Enrico Mentana

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Enrico Mentana
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (69 ans)
MilanVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Michela Rocco di Torrepadula (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Giulio Mentana (d)
Vittoria Mentana (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique
Distinction
Premio Barocco (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Enrico Mentana (né à Milan le 15 janvier 1955) est un journaliste et présentateur de télévision italien.

Enrico Mentana fonde le programme d'information TG5 et le dirige de 1992 à 2004[1]. En 2005, directeur éditorial de Canale 5, il conçoit et anime le talk-show Matrix jusqu'à sa démission en 2009[2]. Depuis juin 2010, il est directeur du programme d'information TG La7[3]. Il est directeur du journal en ligne Open, qu'il a fondé en décembre 2018[4].

Biographie[modifier | modifier le code]

Enrico Mentana est né à Milan le [5]. Il est le fils aîné de Franco Mentana, correspondant de La Gazzetta dello Sport [1] et de Lella, d'origine juive[6]. Il est baptisé catholique[7]. Son frère cadet, Vittorio, est responsable de la communication du club de football de l'AC Milan jusqu'en 2018. . Il fréquente le Liceo Ginnasio Alessandro Manzoni, rejoignant d'abord le petit groupe anarchiste Movimento Socialista Libertario[8], en 1968, puis le Parti socialiste italien [1].

Il collabore puis devient directeur de la revue Giovane Sinistra [3], organe officiel de la Fédération des jeunes socialistes ( Federazione Giovanile Socialista Italiana ), dont il estt vice-président de 1977 à 1979. Il s'est inscrit à la Faculté des Sciences Politiques de l'Université de Milan mais n'a pas obtenu de diplôme[1].

Il rejoint la rédaction de La Gazzetta dello Sport comme correcteur en 1973, à l'âge de 18 ans [1] puis devient journaliste professionnel le [5]

Carrière journalistique[modifier | modifier le code]

Débuts à Rai[modifier | modifier le code]

Le , Mentana rentre à la RAI, à la rédaction des Affaires étrangères du TG1[1], journal télévisé diffusé sur la chaîne principale Rai 1. Ses débuts vidéo ont eu lieu en 1981 en tant qu'envoyé spécial à Londres avec le reportage du mariage entre Charles d'Angleterre et Lady Diana. Sa première interview connue a lieu avec la mère de Mehmet Ali Ağca après sa tentative d'assassinat du pape Jean-Paul II. Il devient présentateur de l'édition de milieu de soirée du TG1, puis rédacteur en chef du documentaire télévisé hebdomadaire Spéciale TG1, succédant à Alberto La Volpe (it) [5].

En 1987, il refuse à Bettino Craxi, de devenir porte-parole d'une publicité politique. Cette position conduit à des tensions entre Mentana et la direction de la Rai[9]. À partir de 1988, Mentana est cantonné à des rôles mineurs. Le , il est nommé rédacteur en chef adjoint de TG2, mais est démis de ses fonctions un an plus tard. En 1991, il est licencié de la Rai[5].

Arrivée à Fininvest et fondation du TG5[modifier | modifier le code]

À l'automne 1991, Mentana commence à travailler pour Fininvest. Le , avec les journalistes Lamberto Sposini, Clemente J. Mimun, Emilio Carelli, Cesara Buonamici et Cristina Parodi, il lance TG5, le journal télévisé de Canale 5 [10]. Mentana, a alors 37 ans [11].

L'audience TG5 a souvent dépassé les sept millions d'auditeurs et plusieurs fois TG1 en termes d'audience. La première fois avec l'édition de dernière minute annonçant l'assassinat du juge Giovanni Falcone ; d'autres événements notables sont l'entretien avec Farouk Kassan (it), enfant de 7 ans enlevé en 1992, et le débat entre Silvio Berlusconi et Achille Occhetto lors des élections générales italiennes de 1994 [1]. Il est le modérateur du débat entre Silvio Berlusconi et Romano Prodi lors des élections générales italiennes de 1996.

En 1994, Mentana critique le choix du licenciement d'Indro Montanelli de Il Giornale [12] et l'interviewe en direct sur TG5 . Giuliano Ferrara en demande la démission ; cependant, Silvio Berlusconi lui confirme sa confiance.

En 2001, il présente Rotocalco . À partir de 2001, il dirige TGcom [13], premier site d'information de Mediaset ; la même année, il lance Terra! , chronique approfondie TG5 éditée et dirigée par le correspondant de presse Toni Capuozzo.

Le , lors de la clôture du journal télévisé, Mentana annonce que la société l'avait exempté de la direction de TG5, en le remplaçant par Carlo Rossella (it). Quelques jours plus tard, il est nommé directeur éditorial de Mediaset[14].

Création du talk-show Matrix[modifier | modifier le code]

Mentana en 2004

Fin , il anime une émission consacrée au tsunami de 2004 dans l'océan Indien. En 2005, à la suite du décès de l'écrivaine Oriana Fallaci, il propose de créer une fondation qui rassemblerait ses écrits et lui consacre un reportage télévisé[15].

Le , il débute avec le nouveau programme d'information de Canale 5, Matrix, trois fois par semaine en soirée, en concurrence avec Porta a Porta de Bruno Vespa [16].

Au cours de l'année universitaire 2006-2007, il est professeur en journalisme à l'Université de Milan. À l'occasion des élections générales italiennes de 2008, il interviewe les candidats au poste de Premier ministre Walter Veltroni et Silvio Berlusconi dans une édition de Matrix.

Mentana en 2011

Après TG5, il rejoint TG La7, journal télévisé d la chaîne privée La7. Il en devient le directeur en 2010.

Récompenses et distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g (it) Zanaria, « Biografia di Enrico Mentana », Cinquantamila, 29 mmai 2014 (consulté le ).
  2. (it) Silvia Fumarola, « Mentana: "Mediaset mi cacci pure ma senza ricorrere a cavilli" », La Repubblica,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a et b (it) « Le invasioni babariche – Chi è Enrico Mentana, direttore del telegiornale di La7 », Il sussidiario, (consulté le )
  4. Gianni Dragoni, « Ecco i conti di Open, il giornale online gratuito fondato da Mentana », Il Sole 24 ore,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. a b c et d (it) « Ordine dei giornalisti », www.odg.it (consulté le ).
  6. (it) Piero Degli Antoni, « Gli amori di Mentana: "Il giornalismo prima di tutto". Maestri, soldi e donne: il direttore a ruota libera », Quotidiano Nazionale,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. (it) « La Shoah è stata una cesura terrificante, ma voltiamo pagina », Libreriamo, (consulté le ).
  8. (it) Sabelli Fioretti, « Interviste – Enrico Mentana », sabellifioretti.it, (consulté le )
  9. (it) Mimun, « Presentazione del libro di Clemente Mimun "Ho visto cose..." », Radio Radicale, (consulté le ).
  10. (it) « Audio Rai.TV – Sumo – Il peso della cultura – Enrico Mentana », www.rai.it (consulté le ).
  11. (it) Zanaria, « Biografia di Enrico Mentana », Cinquantamila, (consulté le ) : « Quello che vedrete sarà un telegiornale veloce, formalmente molto curato, niente scenografie lussureggianti. ... Informativamente [sarà] un tg che si batterà con gli altri senza alcun complesso di inferiorità. ».
  12. (it) « Fede-Montanelli: Mentana (TG5) », Adnkronos, (consulté le ).
  13. (it) « Mediadigit: Mentana direttore "Tg.com" », Mediaset, (consulté le ).
  14. (it) « Mentana lascia il Tg5, al suo posto Carlo Rossella », La Repubblica,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. (it) Antonio Dipollina, « Mentana con la Fallaci contro il Sanremo Rai », La Repubblica,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. (it) Zanaria, « Biografia di Enrico Mentana », Cinquantamila, (consulté le ) : « A novembre ho lasciato il TG5 e non ero consenziente. L'ho detto forte e chiaro. Ma a Mediaset non vige la legge marziale. Con Confalonieri ci siamo chiariti: lui è il presidente, io un dipendente. ».
  17. (it) « Mentana, Enrico su Enciclopedia », sur sapere.it (consulté le ).
  18. « 48720 Enricomentana (1996 SD7) », Minor Planet Center (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]