Duékoué

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Duékoué
Administration
Pays Drapeau de la Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire
District Montagnes
Région Guémon
Maire GUIBONY Oulai Deyezon Honoré
Démographie
Population 220 953 hab. (2021)
Densité 1 826 hab./km2
Géographie
Coordonnées 6° 44′ 00″ nord, 7° 21′ 00″ ouest
Superficie 12 100 ha = 121 km2
Divers
Langue(s) parlée(s) Guéré, Français
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Côte d'Ivoire
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Duékoué
Géolocalisation sur la carte : Côte d'Ivoire
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Duékoué

Duékoué, est une ville de Côte d'Ivoire, dans la région du Guémon dont elle est le chef-lieu, à l'ouest du pays, proche du Libéria et de la Guinée. Elle est située dans une zone forestière et montagneuse. Sa population est essentiellement constituée de Wés et de Guéré.

Administration[modifier | modifier le code]

Une loi de 1978[1] a institué 27 communes de plein exercice sur le territoire du pays.

Liste des maires successifs
Date d'élection Identité Parti Qualité Statut
1980 PDCI-RDA Homme politique élu
1985 PDCI-RDA enseignant élu
1990 Bernard Youdé Doffo Indépendant Pharmacien élu
1995 Bernard Youdé Doffo PDCI-RDA Pharmacien élu
2001 Victor Tihi Kpao FPI élu
2011 Victor Tihi Kpao FPI réélu

Histoire[modifier | modifier le code]

Dans la nuit du au , une tuerie fait plus de cinquante morts et de nombreux blessés. Elle serait due à des disputes autour du foncier rural[2].

Le , au moins 800 personnes sont tuées dans le cadre de la crise politique de 2010-2011 selon la Croix-Rouge[3]. Selon la FIDH, les massacres se sont concentrés sur certaines ethnies, notamment Guéré[4]. L'ONUCI a, quant à elle, porté le nombre de victimes à 330, et rejette la responsabilité du charnier sur les deux clans, les pro-Gbagbo et les pro-Ouattara[5].

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique
1975 1988 2010 2021
13 29726 75972 444220 953

Éducation[modifier | modifier le code]

Enseignement primaire
Public

  • École primaire publique

Enseignement secondaire
Lycée public

  • Lycée moderne

Collège public

  • Collège moderne

Le département compte aussi une Institution de Formation et d'Education Féminine située au chef-lieu, l'un des 90 centres de cette nature existant dans le pays. Cette institution a pour objet de permettre aux femmes analphabètes, aux jeunes filles non scolarisées ou déscolarisées, aux femmes agricultrices de trouver une opportunité pour le développement d'aptitudes nouvelles permettant leur insertion ou leur autonomisation[6].

Langues[modifier | modifier le code]

Depuis l'indépendance, la langue officielle dans toute la Côte d'Ivoire est le français. La langue véhiculaire, parlée et comprise par la majeure partie de la population, est le dioula mais la langue vernaculaire de la région est le . Le français effectivement parlé dans la région, comme à Abidjan, est communément appelé le français populaire ivoirien ou français de dago[7] qui se distingue du français standard par la prononciation et qui le rend quasi inintelligible pour un francophone non ivoirien. Une autre forme de français parlé est le nouchi, un argot parlé surtout par les jeunes et qui est aussi la langue dans laquelle sont écrits 2 magazines satiriques, Gbich! et Y a fohi. Le département de Sassandra accueillant de nombreux ivoiriens issus de toutes les régions du pays, toutes les langues vernaculaires du pays, environ une soixantaine, y sont pratiquées.

Villes voisines[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Loi n° 78-07 du 9 janvier 1978
  2. Falila Gbadamass, « Côte d’Ivoire : tuerie sanglante à Duékoué », sur afrik.com, (consulté le )
  3. « Côte d'Ivoire : des centaines de civils tués à Duékoué », sur icrc.org, (consulté le )
  4. « Côte d'Ivoire : Massacres à Duékoué et graves exactions commises contre la population civile dans tout le pays », sur fidh.org, (consulté le )
  5. « Des affrontements ont fait au moins 800 morts à Duékoué, selon le CICR », sur lemonde.fr, (consulté le ) : « 330 MORTS SELON L'ONUCI »
  6. Site du SNDI
  7. Si, à Abidjan et dans le nord, on parle de français de Moussa, dans l'ouest du pays, on parle de français de Dago