Fritz Imhoff

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Fritz Imhoff
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 70 ans)
VienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Tessiture
Plaque commémorative
Vue de la sépulture.

Fritz Imhoff, nom de scène de Friedrich Arnold Heinrich Jeschke (né le à Vienne, mort le dans la même ville) est un acteur, chanteur et humoriste autrichien[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Friedrich Jeschke est le fils de Karl Jeschke (né en 1858), chef comptable à Vienne-Alsergrund, et de sa femme Ottilie (née en 1866), fille du conseiller de la légation hanovrienne Jean Georges Lumé de Luine. Son frère est le compositeur de chansons viennois Ernst Arnold[2]. Il va à la Weiss Handelsschule à Vienne, puis suit un cours de chant d'un an auprès de Karl Streitmann. En 1911, il commence son premier engagement en tant que deuxième ténor d'opérette au théâtre de Troppau. Comme le metteur en scène ne croit pas en son talent et ne l'autorise qu'à jouer être figurant ou choriste, il démissionne et se forme à l'école d'opérette de Ludwig Gothov-Gruneke. Après un an de service militaire chez les uhlans, sous le nom de Fritz Imhoff, il fait ses débuts à Baden lors de la première de l'opérette Polenblut le qui est un succès[3].

En 1916, il entre au théâtre municipal de Brno et en 1918 au théâtre d'été de Teplitce-Schönau. Sous la direction de Wilhelm Karczag, il travaille de 1919 à 1922 sur les scènes d'opérette combinées du Raimundtheater et du Theater an der Wien et apparaît en même temps comme humoriste au cabaret Die Hölle. De 1920 à 1928, il est le premier bouffon d'opérette au Johann Strauss-Theater[1]. En 1928, il est engagé au Theater an der Wien, par la suite il se produit dans presque tous les théâtres de Vienne (à l'exception du Burgtheater et de l'Akademietheater), notamment au Volksoper, au Raimundtheater, à l'Opéra d'État, au Bürgertheater et au Theater in der Josefstadt, le Carltheater et le Stadttheater. De 1928 à 1929, il accompagne Hubert Marischka dans la revue Alles aus Liebe lors d'une tournée en Allemagne, aux Pays-Bas et en Suisse. À la dernière apogée du Theater an der Wien, il joue de 1928 à 1934 principalement des rôles comiques. Il a des rôles importants en tant que comédien à l'Opéra d'État dans Das Land des Lächelns avec Richard Tauber et au Stadttheater dans L'Auberge du Cheval-Blanc. Au Volksoper, il joue de 1934 à 1938, quand l'opérette Der gütige Antonius de Jara Beneš devient un succès en raison de son engagement personnel. À partir de 1931, il apparaît également dans la revue Femina. Il fait des apparitions en Allemagne, Angleterre, France, Italie, Hollande, Suisse, URSS et Hongrie.

Imhoff joue dans 173 films à partir de 1933. Là, le comédien au personnage dodu incarne des personnages tantôt grincheux, tantôt cosy en tous genres, et il donne souvent des intermèdes vocaux. Il a plus de 16 000 apparitions sur scène, est apparu dans 40 pièces de théâtre et 215 émissions de radio.

De 1938 à 1944, Fritz Imhoff travaille au Raimundtheater à Vienne, de 1945 à 1948 en tant que directeur de l'établissement. À la Scala de Vienne, il joue dans la pièce folklorique antifasciste Der Bockerer avec un grand succès[4]. Dans la période d'après-guerre, Imhoff est engagé à Vienne au Volkstheater, au Bürgerertheater, au Kammerspiele, au Simpl, au Colisée (Vienne-Alsergrund, Nußdorfer Straße 4), au Löwinger-Bühne, au Raimundtheater et au Theater in der Josefstadt. 1951-1959, il était le gros cousin de Jedermann au Festival de Salzbourg. De 1959 à 1961, il est membre permanent du Theaters in der Josefstadt.

Dans la soirée du , Fritz Imhoff meurt d'un cancer de la vésicule biliaire[5] à la Rudolfinerhaus de Vienne. Sa tombe se trouve au cimetière central de Vienne.

Fritz Imhoff se marie à l'actrice Huberta Mojzis (1909-2002) en 1931. Le mariage est sans enfant. Ils vivent au Habig-Hof sur Wiedner Hauptstraße de 1945 jusqu'à sa mort ; une plaque à l'entrée le commémore. Le Fritz-Imhoff-Park dans l'arrondissement de Mariahilf porte son nom.

Le nom de scène « Imhoff » proviendrait du fait que le père de Friedrich Jeschke aurait dit : « Quoi ? Envie de jouer au théâtre ? Tu peux jouer dans la cour ! » (en allemand, „Was? Im Theater willst spielen? Im Hof kannst spielen!“).

Filmographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (de) Klaus Budzinski, Reinhard Hippen, Metzler Kabarett Lexikon : In Verbindung mit dem Deutschen Kabarettarchiv, J.B. Metzler, , 501 p. (ISBN 9783476036575, lire en ligne), p. 159
  2. (de) Monika Kornberger, "Einmal sang die Liebe uns ein Lied" : Deutscher Schlager der Zwischenkriegszeit in Wien und seine Protagonisten, Hollitzer Wissenschaftsverlag, , 508 p. (ISBN 9783990128251, lire en ligne), p. 313
  3. (de) Iris Fink, Roland Knie, Überlandpartie! : Kabarett auf Sommerfrische, Böhlau Verlag Wien, , 364 p. (ISBN 9783205203964, lire en ligne), p. 234
  4. (en) Martin E. Segal Theatre Center, Slavic and East European Performance : Drama, Theatre, Film, vol. 14, Institute for Contemporary Eastern European Drama and Theatre, (lire en ligne), p. 72
  5. (de) Gerd Heinrichs, Schauspieler und Krebs : sind Schauspieler Krebspatienten oder Krebspatienten Schauspieler?, Wagner, , 411 p. (ISBN 9783866836037, lire en ligne), p. 185

Liens externes[modifier | modifier le code]