Eugène-Emmanuel Mermet-Cachon
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Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Mermet (d) |
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Né le au lieu-dit Le Cernetrou à La Pesse dans le Haut-Jura, Eugène-Emmanuel Mermet-Cachon est un prêtre missionnaire et spécialiste français du Japon.
Biographie
[modifier | modifier le code]Eugène-Emmanuel Mermet-Cachon entre au séminaire des Missions Étrangères, rue du Bac à Paris, le , où il est ordonné prêtre le .
Le , moins de deux mois après son ordination, Eugène-Emmanuel est envoyé à Hong Kong, il a 27 ans.
Il s’embarque sur le « Sybille » avec les Pères Furet (ja) et Girard (ja) et arrive le à Naha, aux îles Riou-Kiou, archipel japonais (île principale Okinawa), le père Mermet-Cachon étudie durant deux ans le japonais.
Grâce à ses connaissances de la langue, il est utilisé pour une mission du Baron Gros, chargé de nouer officiellement des relations entre la France et le Japon. Malgré d’importantes difficultés, les efforts du Baron Gros, envoyé de Napoléon III, aboutissent, le premier traité d’amitié et de commerce franco-japonais est signé le .
En 1859, le Père Mermet-Cachon se rend à Hakodaté, principale ville de l’île de Hokkaidō où il ouvre en , une école de français. Il avait proposé la direction de l'hôpital à Léon Dury, celui-ci arrive en 1862 avec le matériel. Mais son important projet d’hôpital et d’école n’aboutiront pas, faute de moyens[1]. Déçu et humilié, diminué par la maladie, il quitte Hakodaté au cours de l’année 1863.
De retour à Paris en 1864, il abandonne la prêtrise et les Missions Étrangères pour entreprendre des travaux d’érudition.
Il publie son ouvrage sous le nom Mermet de Cachon, Les Aïnous, langue, mœurs, religion et prépare la publication du premier dictionnaire français-anglais-japonais.
En 1867, il sert d’interprète entre Napoléon III et Yoshitaké lors de l’Exposition universelle à Paris.
Il ne retournera jamais au Japon, il quittera Paris pour le midi de la France et il se serait marié.
Il meurt à Cannes le , à l'âge de 61 ans. Il est inhumé à Paris au cimetière du Père-Lachaise (49e division).
Source
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Sandrine Chabre, Il aima le Japon et le fit aimer : Léon Dury, 1822-1891, Lambesc, Éditions le Pressoir malicieux, , 254 p. (ISBN 978-2-9583191-0-6 et 2-9583191-0-5, OCLC 1347083775, lire en ligne), p. 62
Annexes
[modifier | modifier le code]Publications
[modifier | modifier le code]- Dictionnaire Francais - Anglais - Japonais. Paris Firmin Didot Frères, 440 pp. 1866
- E-E. Mermet-Cachon, Chez les Aïnos du fleuve Amour, in Gilles van Grasdorff, À la découverte de l'Asie avec les Missions étrangères, Omnibus, 2008 (ISBN 978-2-258-07693-8), p. 771-788
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Numa Broc, Dictionnaire des explorateurs français du XIXe siècle, T.2, Asie, CTHS, 1992, p. 327-328
Filmographie
[modifier | modifier le code]- Le personnage du père Mermet-Cachon apparaît dans un téléfilm japonais (ja) de 2003 où son rôle est tenu par le journaliste français Florent Dabadie.