Georges Yatridès

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Georges Yatridès
Le peintre franco-américain Georges Yatridès en juillet 2010.
Naissance
Décès
Nom de naissance
Georges Alexandre YatridèsVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
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Georges Yatridès, né le à Grenoble et mort le à Saint-Marcellin, est un peintre de nationalité franco-américaine.

Son travail est méconnu dans son pays d'origine mais est présent dans de nombreuses collections privées d'Amérique du Nord[nb 1],[1],[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

À 15 ans, il commence à explorer l’école fauve, réalisant ses premiers tableaux sur bois, n'ayant pas comme beaucoup de peintres à l'époque les moyens de s'acheter des toiles sur châssis[3]. À 17 ans il part pour la Grèce, son beau-père étant nommé vice-consul de France à Salonique. Puis il le suit au Congo. Ces voyages lui permettent d’étudier l’art de chacune de ces cultures dont on retrouvera des traces par la suite dans le graphisme de ses œuvres[4].

De retour en France, atteint de tuberculose, il est traité à l’hôpital Grange Blanche de Lyon. Proche de la mort, il vit une expérience de sortie de corps, expérience probablement à l’origine de ses questionnements perpétuels sur la religion, la bible et sur la continuité de l’existence après la mort et de ses personnages en lévitation dans ses tableaux[5],[4].

De 1950 à 1953, Jean Leymarie alors conservateur du Musée de Grenoble le guide dans son travail[réf. nécessaire]. En 1954, c’est sa première exposition personnelle à Vichy, suivi début 1956 d’une exposition à Paris chez Madame Chastenet de Gery, à la Galerie des Voyelles [6]. Il est alors remarqué par une grande galerie américaine qui lui commande des tableaux[4].

La même année, il part pour le Mexique rejoindre son père qu’il n’a pas vu depuis l’âge de trois ans. Il découvre alors l’art Maya, influence que l’on retrouve dans ses peintures abstraites notamment[4].

À la suite de la signature d’un contrat exclusif avec les « International Galleries » de Chicago, il y expose en 1957, il participe ensuite à deux expositions en 1958, puis en mars 1959, il est exposé parmi 18 grands maîtres français contemporains parmi lesquels Picasso, Chagall et Matisse[réf. nécessaire]. Se succèdent alors de nombreuses expositions importantes sur le territoire américain jusque dans les années 1970 [7] , [8], [9],[10], [11]. Une de ses œuvres figure au catalogue du Musée d'art d'Indianapolis[12],[13].

Ne supportant plus l’enfermement dans lequel le met son contrat, il le rompt. À la recherche de la maitrise de la lumière et de la matière, Georges Yatridès effectue des recherches au CEA Grenoble, recherches aboutissant à plusieurs brevets internationaux, portant sur la cigarette et l'exercice physique [14].

Il applique les résultats de ses recherches à sa peinture ce qui lui permet d’obtenir un rendu de lumière hors du commun sur ses toiles.[réf. nécessaire]

Entre les années 1970 et 1990, il expose à Paris, en Suisse, en Grèce, au Canada, il est l’invité d’honneur en tant que grand maître dans de nombreuses manifestations artistiques[2],[1]. Parmi ses nombreuses expositions, on peut citer celle réalisée par le patron du journal Le Progrès de Lyon, qui lui consacre une exposition personnelle en 1973 dans sa galerie Parisienne [15].

Une exposition rétrospective lui est consacrée en 1979 à Corenc près de Grenoble[16]. Il expose ensuite en 1981 dans la crypte du Sacré-Cœur à Montmartre[17]. En , il donne une de ses œuvres qui sera vendue aux enchères par Pierre Cornette de Saint-Cyr au bénéfice des enfants polonais [18].

En 1984 a lieu à Corenc, une nouvelle exposition, où l’on peut voir des metallogrammes, déclinaisons de ses tableaux sur métal[19].

Plusieurs sources dont Arthur Conte, président de l’ORTF[4], Alexandre Bourmeyster, sémiologue à l'Université Grenoble III[3], James L. Crowley, responsable de programme de recherche à l’INRIA[20], le site cyberarchi [21] disent qu'il aurait influencé Stanley Kubrick pour le monolithe de son long métrage 2001, l'Odyssée de l'espace (1968).

En 1987, un projet architectural de 60 m de haut pour le Synchrotron de Grenoble basé sur les œuvres de Georges Yatridès est présenté dans le journal Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné[22], mais celui-ci ne verra pas le jour pour des raisons budgétaires.

Surnommé « Un peintre hors du tumulte », par le poète René Char, Georges Yatridès décide au début des années 1990 de se retirer de la scène publique pour continuer à travailler sur une synthèse de ses œuvres.

Isolé du reste du monde, il a réalisé ces 20 dernières années, plus de 350 œuvres de synthèse, recomposition de ses tableaux par différentes techniques à la recherche de l’esthétisme des formes et de l’harmonie des couleurs. Réalisations qu’il a dévoilées en 2013[23],[24],[25].

Il a terminé sa vie dans sa maison en Isère avant de mourir le 28 novembre 2019, à l'âge de 88 ans[26].

Quelques œuvres[modifier | modifier le code]

  • L'Oiseau de feu, 40x65 cm, 1950 [4]
  • L'Oiseau et l'Absolu, 38x46 cm, 1950 [2]
  • Le Buste, 81x65 cm, 1955 [2]
  • Petit Déjeuner et Nu, 60x92 cm, 1960
  • L’Adolescent et l'Enfant, 100x81 cm, 1963 [4],[2]
  • Les Deux Personnages sur la plage, 65x100 cm, 1963 [4],[2]
  • Christ, Leica et Orange, 92x73 cm, 1963 [4],[2]
  • Vibration essentielle, 97x130 cm, 1982 [3],[2]
  • Le triptyque de La Bataille de Jacob avec l’ange, 1982 [3]:
    • Le Combat, 80x130cm
    • Le Mur, 89x116 cm
    • L'Aube, 97x146 cm

Galerie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Prélude pour l'ailleurs, 1983, Jacques Charpentier, Rio de Janeiro en hommage aux Nouveaux Rouleaux, la toile que Georges Yatridès avait offerte au Noël des enfants Polonais et dont la vente aux enchères publiques avait permis l'acheminement d'un convoi de médicaments et d'appareillage médical[réf. nécessaire].
  • Yatridès, maître du Temps[27]
  • Yatridès et son siècle, l'Anti-Picasso[28]
  • 1960, Les icônes interstellaires de Yatridès dans le film de Kubrick en 1968 2001 : l'Odyssée de l'espace[28]
  • Yatridès et la Bible[28]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Who's who in international art. 1998-1999, Genève, Suisse, Société d'organisation et de conseil des arts plastiques, (OCLC 77605867).
  2. a b c d e f g et h [S.l.] : Biennale, [1993] ( Nice : Imprimix), Yatridès grand invité d'honneur = Great master guest : biennales internationales, 1991-1993, (lire en ligne)
  3. a b c et d Alexandre Bourmeyster, Georges Yatridès et son siècle: L'Anti-Picasso, Lumières et Espace, , 268 p. (ISBN 2-9507-0491-3)
  4. a b c d e f g h et i Arthur Conte, Georges Yatridès, maître du temps, Lumières et Espace, , 272 p. (ISBN 2-9507-0490-5)
  5. Vanessa Fize, « Georges Yatridès, rencontre avec le peintre dans sa retraite iséroise », culturebox, France Télévisions, (consulté le )
  6. L'éveil, avril 1956, mensuel international, les belles expositions parisiennes, page 4.
  7. Chicago Daily News, 16 novembre 1959, page 27.
  8. Yves Deshairs et Maurice Wantellet, Dictionnaire des peintres, sculpteurs et graveurs du Dauphiné, Alzieu Editions,
  9. International Galleries, Chicago, Exhibition. Georges Yatridès. [November 6th through November 30th, 1959], Paris, Chicago, Intgal Publications, .
  10. « Yatridès, Georges -- Exhibitions », Chicago History Museum Research Center (consulté le )
  11. Yatridès, Palm Beach, Florida, Juarez Galleries, .
  12. Dwight Cameron Miller, A Catalogue of European Painting, Indianapolis, IN, Indianapolis Museum of Art, (OCLC 603082716), p. 222.
  13. « Tableau Childrens Games au Musée d’Indianapolis »
  14. « Brevets déposés au Patent Office de Washington »
  15. « Catalogue de l’exposition à la galerie Charles Lignel »
  16. Marie Claire, juin 1979, Georges Yatridès : un Grenoblois de réputation mondiale.
  17. France 3, Journal Ile-de-France, 1981, Exposition d'art sacré.
  18. Antenne 2, Antenne 2 midi, 13 décembre 1983, Vente au bénéfice de la Pologne.
  19. « Catalogue de l’exposition sur les metallogrammes »
  20. « The slab (monolith) » (consulté le )
  21. « Raphaël Gabrion et le mystère des géopglyphes de Nazca », CyberArchi, Groupe Batiweb (consulté le )
  22. Les affiches de Grenoble et du Dauphiné, 20 février 1987, Couverture et pages intérieures
  23. « Georges Yatridès sort de sa réserve »
  24. « Un artiste au club de la presse de Grenoble »
  25. « Œuvres de synthèse ».
  26. « Avis de décès paru dans Le Dauphiné Libéré publication web le 08/12/2019. », Le Dauphiné Libéré,‎
  27. Arthur Conte, 1992, 272 pages, (ISBN 2-9507049-0-5)
  28. a b et c Alexandre (Sacha) Bourmeyster, 1994, 268 pages, (ISBN 2-9507049-1-3)

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La publication de 71 pages sur Yatridès réalisée lors des biennales internationales du Canada 91-93 ou il était grand invité d'honneur identifie les œuvres vendues aux États-Unis et le who's who international in art 98/99 cite 26 collectionneurs ayant acquis des œuvres de Yatridès, on y retrouve Marcel Bleustein-Blanchet, Jacques Vergès, Harrison Dulles, Peter Tarnoff, Lord Glentanar, Santiago Rodriguez, John Duran, Samuel Johnson

Liens externes[modifier | modifier le code]

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