Aller au contenu

Fosse no 7 - 19 des mines de Courrières

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Fosse no 7 - 19 des mines de Courrières dite Henri Maurice
La fosse no 7 - 19.
La fosse no 7 - 19.
Puits n° 7
Coordonnées 50,437622, 2,923333[BRGM 1]
Début du fonçage
Mise en service 1885
Profondeur 794 mètres
Étages des accrochages 153, 188 et 225 mètres
Arrêt 1935 (extraction)
1960 (aérage)
Remblaiement ou serrement 1960
Puits n° 19
Coordonnées 50,437039, 2,923314[BRGM 2]
Début du fonçage
Profondeur 402 mètres
Étages des accrochages mètres
Arrêt 1935 (extraction)
1960 (aérage)
Remblaiement ou serrement 1961
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Commune Fouquières-lez-Lens
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de Courrières
Groupe Groupe d'Hénin-Liétard
Ressources Houille
Concession Courrières

Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Fosse no 7 - 19 des mines de Courrières dite Henri Maurice
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 7 - 19 des mines de Courrières dite Henri Maurice

La fosse no 7 - 19 dite Henri Maurice de la Compagnie des mines de Courrières est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Fouquières-lez-Lens. La fosse no 7 est commencée en , moins de deux ans après la mise en service de la fosse no 6. Elle commence à produire en 1885. Le puits no 19 est commencé le . La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale. Les terrils nos 83, 100 et 230 sont édifiés à l'ouest de la fosse, des cités sont construites à l'est. La fosse cesse d'extraire en 1935, date à laquelle elle assure l'aérage des travaux du fond de la fosse no 9 - 17.

La Compagnie des mines de Courrières est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe d'Hénin-Liétard. La fosse cesse l'aérage en 1960, date à laquelle son puits no 7 est remblayé. Le puits no 19 l'est l'année suivante. Les installations sont ensuite détruites.

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 7 et 19. Les cités ont été rénovées.

Moins de deux ans après la mise en service de la fosse no 6, la Compagnie des mines de Courrières décide d'établir à 1 725 mètres au nord-ouest[note 1] une nouvelle fosse, toujours à Fouquières-lez-Lens[A 1].

La fosse no 9 est commencée en [A 1]. La fosse est située à 250 mètres au sud-ouest de la route d'Harnes à Hénin-Liétard, et à 1 220 mètres au nord du clocher de Montigny[SB 1]. Le puits est entrepris à l'altitude de 27,98 mètres[SB 1],[JA 1]. La tête des eaux est rencontrée à 1,90 mètre. Le niveau a été passé au moyen du même procédé utilisé à la fosse no 5[SB 1]. Le diamètre utile du puits est de 4,50 mètres. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 137,35 mètres[SB 1],[JA 1].

Exploitation

[modifier | modifier le code]
La fosse no 7 vers 1900.

La fosse commence à produire en 1885. Les accrochages sont établis à 159, 188 et 225 mètres, seul le dernier est exploité dans les années 1890[SB 1]. Le puits est profond de 318,40 mètres[SB 1]. Le puits no 19 est commencé le [A 1], à 65 mètres au sud[note 1] du puits no 7. La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale.

Le puits no 7 a été approfondi de 525 à 763 mètres en 1932[1]. Un sondage a été attaqué au fond du puits no 7 à partir de la cote de 794 mètres à la fin de décembre 1933, où il a atteint la profondeur de 973 mètres. Les terrains traversés sont très failleux, et présentent de fortes pentes allant jusqu'à 45° jusqu'à la verticale[1]. Les empreintes y sont rares et le charbon recoupé a une teneur en matières volatiles de 8,5 %. On ne peut pas encore indiquer avec quelque certitude dans quelle assise se poursuit le sondage. En 1934, le sondage est arrêté à 1 400 mètres. Soixante-quinze centimètres de charbon ont été recoupés à 981 mètres, 1,80 mètre à 995 mètres, un mètre à 1 095 mètres, 65 centimètres à 1 042 mètres, 3,50 mètres de schistes charbonneux à 1 100 mètres et 80 centimètres de charbon à 1 130 mètres[1]. La teneur en matières volatiles est de 7 à 8 %. La pente des terrains est comprise entre 30 et 45°. D'après l'étude réalisée par M. Pruvost, le sondage pénètre dans une zone brouillée de 794 à 929 mètres. En 1935, le sondage n'a pas trouvé de gisement justifiant les frais de création de nouveaux étages dans les circonstances de l'époque[1]. La fosse cesse par conséquent d'extraire. Elle est concentrée sur la fosse no 9 - 17, sise 1 420 mètres à l'ouest[note 1], et assure son aérage[B 1].

La Compagnie des mines de Courrières est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe d'Hénin-Liétard[B 1]. La fosse no 7 - 19 cesse l'aérage de la fosse no 9 - 17 en 1960, et ferme. Cette année-là, le puits no 7, profond de 794 mètres[A 1], est remblayé. Le puits no 19, profond de 402 mètres[A 1], l'est en 1961[B 1].

Reconversion

[modifier | modifier le code]

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 7 et 19. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2]. Les seuls vestiges de la fosse sont les bains-douches, les locaux sociaux et le bâtiment du ventilateur du puits no 19[3].

Les terrils

[modifier | modifier le code]

Trois terrils résultent de l'exploitation de la fosse no 7 - 19[4].

Terril no 83, 7 - 19 Marais

[modifier | modifier le code]
Les terrils.
50° 26′ 05″ N, 2° 54′ 46″ E

Le terril no 83, situé à Fouquières-lez-Lens, est un des trois terrils créés par la Compagnie des mines de Courrières sur le marais de Fouquières, il a été alimenté par la fosse no 7 - 19.

Terril no 100, Décharge Marais de Fouquières

[modifier | modifier le code]
50° 26′ 10″ N, 2° 54′ 56″ E

Le terril no 100, situé à Fouquières-lez-Lens, est un des trois terrils créés sur le marais de Fouquières.

Terril no 230, Remblais Marais de Fouquières

[modifier | modifier le code]
50° 26′ 14″ N, 2° 54′ 53″ E

Le terril no 230, situé à Fouquières-lez-Lens, est un des trois terrils créés sur le marais de Fouquières

De vastes cités ont été bâties à l'est de la fosse.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
Notes
  1. a b et c Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
  1. a b c d et e Dubois et Minot 1991, p. 94
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris,
  1. a et b Gosselet 1904, p. 108
Références à Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique d'Arras, Imprimerie nationale, Paris,
  1. a b c d e et f Soubeiran 1895, p. 135

wikilien alternatif2

Les coordonnées de cet article :

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 94. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris, , p. 108. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Alfred Soubeiran, Études des gîtes minéraux de la France : Bassin houiller du Pas-de-Calais, sous-arrondissement minéralogique d'Arras, Imprimerie nationale, Paris, , p. 135. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article