Dorothy Bryant

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Dorothy Bryant
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Dorothy Bryant, née en 1930 et morte le , est une romancière, dramaturge, essayiste et écrivaine féministe américaine[1].

Elle est connue pour ses romans et pièces de théâtre mystiques, féministes et fantastiques qui traversent l'espace entre le monde réel et la psyché ou l'âme intérieure de son personnage. Elle reçoit un American Book Award en 1987, pour son roman Confessions of Madame Psyche. Elle lutte aussi pour l'inclusion des Afro-Américains et défend leurs droits civiques dans les années 1960.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née à San Francisco en 1930, ses parents sont des émigrés italiens tous deux nés à Balangero, une ville industrielle près de Turin. Ils sont arrivés aux États-Unis lorsqu'ils étaient enfants. Dorothy Bryant est la première de sa famille à obtenir un diplôme universitaire et travaille comme enseignante jusqu'en 1976. Dans ce cadre, elle s'engage pour la défense des droits civiques en créant une section d'African-American studies au Contra Costa College (en) de San Pablo, en 1965, puis en participant à des manifestations[2]. Elle commence à écrire des essais vers 1960[2] et publie, à partir de 1972, une douzaine de livres de fiction. Ses pièces sont jouées dans la région de la baie de San Francisco et en particulier à Berkeley. Elle meurt d'un cancer de l'estomac à l'âge de 87 ans[1].

Critique et réception de son œuvre[modifier | modifier le code]

Son deuxième livre The Kin of Ata Are Waiting for You est qualifié par l'autrice de La Couleur pourpre, Alice Walker, comme « l'un de [s]es livres préférés au monde »[3]. C'est un des premiers livres fantastiques qui aborde la question de l'identité et du métissage. Le narrateur se réveille sur une île, nommée Ata, peuplée d'étranges métis, après un accident de voiture. Les îliens (ou Atans) ont en effet une apparence où se juxtapose des traits physiques de populations nordiques (cheveux blonds, yeux bleus), africaines (peau noire) et asiatiques (yeux bridés), si bien que le narrateur ne réussit pas à identifier leur origine ethnique[4].

Paru en 1987, Confessions of Madame Psyche relate les pérégrinations de Mi-Lei, une sino-américaine qui se fait passer pour une médium et parcourt le monde sous le nom de scène de Madame Psyche, après avoir prédit accidentellement le tremblement de terre de San Francisco de 1906. L'anticonformisme de l'héroïne et narratrice, en particulier son « attitude ouverte à l'égard du lesbianisme, du pacifisme et d'autres pratiques aurait consterné ses contemporains »[5], si bien que sa sœur finit par la faire interner à l'Hôpital psychiatrique de Napa, au sujet duquel Dorothy Bryant décrit la « froide brutalité » des traitements infligés aux patients dans les années 1940 et 1950[5]. Ce livre reçoit l'American Book Awards en 1987[6].

En 2009, elle reçoit le Fred Cody Lifetime Achievement Award, pour l'ensemble de son œuvre et sa contribution à la littérature américaine[2].

Publications[modifier | modifier le code]

Bâtiment en briques rouges, avec des colonnes et parements blancs
Le théâtre Aurora à Berkeley, dont Dorothy Bryant est l'une des fondatrices[7].

Romans[modifier | modifier le code]

Essais et articles (sélection)[modifier | modifier le code]

Pièces de théâtre (sélection)[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ a et b (en) « Author and playwright Dorothy Bryant dies at age 87 », sur San Francisco Chronicle,
  2. ↑ a b et c (en-US) « Dorothy Bryant: Teacher, novelist, playwright and inspiration to others », sur Berkeleyside, (consulté le )
  3. ↑ Feminist Writers, Detroit, St. James Press, (ISBN 978-1-55862-217-3, lire en ligne Inscription nécessaire), « Bryant », 77
  4. ↑ Chan 2006.
  5. ↑ a et b Miner 1987.
  6. ↑ (en) « Confessions of Madame Psyche », sur Goodreads (consulté le )
  7. ↑ (en-US) Peter Hartlaub, « Author and playwright Dorothy Bryant dies at age 87 », sur San Francisco Chronicle, (consulté le )
  8. ↑ (en-US) Peter Hartlaub, « Author and playwright Dorothy Bryant dies at age 87 », sur San Francisco Chronicle, (consulté le )
  9. ↑ (en-US) Emily S. Mendel, « Dear Master », sur CultureVulture, (consulté le )
  10. ↑ (en-US) Dennis Harvey, « The Panel », sur Variety, (consulté le )
  11. ↑ (en) « Posing For Gauguin », sur www.auroratheatre.org (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Edward K. Chan, « Utopia and the Problem of Race: Accounting for the Remainder in the Imagination of the 1970s Utopian Subject », Utopian Studies, vol. 17, no 3,‎ , p. 470-471 (ISSN 1045-991X, lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) Valerie Miner, « California Dreaming », The Women's Review of Books, vol. 4, no 6,‎ , p. 14–14 (ISSN 0738-1433, DOI 10.2307/4020078, lire en ligne, consulté le ). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en-US) Alexa Mergen, « Review of Ella Price's Journal; Miss Giardino, Dorothy Bryant; Confessions of Madame Psyche, Dorothy Bryant », American Studies International, vol. 36, no 3,‎ , p. 94–95 (ISSN 0883-105X, lire en ligne, consulté le )

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