Duguay-Trouin (1923)

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Duguay-Trouin
illustration de Duguay-Trouin (1923)
Le Duguay-Trouin avant la guerre

Type Croiseur léger
Classe Duguay-Trouin
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Chantier naval arsenal de Brest
Quille posée
Lancement
Armé
Commission
Statut Désarmé le
Équipage
Équipage 27 officiers, 551 membres d'équipage
Caractéristiques techniques
Longueur 181,30 m
Maître-bau 17,50 m
Tirant d'eau 6,14 m
6,30 m (armé)
Déplacement Normal : 7.500 tonnes
Port en lourd A pleine charge : 9.500 tonne
Propulsion 4 turbines Parsons à simple réduction. 8 chaudières Guyot ;
Puissance 102 000 ch
Vitesse normale 30 nœuds - aux essais 33 nœuds
Caractéristiques militaires
Blindage Pont : 20 mm
Tour et tourelles : 30 mm.
Armement 8 canons de 155 mm modèle 1920 en 4 tourelles double
4 canons de 75 mm AA en 4 affûts simplse
6 canons de 37 mm AA en 6 affûts simples
20 mitrailleuse de 13,2 mm AA en 10 affûts doubles
12 tubes lance-torpilles de 550 mm en 4 plateformes triples
Rayon d'action 3.000 (5.550 km) nautiques à 15 nœuds (27 km/h)
Aéronefs 2 Gourdou-Leseurre GL-812, plus tard GL-832
1 catapulte
Pavillon France

Le Duguay-Trouin est un croiseur léger de classe Duguay-Trouin, dite de "7 500 tonnes". Il sera en service dans la Marine nationale française de 1923 à 1952. Il est le premier navire important mis en chantier en France après la Première Guerre mondiale et servira pendant la Seconde Guerre mondiale et la guerre d'Indochine. Il doit son nom au corsaire malouin René Duguay-Trouin (1673-1736).

Construction et lancement[modifier | modifier le code]

Mis sur cale en à Brest. Il est lancé sur la cale du Point du Jour le , pour entrer en service en . Excellent « marcheur », il avait une parfaite tenue à la mer. Aux essais, à pleine charge, il sera capable de tenir 30 nœuds de moyenne pendant 24 heures à demi-puissance[1] (encore capable de près de 30 nœuds, sans forcer en 1949).

Carrière[modifier | modifier le code]

Sa carrière fut une des plus longues des navires de l'époque. Mis en service le . Lancé le 4 août 1922[2], le Duguay-Trouin fut la première grande unité mise sur quille en France après la Première Guerre mondiale[3]. Il est entré en service actif le 2 novembre 1926 puis a été affectée au 2e Escadron et basé à Brest.

En 1929, il devient navire amiral de la 3e division légère en Méditerranée et, en 1931, il entreprend une longue croisière en Indochine, alors colonie française. Le Duguay-Trouin revient au 2e Escadron à Brest en 1932, cette fois en tant que vaisseau amiral, y restant jusqu'en 1935.

En 1936, il participe à l'effort international de sauvegarde de la navigation en Méditerranée sur fond de guerre civile espagnole. Pour l'occasion, le haut de ses tourelles supérieures a été peint dans les couleurs Bleu-Blanc-Rouge, pour faciliter l'identification et éviter les attaques des belligérants[2].

En 1936, il devient navire-école d'artillerie[4]. L'année suivante, il est modernisé, doté notamment d'une artillerie anti-aérienne renforcée[5]. En 1938, il était sous le commandement de Capitaine de Prévaux[6].

Il commence sa carrière militaire en 1939-1940 à Dakar (Sénégal) dans une escadre franco-britannique constituée pour rechercher les « cuirassés de poche » allemands qui mène une guerre de course contre les navires de commerce en l'Atlantique. Il fait partie de la Force X, aux ordres de l'amiral Godfroy, basée à Alexandrie, pour coopérer avec la Mediterranean Fleet contre la marine italienne. Lorsque le Gouvernement britannique lance l'Opération Catapult pour s'assurer le contrôle des navires de guerre français, le 3 juillet 1940, un accord local peut être trouvé entre l'amiral Godefroy et l'amiral Andrew Cunningham, qui aboutit à une démilitarisation sur place de l'escadre française dont le mazout est vidangé, le Dugay-Trouin est "interné" à Alexandrie en juin 1940 avec la Force X.

La Force X ne rallie les Alliés qu'à la fin mai 1943, et rejoint Dakar, le , en passant par le canal de Suez et le tour de l'Afrique par le cap de Bonne-Espérance. Après une première modernisation effectuée à Casablanca en septembre 1943, il reprend le combat au côté des allies et effectue de nombreuses patrouilles dans l'Atlantique. En il transporte des troupes entre Alger, Ajaccio, Oran et Naples. En août-septembre 1944, il participe au débarquement de Provence, puis aux opérations de bombardement le long des côtes italiennes jusqu'en et, en Algérie,  au bombardement du cap Aokas, le 10 et le 11 mai 1945 dans la répression des « évènements de Sétif[7].

Le , au début de la guerre d'Indochine, il quitte Toulon, à destination de Diego-Suarez. Le , il arrive à Saïgon. De 1948 à , il sert d'appui feu et de soutien aux Commandos de débarquement. Il est alors le navire amiral de la division Navale d'Extrême Orient en Indochine.

Le , il quitte Saïgon pour Toulon, où il est désarmé le .

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Modernisation en 1944 : 6 canons de 40 mm et 20 canons de 20 mm et 1 radar SF-1 ont été embarqués.

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pierre Vincent-Bréchignac, Les Flottes de Combat 1931, Société d'éditions Géographiques, Maritimes et Coloniales, Paris, , 704 p., p. 28
  2. a et b « le croiseur Duguay Trouin », sur Prisonniers de Guerre,
  3. { {Citer le web|url=http://www.netmarine.net/bat/fregates/duguay/celebre3.htm%7Ctitle=Duguay-Trouin%7Cwebsite=www.netmarine.net%7Caccess-date=2019-08-03} }
  4. « Duguay-Trouin - Croiseur », sur memorial-national-des-marins.fr (consulté le )
  5. « Croiseurs Classe Duguay Trouin », sur www.secondeguerre.net, (consulté le )
  6. « Jacques Trolley de Prevaux », sur ordredelaliberation.fr (consulté le )
  7. « Le cas de Sétif-Kherrata-Guelma (Mai 1945) » (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]