Roussette de Malaisie

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Pteropus vampyrus

Pteropus vampyrus
Description de cette image, également commentée ci-après
Une roussette de Malaisie au repos.
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Classe Mammalia
Ordre Chiroptera
Famille Pteropodidae
Genre Pteropus

Espèce

Pteropus vampyrus
(Linnaeus, 1758)

Statut de conservation UICN

( EN )
EN A2bcd : En danger

Statut CITES

Sur l'annexe II de la CITES Annexe II , Rév. du 18/01/1990

La Roussette de Malaisie (Pteropus vampyrus) est une espèce de chauves-souris géantes frugivores vivant en Asie du Sud-Est.

Description et biologie[modifier | modifier le code]

Roussette de Malaisie.

Pteropus vampyrus est la plus grande espèce de chauves-souris au monde : elle peut en effet atteindre 1,70 m d'envergure, pour environ 1,5 kg[1],[2],[3]. Elle est aussi nommée Kalong de Malaisie, Roussette de Malaisie ou Grand Renard volant. Elle forme des colonies qui peuvent compter de quelques individus à plusieurs milliers. Elle vit essentiellement dans le Sud-Est asiatique : Vietnam, Thaïlande, Malaisie, Indonésie, Myanmar et Philippines.

En dépit de ce que peut laisser penser son nom, Pteropus vampyrus est une espèce frugivore qui se nourrit de fruits, de fleurs, de pollen et de nectar. Elle favorise la reforestation en disséminant les graines des fruits qu’elle mange. En une seule nuit, elle peut se déplacer sur des distances atteignant 50 km.

Remarque d'intérêt écoépidémiologique[modifier | modifier le code]

Cette espèce semble faire partie des animaux sauvages dont la protéine-cible du nouveau coronavirus pandémique de 2019 (l' ACE2), est adaptée à ce nouveau virus (SARS-CoV-2)[4] (virus responsable en 2019 de la pandémie de COVID-19). Cette affirmation découle d'études de modélisations de protéines.

Liste des sous-espèces[modifier | modifier le code]

Selon GBIF (27 juin 2023)[5] :

  • Pteropus vampyrus edulis E.Geoffroy, 1810
  • Pteropus vampyrus lanensis Mearns, 1905
  • Pteropus vampyrus natunae K.Andersen, 1908
  • Pteropus vampyrus pluton Temminck, 1853
  • Pteropus vampyrus sumatrensis Ludeking, 1862
  • Pteropus vampyrus vampyrus (Linnaeus, 1758)

Systématique[modifier | modifier le code]

Le nom valide complet (avec auteur) de ce taxon est Pteropus vampyrus (Linnaeus, 1758)[5]. L'espèce a été initialement classée dans le genre Vespertilio sous le protonyme Vespertilio vampyrus Linnaeus, 1758[5].

Pteropus vampyrus a pour synonymes[5] :

  • Pteropus assamensis McClelland, 1839
  • Pteropus caninus Blumenbach, 1797
  • Pteropus celaeno Hermann, 1804
  • Pteropus edwardsi I.Geoffroy, 1828
  • Pteropus funereus Temminck, 1837
  • Pteropus giganteus (Brünnich, 1782)
  • Pteropus intermedius K.Andersen, 1908
  • Pteropus javanicus Desmarest, 1820
  • Pteropus kalou É.Geoffroy, 1810
  • Pteropus kelaarti Gray, 1871
  • Pteropus kopangi Kuroda, 1933
  • Pteropus malaccensis K.Andersen, 1908
  • Pteropus natunae K.Andersen, 1908
  • Pteropus nudus Hermann, 1804
  • Pteropus pteronotus Dobson, 1878
  • Vespertilio gigantea Brünnich, 1782

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) E.D. Pierson et W.E. Rainey, « The biology of flying foxes of the genus Pteropus: a review », dans E.D. Wilson & G.L. Graham, U.S. Fish and Wildlife Service Biological Report, vol. 90 : Pacific Island flying foxes: proceedings of an international conservation conference, Washington (no 23), , p. 1–17.
  2. (en) Melvin Terry Gumal, « Diurnal home range and roosting trees of a maternity colony of Pteropus vampyrus natunae (Chiroptera: Pteropodidae) in Sedilu, Sarawak », Journal of Tropical Ecology, vol. 20, no 03,‎ , p. 247–258 (ISSN 0266-4674, DOI 10.1017/S0266467403001275).
  3. François Prud'Homme, Les chauves-souris ont-elles peur de la lumière, Versailles, Quae, , 207 p. (ISBN 978-2-7592-1970-4, lire en ligne), p. 95.
  4. (en) Junwen Luan, Yue Lu, Xiaolu Jin et Leiliang Zhang, « Spike protein recognition of mammalian ACE2 predicts the host range and an optimized ACE2 for SARS-CoV-2 infection », Biochemical and Biophysical Research Communications, vol. 526, no 1,‎ , p. 165–169 (PMID 32201080, PMCID PMC7102515, DOI 10.1016/j.bbrc.2020.03.047, lire en ligne, consulté le )
  5. a b c et d GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 27 juin 2023