Diadochite

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Diadochite
Catégorie VIII : phosphates, arséniates, vanadates[1]
Image illustrative de l’article Diadochite
Général
Symbole IMA Ddc
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique Fe3+2(PO4)(SO4)(OH)·6H2O
Identification
Couleur jaune à jaune verdâtre ou brun, brun rougeâtre, vert clair, jaune clair ; jaune pâle à brun jaunâtre en lumière transmise
Système cristallin amorphe (aux rayons X)
Clivage aucun observé
Cassure conchoïdale, sous-conchoïdale
Échelle de Mohs 3 - 4 (calculée)
Trait jaune à jaune-brun
Éclat résineux, cireux, gras, terne, terreux. Lustre terne dans les matières terreuses, cireux, corné dans les masses gélifiées.
Propriétés optiques
Indice de réfraction nα = 1,615, nβ = 1,618 - 1,638, nγ = 1,665 - 1,670, n = 1,60 - 1,61

2V = 55° (mesuré)

Biréfringence δ = 0,050 - 0,055 - biaxiale (+) 2V petit
Pléochroïsme non pléochroïque. Isotrope lorsque vitreux.
Dispersion optique r > v forte
Transparence oui, translucide, et opaque
Propriétés chimiques
Densité 2,0–2,4 g/cm 3 (mesurée), 2,32 g/cm3 (calculée)

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La diadochite est un minéral phosphosulfate ferrique amorphe[2]. C'est un minéral secondaire formé par l'altération et l'hydratation d'autres minéraux. Sa formule est Fe2(PO4)(SO4)OH·5H2O ou Fe+++2(PO4)(SO4)(OH)•6(H2O)[3]. Les formes bien cristallisées sont appelées destinézite[4], qui a été officiellement reconnue par l'IMA, la diadochite étant la variété mal formée à amorphe[5]. Son nom vient du grec ancien διάδοχος ("diadochos"), signifiant « successeur », probablement en allusion à son origine secondaire[6].

La diadochite a une couleur jaune verdâtre à brune et peut être trouvée sous forme d'incrustations — forme des agrégats semblables à une croûte sur la matrice —, ou nodulaire — formes tubéreuse ayant des protubérances irrégulières sur la surface — ou encore stalactitique — en forme de colonnes pendantes comme des stalactites ou des stalagmites, comme calcite. Son apparence a été comparée au chou-fleur.

Elle est présente comme minéral secondaire dans les chapeaux minéraux, les gisements de charbon résultant de solutions riches en sulfate réagissant avec des phosphates antérieurs, dans des dépôts souterrains ou comme produit post-minier, les pegmatites riches en phosphate et les gisements de guano des cavernes[6]. Elle y est trouvée en association avec la delvauxite, la vashegyite, la pitticite, la mélantérite, la vivianite, la wavellite, la leucophosphite, la phosphosidérite, la ferrostrunzite, la béraunite, la mitridatite, la rockbridgéite, la jahnsite, la roschérite, la “limonite” et la pyrite.

Identifiée à l'origine en Belgique en 1831, sa localité type est toutefois en Allemagne[7], à Probstzella, en Thuringe. Elle a été trouvée dans de nombreux autres endroits à travers le monde[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Le site Webmineral.com lui attribue une structure cristalline triclinique - pinacoïdale, et un groupe d'espace P1. Ce qui est en contradiction avec l'état amorphe. Le manuel "Handbook of mineralogy" précise que le minéral peut être amorphe. Cela semble dater d'avant la décision de l'IMA de différencier le minéral cristallin (destinezite) de l'amorphe (diadochite).
  3. (en) « Diadochite Mineral Data », sur www.webmineral.com (consulté le )
  4. (en) « Destinezite », sur Mindat.org (consulté le )
  5. a et b (en) « Diadochite », sur Mindat.org (consulté le )
  6. a et b (en) « Diadochite », dans J. W. Anthony, R. Bideaux, K. Bladh et al., Handbook of mineralogy, (lire en ligne [PDF]) (consulté le )
  7. (en) « Arnsbach, Probstzella, Saalfeld-Rudolstadt District, Thuringia, Germany », sur Mindat.org (consulté le )