Canon de 155 mm modèle 1920

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Canon de 155 mm modèle 1920
Image illustrative de l'article Canon de 155 mm modèle 1920
Le Duguay-Trouin, sur lequel on aperçoit deux tourelles doubles de 155 mm derrière l'hydravion.
Caractéristiques de service
Type Artillerie navale
Service 1920 - 1966
Utilisateurs Drapeau de la France France
Conflits Seconde Guerre mondiale
Production
Année de conception 1920
Caractéristiques générales
Poids du canon seul 8,87 tonnes
Poids du canon et de l'affût 80 tonnes
Longueur du canon seul 7,75 m
Longueur du canon et de l'affût 8,87 m
Calibre 155 mm
Cadence de tir 3 à 6 coups/min
Vitesse initiale 850 m/s
Portée maximale 26 100 mètres
Munitions Obus de 59 kg
Hausse -5° à +40°
Azimut 280°
Organe de visée modèle 1921: -140° à +140°

Le canon de 155 mm modèle 1920 est un canon naval de calibre moyen utilisé par la marine française durant la Seconde Guerre mondiale.

Conception[modifier | modifier le code]

Ce canon de 50 calibres (longueur du tube : 7,75 mètres) est muni d’une culasse s’ouvrant vers le haut avec un tube auto-fretté et pesant 8,87 tonnes. Il tire des obus semi-perforants et des obus explosifs de 59 kg à une distance maximale de 25 000 mètres pour les obus perforants et de 26 100 mètres pour les obus explosifs (+40°), à raison de 3 à 6 coups par minute[1].

La tourelle double pèse 80 tonnes et permet aux canons de 155 mm abrités de pointer en site de -5° à +40°, à raison de 6° par seconde, et en azimut sur 280° (140° sur chaque bord), à raison de 6,4° par seconde[1].

La dotation en munitions est de 125 coups par canon, soit 1 000 coups, dont 160 coups d’entrainement et 30 coups éclairants[1].

Utilisation[modifier | modifier le code]

Lorsque la marine nationale se releva du premier conflit mondial, elle se montra plus attentive à reconstituer les forces légères et notamment compenser la carence en termes d’éclaireurs rapides, les croiseurs cuirassés s’étant montrés inadaptés à cette mission.Elle fit ainsi construire trois croiseurs légers de classe Duguay-Trouin (Duguay-Trouin, Primauguet et Lamotte-Picquet) d’environ 8 000 tonnes, peu protégés (à tel point qu’on a pu les comparer à de gros contre-torpilleurs sans oublier leur très lourd armement en torpilles avec douze tubes et vingt-quatre engins) et armés de 8 canons de 155 mm en quatre tourelles doubles[1].

Ce canon de 155 mm va aussi équiper le porte-avions Béarn à raison de 8 canons en casemates, pour lui permettre de contrer une attaque de torpilleurs ; et le croiseur-école Jeanne d’Arc, une version réduite des Duguay-Trouin avec toujours 8 canons de 155 mm en quatre tourelles doubles[1].

En 1948, ce canon est encore en service puisque deux des trois croiseurs de classe Duguay-Trouin et le croiseur-école Jeanne d’Arc sont encore en service, sans oublier que certains canons du croiseur léger Lamotte-Picquet et du Béarn ont été réutilisés pour la défense côtière, à Djibouti pour le premier et en métropole pour le second[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]