Florence d'Harcourt

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Florence d'Harcourt
Illustration.
Fonctions
Députée française

(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Hauts-de-Seine
Législature VIIIe (Cinquième République)
Groupe politique UDF
Successeur Nicolas Sarkozy

(9 ans et 28 jours)
Élection 11 mars 1973
Réélection 19 mars 1978
21 juin 1981
Circonscription 6e des Hauts-de-Seine
Législature VIe et VIIe (Cinquième République)
Groupe politique RPR (1977-1978, 1981-1986)
NI (1978-1981)
Prédécesseur Achille Peretti
Successeur Proportionnelle par département
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Paris (France)
Date de décès (à 93 ans)
Lieu de décès Vaucresson (France)
Nationalité Française
Parti politique RPR (1981-1986)
UDF (après 1986)
Profession Hôtesse de l'air

Florence d'Harcourt, née Florence Deville le dans le 16e arrondissement de Paris et morte le à Vaucresson[1], est une femme politique française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et vie privée[modifier | modifier le code]

Fille de Jean Deville, industriel de Charleville-Mézières et de son épouse née Élisabeth Labbé de La Mauvinère, peintre[2], elle épouse successivement deux membres de la famille d'Harcourt :

  • 1) en 1946 (div. en 1954) Anne-Pierre d'Harcourt (1913-1981), fils de Robert d'Harcourt, de l'Académie Française. Ils ont une fille.
  • 2) en 1954 Guillaume d'Harcourt[2] (1919-2002), fils du vice-amiral Armand d'Harcourt. Ils ont quatre fils.

Par ce mariage, elle est la belle-fille de Jean-Bernard Armand d'Harcourt.

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Elle est d'abord hôtesse navigante à la Trans World Airlines[2], puis préside le Centre féminin d'études et d'information Femme-Avenir (groupe de militantes gaullistes)[2]. Elle devient ensuite membre du Haut Conseil de l'audiovisuel, conseillère régionale d'Île-de-France, juge titulaire à la Haute Cour de justice (1987), et vice-présidente du Haut Comité Français pour la Défense Civile (HCFDC) qui est un organe associatif de réflexion pour les décideurs publics et privés, devenu le Haut Comité français pour la résilience nationale (HCFRN).

Carrière politique[modifier | modifier le code]

En 1974, elle est nommée secrétaire générale adjointe du RPR (Rassemblement pour la République). Suppléante d'Achille Peretti, député-maire de Neuilly-sur-Seine, président de l'Assemblée nationale, elle le remplace en 1977 quand ce dernier est nommé au Conseil constitutionnel[2].

En 1978, elle est priée de laisser la place à Robert Hersant en échange d'une circonscription parisienne, dans laquelle son parti souhaite l'investir comme candidate[2]. Son refus déclenche un duel qui passionne les médias et se termine par la défaite du puissant magnat de la presse[3].

Florence d'Harcourt est réélue, puis de nouveau en 1981 et 1986, puis écartée par son parti de cette circonscription au profit du nouveau maire de Neuilly-sur-Seine, Nicolas Sarkozy. « Je suis victime de Charles Pasqua dans les Hauts-de-Seine », explique-t-elle à un journal[4].

Après la politique[modifier | modifier le code]

Florence d'Harcourt se consacre ensuite à l'histoire et à la civilisation des peuples montagnards de la chaîne himalayenne, de la cordillère des Andes, du Haut Atlas marocain et des Alpes. Elle y fait de nombreux voyages, dont elle rapporte des reportages photographiques.

Elle est enterrée à Vaucresson où elle demeurait.

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • La Loi du clan, Plon, 1997.
  • Tante Yvonne une femme d'officier, éditeur indépendant, 2007.
  • Ballade au pays des dieux, Ésope éditions, 2013 (paru au Salon international du livre de montagne).
  • Maroc. Rencontres au pays berbère, Ésope éditions, 2016 (paru au Salon international du livre de montagne).

Elle est également l'auteur de nombreux articles (Le Monde, Le Figaro, La Revue des Deux mondes, etc.).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Madame Florence D'HARCOURT née DEVILLE », pfg.fr, 6 juin 2022.
  2. a b c d e et f Véronique Helft-Malz et Paule H. Levy, Encyclopédie des femmes politiques sous la Ve République, Éditions Patrick Banon, (lire en ligne)
  3. Josiane Savigneau, « La candidature de Mme d'Harcourt à Neuilly: " M. Hersant n'est qu'un incident sur une trajectoire " », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. « Les protestations de Mme d'Harcourt », Le Monde,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]