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Diplôme universitaire de technologie

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Diplôme universitaire de technologie
Lieu France
Établissement Institut universitaire de technologie (IUT)
Sélection
Diplômes ou concours requis diplôme
Niveau ou
grade requis
niveau 4 CEC
Diplôme
Durée de la formation 2 ans
Diplôme délivré DUT
Niveau délivré niveau 5 CEC
Débouchés

En France, le diplôme universitaire de technologie (DUT) est un diplôme universitaire national de l’enseignement supérieur français créé en sanctionnant les deux premières années d'études dans un institut universitaire de technologie (IUT). Il est reconnu au niveau 5 du RNCP.

À la rentrée , le DUT est intégré à la licence professionnelle délivrée dans un institut universitaire de technologie (IUT), elle y prend dans ce cas le nom de « bachelor universitaire de technologie » (BUT).

Le DUT peut toujours être délivré de manière intermédiaire au cours de la formation de licence professionnelle.

En , 4 départements expérimentaux sont créés à Rouen (spécialité chimie), Nancy (spécialité biologie appliquée), Paris (spécialité électronique) et Toulouse (spécialité construction mécanique). Les méthodes d’enseignement et les objectifs employés préfiguraient la création officielle un an plus tard des Instituts universitaires de technologie (IUT).

Le , les Instituts universitaires de technologie sont créés (décret n°66-27[1]). Sept mois plus tard, 14 IUT sont créés par le décret n°66-653[2] () dans les villes de Bordeaux, Grenoble, Lille, Montpellier, Nancy, Nantes (site de Angers), Orléans, Paris (sites d'Orsay et Cachan), Poitiers, Reims, Rennes, Rouen et Toulouse. Ils répondent à un besoin de cadres intermédiaires de l’économie française en proposant un diplôme professionnalisant en 2 ans après le baccalauréat : le Diplôme universitaire de technologie (DUT). Le , une liste de 8 spécialités à enseigner en vue de l’obtention du diplôme universitaire de technologie est fixée par arrêté[3] :

  • constructions mécaniques ;
  • électronique, télécommunications et automatisme ;
  • énergétique, électrotechnique ;
  • informatique ;
  • gestion des entreprises ;
  • biologie appliquée ;
  • chimie ;
  • génie civil.

En , 83 % des étudiants poursuivent leurs études après l’obtention de leur DUT[4]. C'est davantage que les diplômés de BTS, qui sont enclins à travailler plus tôt (à la rentrée , seulement 33,5 % des titulaires d'un BTS avaient ainsi continué leurs études[5]).

Le DUT est un diplôme reconnu au niveau 5 du RNCP[6],[7],[8].

Le DUT évolue en . À compter de cette date, la licence professionnelle dispensée en IUT devient un diplôme de trois ans et conférant 180 crédits ECTS[9]. Elle est alors nommée « bachelor universitaire de technologie »[9] et devient le diplôme de référence des IUT. S'inscrivant dans le cadre de l'arrêté de la licence professionnelle de décembre 2019[9], le BUT est une forme spécifique de licence professionnelle, uniquement dispensée au sein des instituts universitaires de technologie (IUT). Le DUT continue d'être délivré après la validation des deux premières années, à l'instar de ce qui existe dans les facultés avec le DEUST.

Déroulement des études avant 2019

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La formation se déroule selon les articles D643-59 et suivants du code de l'éducation[10], l’arrêté du relatif au diplôme universitaire de technologie[11],[N 1], l’arrêté du relatif aux études universitaires conduisant au grade de licence[12], abrogé et remplacé en 2011 par l'arrêté du relatif à la licence[13], lui-même remplacé par l'arrêté du relatif au diplôme national de licence[14].

Enfin, l’arrêté du relatif au DUT[15] sera complété à partir de par l'arrêté réformant la licence professionnelle[9], puis abrogé à partir de la rentrée par l'arrêté du portant définition des programmes nationaux de la licence professionnelle « bachelor universitaire de technologie »[16].

Selon l’arrêté de 2005, la formation vise l’acquisition des connaissances et compétences nécessaires à l’exercice des fonctions d’encadrement technique et professionnel dans certains secteurs de la production, de la recherche appliquée et des services, tout en intégrant les éléments permettant de maîtriser les futures évolutions de ces fonctions. La formation concourt à l’épanouissement personnel, au développement du sens des responsabilités et à l’apprentissage du travail individuel et en équipe[17].

Pour chacune des spécialités du diplôme universitaire de technologie, les programmes sont fixés par arrêté du ministre chargé de l’enseignement supérieur, après avis de la commission pédagogique nationale concernée[18].

Pour chaque spécialité, le programme pédagogique national doit inclure un dispositif d’accueil, de tutorat, d’accompagnement et de soutien à l’orientation de chaque étudiant afin de favoriser la réussite de son projet personnel et professionnel. Ce dispositif doit être accessible tout au long du parcours de formation et se traduira dans le programme pédagogique national par, notamment, un enseignement spécifique[19].

Le programme pédagogique national doit favoriser la mise en place dans chaque enseignement de modalités pédagogiques destinées à faire évoluer l’étudiant vers l’autonomie dans l’acquisition des savoirs, en intégrant l’enseignement de méthodologie du travail universitaire et de techniques d’apprentissage et en faisant appel aux technologies de l’information et de la communication appliquées à l’enseignement. La méthodologie du travail universitaire et les techniques d'apprentissage représentent un volume horaire de l’ordre de 10 % de la formation encadrée. Elles doivent être dispensées dans chacun des enseignements et font aussi l’objet de modules spécifiques. L’enseignement des langues fait référence au cadre commun du Conseil de l'Europe[19].

Selon l’arrêté de , « la capacité d’accueil de chaque département d’institut universitaire de technologie est fixée dans le cadre de la carte universitaire et de la politique contractuelle par le président de l’université sur proposition du directeur de l’IUT concerné, après avis du conseil de l’IUT. »[20]

Depuis , l’admission est de droit pour les élèves qui obtiennent la même année une mention « bien » ou « très bien » au baccalauréat professionnel dont le champ professionnel est en cohérence avec le département d'institut universitaire de technologie demandé[21].

Les autres élèves sont admis sur dossier parmi :

  1. Les titulaires du baccalauréat ou d’une équivalence ou dispense de ce grade,
  2. Les étudiants ayant suivi un enseignement supérieur de deux ans qu’ils souhaitent compléter par une formation technologique courte ;
  3. Après validation de leurs études, expériences professionnelles ou acquis personnels, des personnes engagées ou non dans la vie active[22].

Les demandes d’admission sont examinées par un jury désigné par le président de l’université, sur proposition du directeur de l’IUT. Le jury se prononce en fonction des éléments figurant au dossier de candidature, éventuellement complétés par un entretien ou un test[23].

Organisation

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La durée des études est de quatre semestres à temps plein dans le premier cas, d’un an à temps plein dans le second. Dans le troisième cas, la formation est organisée à temps plein, à temps partiel ou en alternance[22].

Les enseignements comportent des cours, des travaux dirigés et des travaux pratiques (1 800 ou 1 640 heures sur 4 trimestres selon les spécialités), des projets tutorés (au moins 300 heures) « destinés à faciliter l'autonomie de l'étudiant dans la mise en œuvre et le maniement des concepts enseignés dans le cadre de la formation encadrée » et un ou plusieurs stages en entreprise (au minimum 10 semaines[24]). La présence à toutes les activités pédagogiques est obligatoire[25] et le contrôle des connaissances se fait par contrôle continu[26].

Les enseignements sont regroupés par semestre en 2.3.4 unités d’enseignement, elles-mêmes divisées en « modules d'enseignement ».

Dans le cadre du projet personnel et professionnel, les parcours de formation conduisant au diplôme universitaire de technologie comprennent, d'une part, une « majeure » garantissant le cœur des compétences attendues dans le domaine professionnel visé, d'autre part, trois types de modules complémentaires d'approfondissement technologique, de renforcement des compétences professionnelles et d'ouverture scientifique, qui concourent soit à améliorer l'insertion au niveau III, soit à préparer l'accession à une certification de niveau II, soit à permettre une poursuite d'études vers une certification de niveau I. Ces modules complémentaires font partie intégrante du diplôme universitaire de technologie au même titre que la majeure. Ils interviennent pour un volume du 15 % à 20 % du volume horaire global de la formation. Certaines unités d'enseignement ou certains modules constitutifs du parcours de formation, dûment identifiés, peuvent être organisés et validés en coopération avec d'autres composantes de l'université ou dans le cadre d'une convention entre l'université et un institut ou un établissement d'enseignement supérieur différent, français ou étranger.

Validation des parcours de formation

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La validation des parcours de formation est régie par le titre III de l’arrêté de .

L’étudiant a validé un semestre si :

  1. la moyenne du semestre est supérieure à 10/20, avec de plus une note supérieure à 8/20 pour chaque unité d’enseignement (UE) ;
  2. les semestres précédents sont validés.

Il est toutefois possible de compenser les notes de deux semestres consécutifs[27].

La réglementation concernant le diplôme universitaire de technologie s’inscrit depuis dans le cadre de l’application au système français d’enseignement supérieur de la construction de l’Espace européen de l'enseignement supérieur (dite réforme LMD). Chaque unité d’enseignement est ainsi associée à un certain nombre de crédits du système européen de transfert et d'accumulation de crédits, et la délivrance du diplôme donne lieu à l’obtention de 120 ECTS[24].

Spécialités

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Il existe plusieurs spécialités de DUT, avec parfois des options dans une même spécialité[28].

Répartition des effectifs préparant un DUT en 2008-2009
(France métropolitaine + DOM)[29]
Spécialités Étudiants en formations
Aide et assistance pour le monitoring et le maintien à domicile 26
Chimie 3 675
Génie biologique 6 439
Génie chimique - génie des procédés 1 265
Génie civil 5 212
Génie du conditionnement et de l'emballage 296
Génie électrique et informatique industrielle 7 837
Génie industriel et maintenance 1 881
Génie mécanique et productique 6 877
Génie thermique et énergie 2 362
Hygiène, sécurité et environnement 1 865
Informatique 8 489
Mesures physiques 4 768
Qualité, logistique industrielle et organisation[N 2] 2 025
Réseaux et télécommunications[N 3] 2 903
Science et génie des matériaux 964
Ensemble du secteur secondaire 56 884
Carrières juridiques 2 348
Carrières sociales 2 888
Gestion des entreprises et des administrations 20 983
Gestion administrative et commerciale 1 786
Gestion, logistique et transport 3 050
Information - communication 4 016
Services et réseaux de communications 3 345
Statistique et traitement informatique des données 1 353
Techniques de commercialisation 20 691
Ensemble du secteur tertiaire 60 460
Total France métropolitaine + DOM 117 344

Équivalence internationale

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Cas du Québec

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Le DUT est reconnu comme étant équivalent à un Diplôme d'études collégiales techniques (DEC technique de 3 ans) au Québec, soit entre un baccalauréat général du lycée français et la première année universitaire française[30]. Le ministère de l'immigration du Québec précise que l'équivalent du baccalauréat universitaire au Québec (3-4 ans après le DEC général) est une licence (Bac+3), ou une licence professionnelle, pour un Français.

Les universités du Québec peuvent cependant reconnaître une partie des cours du DUT qui sont de niveau universitaire, mais cette équivalence ne peut jamais dépasser plus de 50 % du programme universitaire québécois. Ceci peut signifier de prendre des cours jusqu'à deux années universitaires pour une reconnaissance du titre universitaire qu'offrirait le DUT en France[31].

Pour obtenir une équivalence, le ministère de l'immigration du Québec facture un montant forfaitaire pour l'analyse du dossier et chaque demande est traité selon les antécédents totaux du demandeur. Cette équivalence permet aux acteurs économiques québécois d'avoir un comparatif avec le système d'enseignement québécois mais dans quelques rares cas, l'entreprise peut exiger d'obtenir un diplôme officiel québécois.

Cas de la Suisse

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L'équivalence du DUT en Suisse est communément le Diplôme de Technicien ES, mais la poursuite d'études y est bien plus rare et difficile.[réf. nécessaire]

Notes et références

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  1. celui-ci n’a pas été abrogé par l’arrêté de 2005
  2. Fusion de « Organisation et génie de la production » et de « Métrologie contrôle qualité ».
  3. Spécialité anciennement appelée « Génie des télécommunications et réseaux » avant 2005-2006.

Références

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  1. « Décret n° 66-27 du 7 janvier 1966 portant création d'instituts universitaires de technologie. », sur Légifrance, (consulté le ).
  2. « Décret n° 66-653 du 30 août 1966 relatif aux instituts universitaires de technologie de Bordeaux, Grenoble, Lille, Montpellier, Nancy, Nantes, Orléans, Paris, Poitiers, Reims, Rennes, Rouen et Toulouse », sur Légifrance, (consulté le ).
  3. « Arrêté du 13 septembre 1966 fixant la liste des spécialités enseignées dans certains instituts universitaires de technologie en vue du diplôme universitaire de technologie », sur Légifrance, (consulté le ).
  4. « Les diplômes universitaires de technologie (DUT) »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur onisep.fr, (consulté le ).
  5. Source : site du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche (mis à jour le 14 février 2008.
  6. France compétences, « Répertoire national des certifications professionnelles - DUT - Gestion logistique et transport » (consulté le ).
  7. France compétences, « Répertoire national des certifications professionnelles - DUT - Science et génie des matériaux » (consulté le ).
  8. France compétences, « Répertoire national des certifications professionnelles - DUT - Génie chimique, génie des procédés option bio-procédés » (consulté le ).
  9. a b c et d « Arrêté du 6 décembre 2019 portant réforme de la licence professionnelle - Légifrance », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
  10. Article D643-59 du code de l’éducation, anciennement décret no 66-27 du 7 janvier 1966 portant création d’instituts universitaires de technologie puis décret no 69-63 du 20 janvier 1969 relatif aux instituts de technologie universitaire (après la Loi Faure) puis décret no 84-1004 du 12 novembre 1984 relatif aux instituts universitaires de technologie (après la Loi Savary)
  11. Ministère de l'enseignement supérieur, « Arrêté du 20 avril 1994 relatif au diplôme universitaire de technologie », (consulté le ).
  12. Ministère de l'enseignement supérieur, « Arrêté du 23 avril 2002 relatif aux études universitaires conduisant au grade de licence », (consulté le ).
  13. Ministère de l'enseignement supérieur, « Arrêté du 1er août 2011 relatif à la licence », (consulté le ).
  14. Ministère de l'enseignement supérieur, « Arrêté du 30 juillet 2018 relatif au diplôme national de licence », (consulté le ).
  15. Arrêté du 3 août 2005 relatif au diplôme universitaire de technologie dans l’Espace européen de l'enseignement supérieur
  16. Ministère de l'enseignement supérieur, « Arrêté du 15 avril 2022 portant définition des programmes nationaux de la licence professionnelle « bachelor universitaire de technologie » et abrogeant l'arrêté du 3 août 2005 modifié relatif au diplôme universitaire de technologie dans l'Espace européen de l'enseignement supérieur et l'arrêté du 15 septembre 1988 relatif à la prise en compte, à titre expérimental, des activités physiques et sportives pour la délivrance du diplôme universitaire de technologie », (consulté le ).
  17. Arrêté du 3 août 2005, article 7
  18. Arrêté du 3 août 2005, article 9
  19. a et b Arrêté du 3 août 2005, article 15
  20. Arrêté du 3 août 2005, article 1
  21. article 4 décret 84-1004
  22. a et b Article 4 du décret n°84-1004 du 12 novembre 1984 relatif aux instituts universitaires de technologie
  23. art. 3 arrêté 2005
  24. a et b Arrêté du 3 août 2005, article 11
  25. Arrêté du 3 août 2005, article 16
  26. Arrêté du 3 août 2005, article 18
  27. Arrêté du 3 août 2005, article 20
  28. Annexe II du décret n°84-1004 du 12 novembre 1984 relatif aux instituts universitaires de technologie
  29. Daniel Vitry (dir.), Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche : édition 2009, , 426 p. (lire en ligne), p. 177 (6.7 Les IUT par spécialité : évolution
  30. Consulat de France à Montréal, « Schéma simplifié des études en France et au Québec : Équivalence des diplômes France-Québec » [PDF] (version du sur Internet Archive).
  31. Sénat de France, « Québec : Reconnaissance des diplômes français ».

Article connexe

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Liens externes

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