Cryptococcose

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Cryptococcose
Description de cette image, également commentée ci-après
Coupe histologique de poumon d'un patient sidéen atteint d'une cryptococcose. Coloration à la mucicarmine.
Causes Cryptococcus neoformans ou Cryptococcus gattii (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Traitement
Médicament Itraconazole, natamycine, 5-fluorocytosine, amphotéricine B et fluconazoleVoir et modifier les données sur Wikidata
Spécialité InfectiologieVoir et modifier les données sur Wikidata
Classification et ressources externes
CISP-2 A78Voir et modifier les données sur Wikidata
CIM-10 B45
CIM-9 117.5117.5Voir et modifier les données sur Wikidata
DiseasesDB 3213
MedlinePlus 001328
eMedicine 215354
MeSH D003453
Patient UK Cryptococcosis

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La cryptococcose est une maladie opportuniste et cosmopolite due à une levure, le Cryptococcus neoformans. Sa contamination se fait essentiellement par voie respiratoire.

Distribution géographique, épidémiologie et importance

Répandus dans le monde entier (sol, débris organiques), les cryptocoques dont Cryptococcus neoformans, habituellement saprophyte mais de loin le plus fréquent des cryptocoques du point de vue pathogène, sont véhiculés vers l'homme par les poussières.

Bien qu'il semble que l'inoculation puisse être faite par voie cutanée, lors de piqûre septique, la voie d'entrée normale des levures infectieuses semble être pulmonaire. Dans les lésions, le cryptocoque se multiplie par bourgeonnement et peut, par voie sanguine, atteindre la peau (pseudo-acné de la face), les os et surtout le système nerveux central.

La cryptococcose est particulièrement fréquente chez le sujet immunodéprimé (dont SIDA) et est responsable de plus de 600 000 décès annuels de par le monde dans sa forme méningée (données 2009[1]).

Clinique

La localisation pulmonaire, quand elle se marque sur le plan clinique, donne habituellement une bronchite subaiguë avec fièvre modérée, toux rare et peu productive de crachats muqueux.

Les formes cutanées prennent tantôt l'aspect d'acné, tantôt un aspect gommeux, puis ulcéré, plus ou moins granulomateux et à tendance extensive.

Les localisations au système nerveux central prennent le plus souvent le type de méningite tuberculeuse avec installation progressive, céphalées frontales, raideur de la nuque et vomissements. Cette méningite, non traitée, est toujours mortelle en moins d'un an.

Diagnostic

La recherche du Cryptococcus neoformans se fait au niveau des lésions superficielles, dans le liquide cérébrospinal, dans les crachats ou, dans certains cas, dans le lavage bronchoalvéolaire à partir des poumons. La mise en évidence de la levure se pratique à l'examen direct, à l'encre de chine (sphère bleue entourée d'un halo clair). Ce champignon, de forme ronde à ovalaire, de 420 μm, se reproduit par bourgeonnement. Une culture sur milieu spécifique (niger agar) peut se faire. Une réaction tissulaire se produit avec un afflux d'histiocytes et l'apparition de granulomes.

Traitement

La cryptococcose qui n'affecte pas le système nerveux central (SNC) peut être traitée par du fluconazole seul.

Une méningite cryptococcique doit être traitée pendant 2 semaines par de l'amphotéricine B en intraveineuse à la dose de 0,71 mg·kg-1 par jour et de la flucytosine orale (100 mg·kg-1 par jour)[2]. Ce traitement sera suivi de l'administration orale de fluconazole à raison de 200 mg par jour et cela pendant 10 semaines.

Notes et références

  1. (en) Park BJ, Wannemuehler KA, Marston BJ, Govender N, Pappas PG, Chiller TM, « Estimation of the current global burden of cryptococcal meningitis among persons living with HIV/AIDS », AIDS, vol. 23, no 4,‎ , p. 525-30. (PMID 19182676, lire en ligne)
  2. (en) Day JN, Chau TTH, Wolbers M et al., « Combination antifungal therapy for cryptococcal meningitis », N Engl J Med., no 368,‎ , p. 1291-302. (PMID 23550668, PMCID PMC3978204, lire en ligne)

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