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Don des larmes

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Le don des larmes (gratia lacrimarum / donum lacrimarum) est une notion qui renvoie à l'efficacité des pleurs dans la prière. Elle trouve sa source dans l'Ancien Testament ainsi que dans le Nouveau Testament, et elle sera reprise et développée au IVe siècle par les Pères du désert, qui verront dans les larmes une forme réelle de prière.

Si cette notion est un peu oubliée dans un monde contemporain où le fait de pleurer est facilement assimilé à une faiblesse ou à une mise en scène théâtrale, les larmes, en particulier si elles sont versées lors d'une prière, sont vues dans la tradition chrétienne, plus particulièrement au Moyen Âge, comme un signe de componction, d'humilité et de piété.

Origines

L’Église catholique qualifiera parfois la vie de « vallée des larmes », en référence à cette parole du Livre des Psaumes : «  Heureux l’homme qui attend de Vous son secours, et qui dans cette vallée de larmes a résolu en son cœur de monter et de s’élever jusqu’au lieu que le Seigneur a établi »[1]. Dans le Nouveau Testament, le Christ pleure par trois fois, et on trouve d'autres personnages qui versent des larmes: Marie de Magdala, l'apôtre Pierre. On trouve aussi dans le Sermon sur la montagne la parole « Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés ».

Époque contemporaine

Gustave Doré, La vallée de larmes, 1883

En se fondant sur leur autobiographie respective, on mentionne parfois deux saints de l’Église catholique, le Padre Pio et le curé d'Ars, qui auraient possédé ce don. Leurs détracteurs ont souvent vu dans ce « don des larmes » le signe clair d'une dépression chronique tandis que leurs fervents admirateurs considèrent, eux, que cela constitue au contraire une preuve supplémentaire de la présence même de Dieu.

Notes et références

  1. Psaume 84, 6-7 traduction Lemaistre de Sacy. À noter que les éditions modernes de la Bible (TOB, Bible de Jérusalem...) proposent une traduction assez différente de ce passage: « Heureux l'homme qui trouve chez toi sa force : de bon cœur il se met en route ; en passant par le val des Baumiers ils en font une oasis, les premières pluies le couvrent de bénédictions. » (italiques ajoutées)

Bibliographie et sources

Articles connexes