Aller au contenu

Djibo (Burkina Faso)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Djibo
Administration
Pays Drapeau du Burkina Faso Burkina Faso
Région Sahel
Province Soum
Département
ou commune
Djibo
Démographie
Population 61 462 hab. (2019[1])
Géographie
Coordonnées 14° 06′ 04″ nord, 1° 37′ 41″ ouest
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Burkina Faso
Voir sur la carte topographique du Burkina Faso
Djibo
Géolocalisation sur la carte : Burkina Faso
Voir sur la carte administrative du Burkina Faso
Djibo

Djibo est une ville du département et la commune urbaine de Djibo, dont elle est le chef-lieu, située dans la province du Soum et la région du Sahel au Burkina Faso. Elle se trouve à 200 km au nord de Ouagadougou[2].

Géographie

[modifier | modifier le code]
Paysage sahélien : Acacia laeta près de Djibo

La commune est traversée par la route nationale 22 et la route nationale 23.

La population est majoritairement peule[2].

Selon la tradition, Djibo aurait été fondée par Sambo Nana de Douentza (Mali) au cours de la seconde moitié du XVIe siècle[2]. L'État du Jelgooji s'est développé à partir de Djibo au XVIIe siècle[2].

Depuis le début des années 1990 et la longue période d’instabilité et de violence qui touche le nord du Mali, la commune de Djibo accueille un nombre croissant de réfugiés maliens[3], également dans la localité proche de Mentao.

En 2022, l'agglomération compte environ 300 000 habitants, dont de très nombreux réfugiés. Elle est a partir d'août 2022 sous blocus d'organisations djihadistes qui effectuent des attaques contre le 14e Régiment interarmes de l'armée burkinabée basé en ville. Le 26 septembre, un convoi de ravitaillement est attaqué par les terroristes, le bilan officiel étant de 37 morts, dont 27 militaires, ainsi que 70 conducteurs de camions portés disparus. Cette attaque a servi de catalyseur au coup d’État du 30 septembre, perpétré par le capitaine Ibrahim Traoré, qui a renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba[4].

Le 26 novembre 2023, le JNIM prend d’assaut la base militaire de la ville. Il est délogé par l'armée, appuyée par des avions et des drones.

Mais le blocus reprend aussitôt. Les aides des ONG sont insuffisantes pour nourrir la population[5], et la population se méfie des ONG[6].

C'est un important marché pour les bovins, les moutons, les chèvres[2].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « Cinquième Recensement Général de la Population et de l’Habitation du Burkina Faso, Fichier des localités du 5e RGPH », sur Institut national de la statistique et de la démographie, (consulté le )
  2. a b c d et e (en) Lawrence Rupley, Lamissa Bangali et Boureima Diamitani, Historical Dictionary of Burkina Faso, Rowman & Littlefield, 2013 (éd. révisée), p. 59 (ISBN 9780810867703)
  3. « Les réfugiés maliens du Burkina Faso face à un choix difficile », IRIN, 11 mai 2014
  4. « Burkina Faso : au moins 10 soldats tués et une cinquantaine blessés dans une attaque «terroriste» », sur Le Parisien, (consulté le ).
  5. « Burkina Faso: Aid from INGOs only reached 1% of civilians in half of the towns under blockade », Norwegian Refugee Council,‎ (lire en ligne)
  6. « Sahel Social Media Monitoring February 2024 », Relief Web,‎ (lire en ligne)

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Jean-Claude Klotchkoff, « Djibo », in Le Burkina Faso aujourd'hui, Éditions du Jaguar, Paris, 2011, p. 131-132 (ISBN 9782869504523)

Liens externes

[modifier | modifier le code]