Fontaine de Léda

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Élévation et plan de la fontaine avant son déplacement.
La fontaine à son emplacement actuel.

La fontaine de Léda (autrefois appelée fontaine de la rue de Vaugirard[1]) est une fontaine parisienne datée de 1807. Elle était installée dans la rue du Regard, à l'angle de la rue de Vaugirard, avant d'être déplacée et remontée au dos de la fontaine Médicis.

Histoire et description

Sous le Premier Empire, un décret impérial du 2 mai 1806 ordonne la création de quinze nouvelles fontaines parisiennes[2]. François-Jean Bralle, ingénieur hydraulique de la ville de Paris, est l'auteur de plusieurs de ces fontaines néoclassiques, telles que la fontaine du Fellah, la fontaine du Palmier et la fontaine Censier.
Comme pour cette dernière, c'est Achille Valois, un élève de Chaudet, qui est chargé de réaliser le décor sculptural de la fontaine conçue par Bralle.

Alimentée par l'aqueduc d'Arcueil[3] et adossée à un mur, la fontaine était surmontée par un fronton triangulaire décoré d'un aigle, symbole ambivalent du Premier Empire et du dieu romain Jupiter. C'est en effet ce dernier, transformé en cygne, qui crachait l'eau de la fontaine.
Encadré par des pilastres décorés de dauphins enlaçant de leurs queues les instruments de Neptune (trident, gouvernail), le bas-relief central représente Léda, allongée au bord de l'Eurotas, qui caresse, sous le regard de Cupidon, le cou (en haut-relief) d'un cygne au bec de bronze d'où l'eau jaillissait dans un bassin semi-elliptique.

En 1856, lors du percement de la rue de Rennes dans le cadre des travaux d'Haussmann, la fontaine fut démontée. Donnée au Sénat par le préfet de la Seine, elle fut remontée entre les contreforts placés à l'arrière de la fontaine Médicis[4], qui devait elle-aussi être déplacée de trente mètres (en direction du palais du Luxembourg) en raison de l'ouverture de la rue de Médicis.
A l'issue des travaux (1862) dirigés par l'architecte du Sénat, Alphonse de Gisors, la fontaine fut dotée d'un nouveau soubassement (à quatre pilastres encadrant trois mascarons en bronze), d'un nouveau fronton flanqué de deux nymphes allongées dues au ciseau de Klagmann, et d'une demi-coupole destinée à la raccorder visuellement à la face arrière de la fontaine Médicis.

Références

  1. Amaury Duval, Les Fontaines de Paris, anciennes et nouvelles, nouvelle édition, Paris, Bance aîné, 1828, p. 117-118.
  2. Jacques-Antoine Dulaure, Histoire physique, civile et morale de Paris, sixième édition, t. 7, Paris, 1837, p. 201.
  3. Jacques-Antoine Dulaure, Histoire physique, civile et morale de Paris, sixième édition, t. 7, Paris, 1837, p. 204.
  4. Adolphe Joanne, Paris illustré, Paris, Hachette, 1863, p. 203.