Gourgen II Arçrouni
Gourgen II | |
Titre | |
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Prince de Vaspourakan | |
– (19 ans) |
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Prédécesseur | Achot-Sargis |
Successeur | Gagik Ier |
Biographie | |
Dynastie | Arçrouni |
Date de naissance | 883/884 |
Date de décès | |
Père | Grigor-Dérénik |
Mère | Sophie Bagratouni |
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Gourgen II Arçrouni (en arménien Գուրգեն Բ Արծրունի ; né en 883/884, mort en 923) est un prince de Vaspourakan de 904 à 923 de la famille arménienne des Arçrouni. Il règne sur la partie sud-est du Vaspourakan, son frère Gagik Ier dirigeant la partie nord-ouest. À la mort de Gourgen, ses domaines reviennent à Gagik.
Biographie
[modifier | modifier le code]Troisième fils de Grigor-Dérénik, prince de Vaspourakan, et de Sophie Bagratouni, elle-même fille d'Achot Ier Bagratouni, roi bagratide d'Arménie, Gourgen naît en 883 ou en 884[1]. Grigor-Dérénik ayant été tué en 887 lors d'une embuscade tendue alors qu'il tente de soumettre l'émir de Her, ses trois fils mineurs (Achot-Sargis, Gagik et Gourgen) sont placés sous la régence d'un membre de la famille, Gagik Aboumerwan ; ce dernier tente alors de capter l'héritage et emprisonne les trois princes[2]. Pour se racheter de sa défection lors d'une opération militaire menée par Smbat Ier d'Arménie en 898, il libère Gagik, qui le tue et délivre ses deux frères, permettant ainsi à son aîné Achot-Sargis de reprendre les rênes de la principauté[2]. Celui-ci doit néanmoins faire allégeance à Afchin, émir sajide d'Azerbaïdjan et représentant du Calife abbasside, à qui il remet Gagik en otage ; après sept mois, Gagik est remplacé par Gourgen qui, maltraité, s'échappe, provoquant l'occupation du Vaspourakan par Afchin[3] jusqu'en 901[4].
À la mort d'Achot-Sargis en 904[5], Gagik et Gourgen lui succèdent en se partageant son héritage : Gagik hérite du nord-ouest des possessions des Arçrouni, Gourgen du sud-est[6]. Gourgen participe aux opérations de son frère contre divers rebelles, procède avec lui à des échanges de territoires rendant leurs domaines plus compacts, et suit par ailleurs son exemple : il redresse et se livre à plusieurs constructions dans ses territoires, notamment à Adamakert[7]. Il se joint également à son frère dans son alliance avec Yousouf, émir d'Azerbaïdjan et participe ainsi à sa campagne victorieuse contre Smbat Ier d'Arménie en 910[8]. Voyant cependant les ravages occasionnés par cette campagne aux Arméniens, Gourgen, comme Gagik, cherche alors progressivement à se distancier de Yousouf[9]. La mort et le martyre de Smbat Ier en 914 le font entrer en résistance[10], tout comme son frère dont il reste durant toute sa vie l'allié fidèle[11].
Gourgen meurt après 923, apparemment sans laisser de descendance, ce qui permet à Gagik de parachever l'unification vasprakanienne[11].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Foundation for Medieval Genealogy, « Armenia » (consulté le ).
- Thierry 2007, p. 275.
- Grousset 1947, p. 416.
- Grousset 1947, p. 418.
- Thierry 2007, p. 276.
- Grousset 1947, p. 422.
- Grousset 1947, p. 423.
- Grousset 1947, p. 435.
- Grousset 1947, p. 438.
- Grousset 1947, p. 440.
- Grousset 1947, p. 462.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- René Grousset, Histoire de l'Arménie : des origines à 1071, Paris, Payot, (réimpr. 1984, 1995, 2008), 644 p. (ISBN 978-2-228-88912-4).
- Jean-Michel Thierry, « Indépendance retrouvée : royaume du Nord et royaume du Sud (IXe – XIe siècle) — Le royaume du Sud : le Vaspourakan », dans Gérard Dédéyan (dir.), Histoire du peuple arménien, Toulouse, Privat, (1re éd. 1982) [détail des éditions] (ISBN 978-2-7089-6874-5), p. 274-296.
- Cyrille Toumanoff, Les dynasties de la Caucasie chrétienne de l'Antiquité jusqu'au XIXe siècle : Tables généalogiques et chronologiques, Rome, , p. 102-103.