Gentius

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Gentius
Fonction
Roi
Biographie
Naissance
Décès
Père
Pleuratos III (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Eurydice (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Caravantius (en)
Platôr (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Etuta (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Scerdilaidas (d)
Pleurat (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Gentius ou Genthios ou Gent, qui régna de 180 à 168 av. J.-C., fut le dernier roi d'Illyrie. Il était le fils du roi Pleuratos II de la tribu des Labéates. Sa capitale était Scodra (actuelle Scutari en Albanie).

Biographie[modifier | modifier le code]

Son nom semble dérivé de l'indo-européen commun *g'en- « engendrer », apparenté au latin gens, gentis, « la famille, le clan, la race ».

Durant l'occupation ottomane de l'Albanie au moyen-âge, ou encore avant durant les invasions slaves, grecques et byzantines, le nom a presque disparu. Néanmoins, dans l'Albanie communiste (des années 1950 aux années 1980), les noms illyriens étaient encouragés dans l'idée de renforcer un sentiment de nationalisme albanais, si bien qu'il s'agit actuellement d'un nom assez courant, sous les formes de Gentian, Gent ou Genti.

En 180 av. J.-C., les Dalmates s'affranchirent de sa domination.

En 171, dans le contexte de la troisième guerre macédonienne, il s'allia aux Romains contre les Macédoniens, mais en 169 il changea de camp pour rallier la cause de Persée.

Il arrêta deux légats romains et détruisit les villes d'Apollonie et de Dyrrhachium, alliées de Rome. Il a été accusé par les Romains d’organiser et d’aider des raids de pirates en Italie.

En 168, il fut vaincu à Shkodra par une armée romaine sous les ordres de Lucius Anicius Gallus[1].

En 167, il est emmené à Rome comme captif pour participer au triomphe de Gallus, après quoi il fut emprisonné à Iguvium. La date de sa mort est inconnue.

Postérité[modifier | modifier le code]

Selon Pline l'Ancien, la gentiane jaune, et par extension la gentiane, tire son nom de Gentius, qui en aurait découvert les vertus curatives[2].

Gentius est représenté sur le revers de la pièce albanaise de 50 leks.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pour remercier les dieux de la défaite et de la capture de Gentius, le Sénat ordonna de renouveler la célébration des Féries latines.
  2. Pline l'Ancien, Histoire naturelle, XXV, 34.

Sources antiques[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]