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GreenGo

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GreenGo est une plateforme de réservation d’hébergements éco-responsables en France, fondée en février 2021 par Guillaume Jouffre, Mathieu Ravard, Félix Mézière et Antoine Valtat[1]. En mai 2024, la plateforme de réservation compte plus de 12 000 logements et 5000 hôtes situés dans en France et 19 salariés[2].

Concept[modifier | modifier le code]

GreenGo est une plateforme de réservation en ligne qui connecte des voyageurs avec des hébergements de plusieurs types, allant des hôtels aux locations de courte durée, en passant par les logements de particuliers, répartis dans toute la France. L'entreprise, fondée en 2021, se distingue par son engagement en faveur d'un tourisme local et responsable[1].

GreenGo se concentre sur la sélection de logements respectant des pratiques durables. Chaque nouveau candidat hébergeur est examiné à l'aide d'une grille de plus de 110 critères durables et responsables. Parmi les critères d'éligibilité, on compte la présence d'une gare à proximité pour pouvoir se déplacer en train, la bonne isolation du bâtiment, une pratique active de réduction des déchets, l'achat de produits locaux ou bio, et la présence de produits d'entretien éco-responsables[3].

Cette évaluation permet d'attribuer un éco-score et un CO2 score à chaque logement, fournissant aux voyageurs des informations claires sur le niveau d'engagement écologique des hébergeurs[2].

Les hébergeurs rejoignant la plateforme doivent signer une charte de durabilité, les engageant à maintenir et améliorer leurs pratiques écologiques, à adhérer aux valeurs du développement durable, et à offrir un rapport qualité-prix juste. Ce cadre rigoureux permet à GreenGo de promouvoir un modèle de tourisme respectueux de l'environnement et des communautés locales[4].

Aujourd'hui, GreenGo n'est présent qu'en France mais l'entreprise affirme vouloir s'étendre aux pays limitrophes dans les années à venir[5].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le concept de GreenGo commence à être réfléchi en décembre 2019 avec une réflexion sur les problématiques du secteur du tourisme et les solutions potentielles[6]. Après la phase de développement, les fondateurs lancent officiellement GreenGo en février 2021[1]. C'est grâce à un crowdfunding mené sur la plateforme Ulule que GreenGo collecte des fonds pour financer la création de l'entreprise en avril 2021. Lors de cette collecte, l'entreprise obtient un peu plus de 32000€ de financement[7].

Dès lors, les objectifs de l'entreprise sont de faire grandir l'offre d'hébergements disponibles à la réservation sur le site web, et accroître la notoriété afin d'attirer des voyageurs souhaitant réserver une location de vacances. Effectivement, le marché de la location touristique en France est très concurrentiel et des acteurs de grande notoriété sont déjà en place comme Airbnb ou Booking.

GreenGo termine l'année 2021 avec 1200 demandes d'inscription sur la plateforme de la part d'hébergeurs, avec un taux d'acceptation de 70%[8]. Ces chiffres ne sont tout de même pas encore suffisants pour que la société puisse couvrir ses frais.

En mai 2022, GreenGo souhaite accélérer sa croissance en rachetant Vaovert, la plateforme pionnière en France de l'hébergement écoresponsable[9]. Le mois suivant, en juin 2022, GreenGo réalise sa première levée de fonds, amassant 1,2 million d’euros grâce à des business angels et des financements participatifs via Lita.co[10]. La Banque BPI a également participé au subventionnement d'une partie de ce montant. Suite à cette action financière, GreenGo compte 420 micro actionnaires à son capital[2].

En avril 2023, GreenGo lance l'Opération Transition, une formation en ligne destinée à aider les hébergements touristiques à adopter des pratiques écologiques. Deux mois plus tard, en juin 2023, GreenGo introduit un comparateur de moyens de transport, permettant aux utilisateurs d'évaluer leurs options en fonction du temps, du coût et des émissions de CO2[11].

En octobre 2023, GreenGo est sélectionné par l'État pour participer à la première édition du programme France Tourisme Tech. Ce programme a pour but d'aider GreenGo à innover dans le secteur du tourisme, avec le soutien de l'Etat français et du ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique[12]. Enfin, en décembre 2023, GreenGo diversifie encore son offre en lançant des coffrets cadeaux voyages disponibles dans plusieurs grandes surfaces françaises et enseignes spécialisées. Cela renforce la visibilité de la start-up auprès du grand public mais le marché des coffrets-cadeaux est encore largement dominé par d'autres acteurs[12].

GreenGo conclue l'année 2023 avec un total de 100 000 nuitées réservées sur le site web et 1,25 million de visiteurs uniques, ce qui représente une hausse de 150% par rapport à l'année 2022. Ces chiffres démontrent une croissance économique par rapport à l'année précédente mais ne permettent toujours pas d'atteindre la rentabilité[12].

En juin 2024, GreenGo crée un outil permettant de planifier des vacances à partir de la ville de départ, le mode de transport souhaité et le temps de trajet accepté. Cela modifie la recherche de vacances connue jusqu'ici à partir de la recherche de la destination[13].

Modèle financier[modifier | modifier le code]

GreenGo, fondée en février 2021 par Guillaume Jouffre (CEO), Mathieu Ravard, Félix Mézière et Antoine Vallat, a son siège social à Saint-Ouen. La principale source de revenu de GreenGo provient des commissions. La plateforme a commencé avec des commissions à 10%[14]. mais en décembre 2022 GreenGo les a augmenté à 12% pour chaque réservation effectuée via la plateforme[4].

En plus de ces commissions, GreenGo génère des revenus par la vente de coffrets-cadeaux et par la formation à la transition écologique destinée aux hébergeurs[2]. Malgré une croissance rapide, avec plus de 15 000 réservations enregistrées fin 2023, l'entreprise n'a pas encore atteint la rentabilité et dépend d'investissements externes pour couvrir ses frais[15].

En 2022, GreenGo a racheté Vaovert, une plateforme concurrente spécialisée dans les réservations de locations de vacances écoresponsables, et a également levé 1,2 millions d'euros. Fin 2023, GreenGo a lancé une deuxième levée de fonds pour relancer ses financements, mais la start-up n'a pas encore communiqué le montant obtenu[12].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Annabelle Grelier, « 'GreenGo' : pour voyager dans nos régions plutôt qu’au bout du monde », sur France Culture, (consulté le )
  2. a b c et d « GreenGo, la première plateforme d'hébergements éco-responsables en France », sur Europe 1, (consulté le )
  3. Planète info Émission du mercredi 3 avril 2024 (, à partir de 39 minutes) France TV. Consulté le .
  4. a et b « GreenGo, « le Airbnb écoresponsable » lève 1,2 million d'euros », sur Les Echos Start, (consulté le )
  5. « Voyager plus responsable avec GreenGo, le Airbnb du tourisme durable », sur actu.fr, (consulté le )
  6. Maddyness, « Greengo, l'hébergement touristique à faible impact environnemental dans toute la France », sur Maddyness - Le média pour comprendre l'économie de demain, (consulté le )
  7. ululeFR, « GreenGo - L'alternative responsable à Airbnb », sur Ulule (consulté le )
  8. « Guillaume Jouffre : GreenGo fait voyager responsable », sur Les Echos, (consulté le )
  9. « Tourisme durable : GreenGo rachète Vaovert », sur L'Echo Touristique, (consulté le )
  10. « GreenGo lève 1,2 million d’euros et accélère son développement », sur L'Echo Touristique, (consulté le )
  11. Juliette Pic, « Train, voiture, avion ? GreenGo lance un comparateur carbone », sur TourMaG.com, le média spécialiste du tourisme francophone (consulté le )
  12. a b c et d « GreenGo : "Distribuer notre offre en agences de voyages fait partie de nos objectifs" », sur L'Echo Touristique, (consulté le )
  13. Romain POMMIER, « GreenGo Explore se rêve en site "ultime du voyage bas carbone" », sur TourMaG.com, le média spécialiste du tourisme francophone (consulté le )
  14. Christophe David, « GreenGo référence 2.400 sites de tourisme écoresponsables », sur Capital.fr, (consulté le )
  15. « J'ai refusé 118.000 euros pour lutter contre le greenwashing », sur Les Echos Start, (consulté le )