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Flodoard

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Flodoard de Reims (né à Épernay vers 894 - mort le 28 mars 966 à Reims, Marne) est un historien, chroniqueur et poète français d'expression latine de l’époque carolingienne.

Biographie

Il étudie dans les grandes écoles de Reims, restaurées par l'archevêque Foulques.

Membre du service religieux dans la cathédrale de Reims, il en devint chanoine en 919. Il va faire œuvre d'historien. De 919 à 966, il note dans les Annales tous les évènements dont il a été témoin[1]. C'est dans ce texte qu'apparaît la première mention d'un mal étrange pour l'année 945 : les malades avaient l'impression que leurs corps brûlaient, leurs chairs tombaient en lambeaux, leurs os cassaient. C'est la première mention du mal des ardents[2].

Il compose entre 925 et 937 son épopée de 20 000 vers dans une parfaite métrique racontant Les Triomphes du Christ montrant comment le Christ a triomphé par ses saints en Palestine, à Antioche, à Rome et dans l'Occident.

Il rédige etre 948 et 952 son Histoire de l'Église de Reims. Il y rapporte que vers 400, l'évêque saint Nicaise aurait transféré le siège épiscopal au centre de la ville de Reims.

Favori des archevêques Hérivé et Séulf pour l'élection d'évêque, il en est deux fois privé par Héribert, comte de Vermandois, pour s'être opposé régulièrement à l'élection comme archevêque de son fils Hugues.

Sous le pontificat d'Artaud de Reims, il est chargé de missions en Germanie et à Rome. Il est par la suite en conflit avec l'archevêque Hugues qui avait dépossédé Artaud de son siège de Reims.

Flodoard se retire alors dans une abbaye, probablement à Saint-Basle, dont il est abbé. En 951, 952 ou 953, il est élu évêque de Noyon et de Tournai[3].

En 962, âgé et infirme, il se démet de ses fonctions au sein de son abbaye. Il meurt à Reims le 28 mars 966.

Publications

On a de lui :

  • Une Histoire de l'église de Reims (l' Historia eccclesiæ Remensis), écrite en latin. C'est son œuvre principale, elle est capitale et de première importance pour l'histoire des IXe et Xe siècle siècles ; publiée par Jacques Sirmond, Paris, 1611; par Georges Colveneer, Douai, 1617, et réimprimée, avec une traduction en français, de M. Lejeune, par l'Académie de Reims, 1854 ;
  • La rédaction des Annales de 919 à 966, une Chronique estimée, publiée par André Duchesne, et traduite par François Guizot dans sa Collection des Mémoires relatifs à l'histoire de France . Réédition dans la Collection Les Sources de l'Histoire de France sous le titre "Chroniques féodales de 918-978" chez Paleo Clermont-Ferrand (2002) (ISBN 2913944655) ;
  • Un vaste poème de plus de quatorze mille vers latins, divisé en trois livres, sur les triomphes de Jésus-Christ et des saints.

Sources partielles

Notes et références

  1. Claude Gauvard, Alain de Libera, Michel Zink - Dictionnaire du Moyen Âge - pp. 536 - PUF - Paris - 2002 - ISBN 2-13-054339-1
  2. Marcel Sendrail - Histoire culturelle de la maladie - pp. 233 - Éditons Privat - Toulouse - 1980 - ISBN 2-7089-2394-3
  3. Philippe Lauer, Le régne de Louis IV d'Outremer, 1900, p. VIII

Bibliographie

  • Michel Sot - Un historien et son Eglise au Xe siècle : Flodoard de Reims - Fayard - Paris - 1993 (ISBN 978-2213031842)
  • Flodoard - Histoire de l'Eglise de Reims : Tome 1 - Paléo (Sources de l'Histoire de France) - 2004 (ISBN 978-2849090527)
  • Flodoard - Histoire de l'Eglise de Reims : Tome 2 - Paléo (Sources de l'Histoire de France) - 2004 (ISBN 978-2849090534)