Ces maladies peuvent être médicales (traitées par des médicaments) ou chirurgicales (traitées par la chirurgie). Le gynécologue exerce donc une spécialité médico-chirurgicale[1].
L'obstétrique s'intéresse à la femme enceinte et à son enfant à naître. L'obstétricien a donc la charge de deux patients, et doit maîtriser un certain nombre de techniques complexes : médecine et chirurgie de la femme, mais aussi, souvent, échographie, pour le diagnostic prénatal de certaines affections du fœtus. Il ne doit pas être confondu avec la sage-femme, qu'on peut considérer comme le spécialiste de la grossesse normale, alors que le gynécologue obstétricien est spécialisé dans la prise en charge de la grossesse pathologique.
Surspécialités[modifier | modifier le code]
Il existe plusieurs champs de surspécialisation, dont notamment la périnatalité, la cancérologie gynécologique, l'urogynécologie, et la chirurgie reconstructrice pelvienne[2].
Historique[modifier | modifier le code]
Dans la Rome antique, il existe des sages-femmes (obstetrix) et des médecins gynécologues-accoucheuses (medica ou iatromea). Ce sont deux fonctions très valorisées. Les premières sont chargées des cas simples, ne semblant pas devoir présenter de complications. Au Moyen-Âge européen, les accoucheuses (ou matrones, ou basle) étaient simplement des femmes qui avaient survécu à de nombreux accouchements, et qui tiraient leur science de l’expérience transmise oralement. C'est seulement au XVIe siècle que l'obstétrique a commencé à faire l’objet d’une science. Angélique du Coudray (1712-1794) fut la première à formaliser l'enseignement de l'accouchement.
Cursus[modifier | modifier le code]
En France[modifier | modifier le code]
On accède à la spécialité après l'Examen National Classant, par un diplôme d'études spécialisées. Dix semestres d'internat doivent être validés : cinq de gynécologie-obstétrique, deux de chirurgie (générale, digestive, urologique ou vasculaire), et trois semestres libres[3]. Au plan théorique, un enseignement inter-régional est dispensé[3].
En France, le gynécologue diplômé de gynécologie-obstétrique peut choisir de se spécialiser en chirurgie gynécologique ou en obstétrique. Tout comme le gynécologue, le médecin généraliste ou la sage-femme, le gynécologue-obstétricien peut s'occuper du suivi gynécologique classique.
Principales revues scientifiques[modifier | modifier le code]
Les revues médicales internationales de niveau A concernant la gynécologie-obstétrique comprennent entre autres[4],[5] :
- Human Reproduction Updates
- American Journal of Obstetrics and Gynecology
- Ultrasound in Obstetrics and Gynecology
- Human Reproduction
- Obstetrics and Gynecology.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Anne-Claire Donnadieu et Céline Firtion, Gynécologie Obstétrique, Elsevier Masson, , 394 p. (lire en ligne)
- « Programmes de fellowship - Département d'obstétrique-gynécologie - Université de Montréal », sur Département d'obstétrique-gynécologie (consulté le )
- « Cursus - Réglementaire », sur www.puigo.fr (consulté le ).
- « Journal Rankings on Obstetrics and Gynecology », sur www.scimagojr.com (consulté le )
- « Journal ranking in Obstetrics & Gynecology », sur diamScience (consulté le )