Dar Mohsen (Sidi Bou Saïd)
Type | |
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Usage |
Rathaus (en) |
Patrimonialité |
Monument classé (d) () |
Localisation |
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Coordonnées |
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Dar Mohsen est un palais situé à Sidi Bou Saïd en Tunisie.
Cette demeure est classée dans l'inventaire de Jacques Revault, membre du Groupe de recherches et d'études sur le Proche-Orient, comme l'une des grandes demeures historiques du village. De nos jours, elle sert d'hôtel de ville pour la municipalité.
Historique[modifier | modifier le code]
Au milieu du XIXe siècle, le cheikh Mohammed El Benna, un dignitaire religieux et mufti, édifie cette demeure, où il vit jusqu'à son décès en 1872[1]. Elle devient alors la résidence d'été de la famille Mohsen, grande famille chérifienne, après avoir été acquise par le cheikh Hamouda Mohsen, imam à la mosquée Zitouna[1]. Elle est laissée en héritage à son fils, El Béji Mohsen, puis vendue au baron Rodolphe d'Erlanger[1].
Architecture[modifier | modifier le code]
Une allée de cyprès conduit à cette villégiature d'été à travers un verger. Au rez-de-chaussée, on trouve au centre la porte principale, avec à droite une porte secondaire réservée aux domestiques et à l'accès direct de l'étage. À gauche se trouve la porte de la cuisine (matbakha) et de la chambre à provisions (bit el mouna)[1].
Une skifa (petit vestibule) mène à la galerie (bortal) du patio (wust eddar) qui mène à la pièce principale orientée au sud-ouest : il s'agit d'une salle de réception en forme de T traditionnelle, avec un défoncement central (kbou) entre deux chambrettes latérales (maksouras). Les autres salles sont rectangulaires[1]. Une pièce supplémentaire à usage d'école coranique (kouttab) a été ajoutée au nord-ouest de la demeure, avec près d'elle une loge de gardien[1]. La porte de l'étage donne sur un patio couvert entouré de deux pièces : l'une rectangulaire, l'autre carrée précédée d'une antichambre[1].
Références[modifier | modifier le code]
- Jacques Revault, Palais et résidences d'été de la région de Tunis (XVIe – XIXe siècles), Paris, Éditions du Centre national de la recherche scientifique, coll. « Études d'antiquités africaines », , 628 p. (ISBN 2-222-01622-3, lire en ligne), p. 197-206.