Guglielmo Raimondo III Moncada

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Guglielmo Raimondo III Moncada
Titres de noblesse
Comte (Novare)
Comte (Augusta)
Marquis (Malte)
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Activité
Famille
Père
Matteo I Moncada (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Giovanna di Peralta de Saluzzo del Vasto (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Beatrice de Alagona e Palizzi (d)
Stefania Carroz Lauria (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Giovanni Moncada Alagona (d)
Guglielmo Raimondo Moncada Carroz (d)
Matteo II Moncada (d)
Simone Moncada (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Statut
Blason

Guglielmo Raimondo III Moncada, surnommé « le Conquérant » (mort en 1398 à Lentini[1]) est un noble sicilien, deux fois marquis de Malte, comte d'Augusta, comte de Novara.

Origine familiale[modifier | modifier le code]

Il appartient à la maison de Moncada, famille noble originaire de Catalogne, dont un rameau rejoint la Sicile en 1282. Il est le fils de Matteo Moncada, comte d'Adrano et de Giovanna Peralta di Castelabelotta[2]. Il est aussi l'arrière-petit-fils de Guglielmo Raimondo I Moncada et de son épouse Lukina de Malte ancienne comtesse de Malte au début du XIVe siècle[2].

Enlèvement de Marie Ire de Sicile et récompenses[modifier | modifier le code]

Il soutient le parti de Martin Ier d'Aragon et de Pierre IV d'Aragon lors des troubles à la succession du roi Frédéric III de Sicile. C'est lui qui organise l'enlèvement de Marie Ire de Sicile au château Ursino à Catane le pour éviter son mariage projeté avec Jean Galéas Visconti. Guglielmo Raimondo Moncada la séquestre dans le château d'Augusta. De là elle fut conduite en Sardaigne, puis à Barcelone à la cour du roi Pierre IV, qui la marie à son neveu Martin le jeune le à Barcelone. Le couple parvient ensuite avec difficulté à reprendre le pouvoir en Sicile en 1392.

Pour son aide, Moncada reçoit plusieurs charges et titres après la victoire de Martin Ier de Sicile : il est fait conseiller royal et grand justicier du royaume. Il se voit attribuer Malte le , mais aussi le comté de Naro et le fief de Sortino. À cette occasion, Malte est élevé en marquisat, Guglielmo Raimondo Moncada est donc le premier marquis de Malte[3]. Mais l'attribution de Malte fut de brève durée puisqu'à peine un an plus tard, le , le nouveau pouvoir concède finalement l'archipel à Artale II Alagona, fils du défunt vicaire de Sicile qui avait pourtant combattu les Catalans. Cette nomination cherchait à fidéliser un baron puissant mais va sans doute aussi provoquer le ressentiment de Moncada, en dépit des terres qui lui sont concédées en échange de cette perte[4].

Rébellion[modifier | modifier le code]

Malgré avoir reçu les îles maltaises, Artale II Alagona se rebelle à nouveau contre le roi. Par rétorsion, l'archipel maltais lui est retiré pour être rendu à Moncada le . Mais cette restitution ne semble pas avoir assagi Moncada qui se rebelle lui aussi contre le pouvoir royal en . Battu, ses possessions lui sont destituées le .

Il meurt un an plus tard en 1398.

Mariage et descendance[modifier | modifier le code]

Il épouse en premières noces le , Beatrice Alagona, fille de Giovanni Alagona et d'Isabella Palizzi (fille de Matteo Palizzi). Elle lui apporte une dot de 1200 onces. Pour son mariage, son père Matteo Moncada lui offre le comté d'Augusta. De cette union naissent cinq enfants : Matteo, Giovanni, Isabella, Giovanna et Eleonora.

Il épouse ensuite Stefania qui lui donne un fils, Guglielmo Raimondo IV Montecateno qui sera son héritier universel.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (it) « Moncada, Guglielmo Raimondo III », sur Treccani (consulté le )
  2. a et b (it) « Repertorio della feudalita Siciliana 1282-1390) » [PDF], sur storiamediterranea (consulté le ), p. 292
  3. (en) Charles Dalli, « The Marquisate of Malta », dans J. F. Grima, 60th Anniversary of the Malta Historical Society. A Commemoration (Malta Historical Society, 2010), (lire en ligne), p. 103-116
  4. (ca) Anthony Luttrell, « La Casa de Catalunya-Arago y Malta », dans Anscari M. Mundó, Ramon d' Abadal, Estudis d'història medieval, vol. 1, Institut d'Estudis Catalans, (lire en ligne), p. 26